
Turbulence à la Mairie de Saint-André
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MÉDIAS
28 octobre 2006
Cette semaine, je vais vous la jouer... Presse et affaires judiciaires ! Peau de banane et vérité ! Histoire de voir et voir l’histoire ! Pouvoir de justice et justice au pouvoir ! Enfin, bref tout ce qui fait que bon nombre de personnes aigries se nourrissent de cancans quotidiens pas toujours vérifiés, mais qui aussi diffusent la calomnie avec délectation pour le simple plaisir de faire mal.
L’histoire française s’est bâtie bien souvent sur des dénonciations infondées. Depuis l’affaire Calas, jusqu’au drame d’Outreau, en passant par l’affaire Dreyfus, sans oublier la période de l’occupation pendant laquelle la dénonciation a atteint son apogée, avec tous ces bons Français qui ont salué le "petit père" Pétain et qui ont dénoncé à tour de bras Juifs, homosexuels, Francs-maçons, Communistes, Romanichels, Tziganes et Négres !
Comme le dit si bien le chanteur Renaud dans sa chanson "Hexagone" : « Il n’y avait pas beaucoup de Jean Moulin » .
Le fil conducteur de cette page média m’a été soufflé (d’outre-tombe) par le philosophe et homme d’État anglais "Francis Bacon", né à Londres le 22 janvier 1561, décédé à Londres le 09 avril 1626 et auteur d’un Essai sur l’athéisme d’où est tiré la citation sur la calomnie : « Calomnié, Calomniés, il en restera toujours quelque chose ».
Mais je ne résiste pas au plaisir de vous donner sa plus belle citation qui est encore d’actualité : « Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre ».
Calomnié, Calomniés, il en restera toujours quelque chose !! (Francis Bacon)
Où sont les Unes "assassines", où sont les caméras, les micros tendus nerveusement attendant la mise à mort de l’homme ou de la femme qui aurait "péché" ?
"Calomnié, Calomniés, il en restera toujours quelque chose", il en restera l’amertume d’avoir été montré du doigt par l’autre, il en restera des familles entachées d’infamies, des enfants meurtris et salis par des attaques sans fondement. La presse, élément essentiel de la vie d’une démocratie peut parfois se tromper et même déraper. Doit-on lui en vouloir d’aller toujours à la course aux informations et de publier tout de go la dernière affaire judiciaire en cours et ce, en première page ou en ouverture de journal télévisé ? Je ne le crois pas et aucun journaliste ne répondra à cette question. La liberté de la presse doit être sans faille, mais lorsqu’on a eu tort, que l’on a péché par précipitation, la déontologie journalistique devrait rendre l’honneur à ceux et à celles qu’elle a frappé, à la même hauteur des nuisances qu’elle a créées.
Le premier qui dit la vérité il doit être exécuté
"Témoignages" a été condamné à deux publications judiciaires à sa Une pour avoir eu raison avant les autres. Je ne vais pas revenir sur cette affaire qui a longuement été commentée dans une édition précédente. Mais pensez-vous qu’après avoir subodoré la preuve que ce qui avait été écrit n’était pas dénué de vérité, "Témoignages" puisse faire condamner l’autorité judiciaire à afficher sur un tiers du palais de justice ses excuses pour avoir mal jugé ? Bien sûr que non et pourtant l’affaire d’Outreau est passée depuis par nos médias, bien entendu, ce n’est pas du même niveau, mais tout de même, après l’enquête parlementaire, le gouvernement nous a promis, juré que ce ne serait plus pareil et que les juges redeviendraient des personnes qui ne seraient plus au-dessus des lois.
Apparemment la réforme de la justice tant promise à grand renfort de bons sentiments, a été vidée de sa substance et l’autorité judiciaire va encore pendant longtemps juger sans surveillance. Qu’importent les erreurs judiciaires, la justice reste au-dessus des lois !
Le troisième pouvoir
"Le troisième pouvoir" c’est ainsi que pourrait apparaître la presse. Lors de l’affaire d’Outreau comme dans bien d’autres affaires judiciaires, les "Unes" dithyrambiques sans doute justifiées ont cloué aux piloris des innocents. Et après ? Une certaine presse a ceci de particulier, elle salit en première page, suivie d’une large couverture intérieure, à son corps défendant il est vrai, mais lorsque vient le moment du non-lieu, lorsque la vérité éclate, celle-ci est diffusée en page intérieure, "Trois lignes", "Une Brève", au mieux un petit article et on passe à autre chose ! Quid des souffrances, de l’opprobre et des retombées sur la famille ! Plus de "Unes" ravageuses, les premières pages ont trouvé autre chose pour attirer le chaland, nous le voyons également dans notre île où parfois la presse met en "Unes" des photos racoleuses et bien souvent éloignées des événements politiques de première ordre.
Il y a une chose plus terrible que la calomnie, c’est la vérité
« Il y a une chose plus terrible que la calomnie, c’est la vérité », disait Talleyrand, je rajouterai qu’il y a une condition à cela, c’est que la vérité ait eu la même place que la calomnie.
Je reviens sur le pouvoir de nuisance de certains journalistes aidés en cela par la justice. Il ne faut pas aller chercher bien loin. Hier matin, Roland Robert, le maire de La Possession a reçu la presse, pour rendre compte des affaires judiciaires qui ont ébranlé la commune de l’Ouest mais surtout les familles. Or, que voit-on ? Toutes ces affaires ne sont que rumeurs et basses manœuvres politiques. Il est vrai que la presse locale a opéré le service minimum en publiant de petits articles, mis à part "Témoignages" qui ouvre grand ses colonnes pour laver l’affront fait aux habitants et aux responsables politiques de la majorité municipale. Oh, certes, toute la presse n’est pas obligée de suivre cette voie, la vérité paie moins que le drame d’un peut-être nouveau scandale politique. Oui, il faut dire que les journalistes ont rendu compte des non-lieux, mais certains n’ont pas pu s’empêcher de rajouter : « Attendez ce n’est pas fini, il y a d’autres affaires en cours », comme si l’os n’était pas tout à fait fini d’être rongé, comme si on en voulait encore pour de nouvelles "Unes Assassines" et aussi pour ne pas ravaler ses torts.
Journaliste, ta déontologie fout le camp !
BRÈVES DE TELE
Notable donc coupable
Vous allez voir que nous ne nous éloignons pas, même lorsque l’on passe du réel à la fiction, cette page média se poursuit avec cohérence dans les méandres des trois pouvoirs que sont l’État, la Justice et la Presse.
Depuis le 16 octobre et jusqu’au 12 décembre, France2 tourne à Bordeaux une fiction en deux parties intitulée "Notable donc coupable" adaptation du livre de Matthieu Aron et Marie-France Etchegoin "Le bûcher de Toulouse".
L’histoire commence au journal de 20 Heures d’une grande chaîne de télévision française : un homme public déclare être victime des plus folles rumeurs le mêlant à des actes criminels. Deux journalistes nous entraînent dans l’enquête qui précédât, et le lynchage médiatique qui suivit cette apparition...
Une fiction qui prend la forme d’un vrai thriller dont l’intrigue s’étale sur une année et qui pose le problème du non-respect de la présomption d’innocence et des emballements médiatiques incontrôlés.
Comme on dit ordinairement : « Va ! calomnie hardiment, il en reste toujours quelque chose... » (Francis Bacon)
Le thème de ce téléfilm vous dit peut-être quelque chose, cela ressemble ni plus ni moins à l’affaire "Allègre" qui a défrayé la chronique il y a quelque temps de cela. Sans chercher bien loin, on sent que cette affaire ressemble à s’ y méprendre aux déboires de Dominique Baudis ancien Maire de Toulouse qui a été traîné dans la boue. Une nouvelle fois on a vu la collusion entre la justice et certains journalistes. Il est vrai que les auteurs du téléfilm ont délocalisé le tournage de quelques centaines de kilomètres et ont préféré Bordeaux à Toulouse, pour des raisons qui demeurent à ce jour inconnues. Mais vous voyez que l’on reste dans la même veine, celle de la salissure.
Quand une fois la calomnie est entrée dans l’esprit d’un roi, elle est comme la goutte chez un prélat : Elle n’en déloge plus. (Voltaire)
Nous revenons à Toulouse, mais cette fois en octobre 1761 et cette fois la rumeur est alliée à un mensonge de l’État qui alors était religieux, le tout savamment orchestré et mené de main de maître. La populace (comment l’appeler autrement dans ces cas-là !) suit comme elle l’a toujours fait la rumeur, et encore de nos jours, quand bien même nos moyens de communications sont décuplés (qui sait, ceci explique peut-être cela), elle suit cette mauvaise conseillère comme les moutons de Panurge !
Voltaire et l’affaire Calas : c’est de cela que traite cette nouvelle fiction de France2 qui décidément ne cesse de nous gâter. Un bref résumé de cette affaire qui a fait sortir Voltaire de sa réserve s’impose.
L’affaire Calas n’est pas seulement une erreur judiciaire, mais à travers elle la chronique de la métamorphose d’un intellectuel brillant, cabotin, capricieux, génial, égoïste en un émouvant et pathétique défenseur des opprimés. Se plaçant au centre de tout, il se lance dans ce combat qui va enflammer l’Europe. Nous sommes à Toulouse le 13 octobre 1761. Il est 10 heures du soir. Pierre Calas, fils de Jean Calas négociant protestant, découvre le corps de son frère Marc-Antoine, allongé sur le sol de la maison familiale. Dans un climat de fanatisme et d’intolérance religieuse, la rumeur enflamme la cité de Toulouse : un meurtre calviniste aurait été perpétré. D’emblée, pour le capitoul David de Beaudrigue chargé de l’affaire, Marc-Antoine Calas a été assassiné par ses parents. Le patriarche Jean Calas est arrêté avec sa famille. Sous serment, tous déclarent avoir trouvé le cadavre allongé à terre. Mais confondus par l’enquêteur, ils reviennent sur leur témoignage et avouent que le soir du drame, ils ont en réalité découvert Marc-Antoine pendu et l’ont dépendu pour accréditer la thèse du meurtre et cacher un suicide qui l’aurait empêché d’être enterré religieusement.
Leur mensonge va tragiquement se retourner contre eux et imposer la thèse du meurtre familial : pour l’accusation, Jean Calas intransigeant protestant, aurait assassiné son fils pour l’empêcher de suivre l’exemple de son frère aîné qui avait abjuré la religion réformée pour devenir catholique. Il aurait ensuite maquillé le meurtre en suicide.
Philippe Tesseron
http://www.espaceblog.fr/teletesseron/
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