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Défis à relever
"Diagnostic du système Réunion" par la section "Prospective" du C.E.S.R. (4/6)
1er avril 2003
La démographie et son évolution servant de base de travail à toute réflexion prospective, la section ’Prospective’ du Conseil économique et social régional (CESR) a étudié les tendances de cette évolution, en intégrant des « ruptures potentielles ». Le tout pour mieux appréhender les ’Enjeux et défis de La Réunion à l’horizon 2020’, titre du document qu’il a écrit.
La phase de diagnostic du ’système Réunion’ a porté sur un ensemble de facteurs. Après le facteur démographique (notre édition du 28 mars), le facteur organisationnel (notre édition du 29 mars), socio-culturel (notre édition du 31 mars), nous présentons aujourd’hui, la première partie du facteur économique et technologique.
- Le constat du CESR sur la croissance
La section "Prospective" du CESR note que la croissance économique est soutenue mais insuffisante pour répondre à la demande d’emplois. Une croissance entretenue par « la hausse des revenus : alignement des prestations sociales et du SMIC sur les taux nationaux, qui stimule la demande et élargit le marché intérieur ».
Si l’économie réunionnaise et son dynamisme permettent de créer 3.000 emplois nouveaux chaque année - également « grâce aux mesures d’aide à l’emploi », autrement dit les emplois "aidés" (CES, CEC, CIA, CAE, CEJ) -, cela ne peut répondre à la demande. Laquelle est en augmentation, non seulement à cause de la pression démographique mais également en raison de l’augmentation du taux d’activité féminin.
« En 2000, la croissance paraît plus liée à la dynamique propre des entreprises ». Et de poursuivre : « La structuration de l’économie réunionnaise a évolué considérablement au cours de ces dernières années, pour se rapprocher de plus en plus de celle de métropole ».
- Le constat du CESR sur le secteur primaire
• « La filière canne est menacée » , écrit la section "Prospective", depuis « une quinzaine d’années par la pression exercée sur le foncier, en faveur d’autres cultures mais aussi de l’urbanisation ».
Autres difficultés soulignées : les « effets néfastes du ver blanc et de la sécheresse » et les « effets pervers du RMI » qui détourne « de plus en plus de planteurs de cette activité ».
Cette filière canne occupe 26.000 hectares, emploie 5.000 producteurs et bénéficie « du soutien des pouvoirs publics, notamment de prix et de quotas garantis pour le sucre, assurant ainsi sa pérennité ».
Le secteur agricole se diversifie vers l’élevage, les légumes, les fruits, les fleurs, le tout représentant « en valeur environ les 2/3 de la production agricole finale ».
Mais souligne la section, cette agriculture, « généralement perçue comme un secteur d’activités en voie de marginalisation », « reste le pivot du développement industriel et tertiaire (transformation des produits agricoles, recherche-développement, emballage) » et apparaît également essentielle « au niveau de l’aménagement du territoire et de la protection de l’environnement ».
• Le secteur pêche se porte bien avec « une multiplication par 4 des quantités débarquées ». Mais, malgré le soutien des pouvoirs publics, il « se heurte encore, dans son développement, à deux difficultés majeures : l’inorganisation du marché (problèmes de commercialisation, instabilité des approvisionnements) et des problèmes juridiques rencontrés au niveau de l’exploitation ».
Le CESR semble regretter que l’on applique à La Réunion « un dispositif de régulation des capacités de flottilles de pêche » car la zone économique exclusive dont fait partie La Réunion « se révèle être une zone très poissonneuse et sous-exploitée ».
Et de conclure : « La Réunion dispose, avec le secteur de la pêche hauturière, d’un important potentiel de développement économique ». D’autant plus que la zone Sud-Ouest de l’océan Indien « est considérée par la communauté scientifique internationale comme la zone qui, ces dernières années, a connu une forte progression des captures, à l’inverse de la plupart des autres océans. (...) La Réunion doit également recourir à des importations importantes pour satisfaire la demande locale ».
- Le constat du CESR sur le secteur secondaire
La section "Prospective" détermine trois pôles de croissance dans ce secteur, dont l’essor « est lié principalement aux activités des industries agro-alimentaires, du BTP et de l’artisanat ».
• L’agroalimentaire, « secteur de valorisation », réalise « 47% de la valeur ajoutée de l’industrie » (hors BTP et énergie). « Sa prépondérance est liée à l’importance de la filière canne-sucre-rhum et à la faiblesse relative du secteur manufacturier ». Mais sa croissance est limitée par « l’étroitesse du marché local, la saturation de la demande, la concurrence des produits importés par la grande distribution au niveau de la compétitivité (prix des produits) ».
• Le Bâtiment et travaux publics (BTP), « secteur traditionnel », emploie 6% du total des salariés et reste « tributaire de la commande publique (60% en 1998) ». Il est caractérisé par une très forte proportion de petites et très petites entreprises : « 93,3% sont des entreprises de moins de 10 salariés et 43% ont 0 salarié ».
• L’artisanat, « secteur d’emplois », apparaît comme un « secteur essentiel au développement de l’activité dans l’île ». Selon l’Observatoire économique de l’artisanat, cité par le CESR, « avec 26.800 emplois en 2000, soit 15% de la population active occupée, l’artisanat représente 34% des entreprises réunionnaises et a dégagé un chiffre d’affaires de 806 millions d’euros. Près d’un artisan sur deux travaille seul et les 10% d’entreprises artisanales d’au moins 6 salariés regroupent 59% des emplois de ce secteur ».
Des idées "poil à gratter" |
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Comme dans le diagnostic des précédents facteurs, le CESR a volontairement mis l’accent sur des points qui "dérangent". Le « faible développement industriel » souligné par les rapporteurs est sûrement à mettre en lien avec le « coût des intrants ». D’autant plus qu’il existe une « volonté des industriels de rechercher des débouchés extérieurs ». Le diagnostic ne dit pas explicitement où s’effectue cette recherche. Mais le fait de souligner que le coût des intrants est une « faiblesse » ou une « menace » ne fait que renforcer cette idée « d’insuffisance » liée au projet gouvernemental de loi-programme pour l’outre-mer, et tout spécifiquement pour ce qui aurait dû être une réelle politique de continuité territoriale. Par ailleurs, doit-on voir en la phrase « la concentration de la distribution est un frein à la production locale » un petit coup de griffes à l’encontre de certains ? D’autant plus que le CESR en "remet une couche" quelques lignes plus bas : « dérives possibles vers position dominante (importation, distribution) ». En revanche, on peut s’étonner que si la mise en place du câble SAFE ait été - légitimement - jugée comme point positive, aucune mention n’est faite des coûts (des surcoûts) des communications, et du monopole exercé. |
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