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« La balle est désormais dans le camp de l’Association des Maires »

Rencontre de l’Intersyndicale de la Fonction publique territoriale avec le député-maire de Saint-Denis

16 août 2003

L’Intersyndicale de la Fonction publique territoriale (CFDT-INTERCO /CGTR /FO / UNSA-SAFPTR) continue son tour des communes. Elle a rencontré jeudi matin le député-maire de Saint-Denis. L’objectif de ces rencontres est d’obtenir des parlementaires, des maires et de l’État, "l’ouverture du chantier de la titularisation des 11.600 journaliers communaux".
Cette démarche se poursuit après les rencontres effectuées à la Préfecture le 22 juillet ("Témoignages" du 23 juillet) et l’entretien avec le député-maire bénédictin, Bertho Audifax ("Témoignages" du 2 août).
À ce jour, l’Intersyndicale de la FPT, par l’intermédiaire de son porte-parole, Jean-Pierre Rivière (UIR-CFDT INTERCO), assure que "le Préfet a répondu par courrier en date du 1er août afin de mettre en place une commission ad hoc dès le début octobre".
Cette lettre donnant confirmation de l’ouverture des travaux par l’État, était fermement attendue de la part de l’Intersyndicale depuis la dernière rencontre à la Préfecture. Reste maintenant à l’Association des Maires de conforter cette décision étatique : "l’AMDR est au pied du mur, la balle est désormais dans son camp. L’Intersyndicale est prête, l’État suit, l’Association des Maires du département de La Réunion n’a pu le droit de se défiler sur ce dossier", rajoute Jean-Pierre Rivière.
Une copie de la lettre du Préfet a d’ailleurs été adressée à l’AMDR. Toutefois, certains maires n’hésitent pas à manifester leur réticence au débat comme le prouve un courrier du maire de Saint-Louis, Cyrille Hamilcaro. "Le maire de Saint-Louis refuse de recevoir l’Intersyndicale dans sa composition actuelle. Elle voudrait que celle-ci s’élargisse aux membres de la CGC et de la CFTC. Or, depuis le début, ces derniers ne se sont pas manifestés. Ce n’est pas au maire de Saint-Louis de composer l’Intersyndicale", s’insurgent unanimement les membres de l’Intersyndicale.
Au bout d’une heure trente de réunion, la délégation de la FPT semble rassurée par une certaine avancée de l’État : "Le député-maire René-Paul Victoria nous a écouté et compte être le porte-parole de l’État vis-à-vis de l’AMDR, afin que cette commission ad hoc se réunisse rapidement. Peut-être que celle-ci se constituera avant le début octobre", espère le porte-parole de l’Intersyndicale.
Quoi qu’il en soit, les fonctionnaires de la FPT restent mobilisés pour que "l’épineuse problématique de la titularisation des journaliers" soit toujours d’actualité, en faisant étape prochainement à la mairie des Avirons le 22 août.
"L’Association des maires, est la "seule arme" qui pourrait maintenant tout faire changer. Nous n’attendons plus qu’elle pour que les travaux débutent", a résumé Freddy Semerle de la CGTR.

La « double démarche » du député-maire de Saint-Denis
Dans un communiqué publié jeudi par la Mairie de Saint-Denis, celle-ci confirme qu’une délégation de l’Intersyndicale de la Fonction Publique Territoriale a été reçue, à sa demande, dans la matinée à l’hôtel de Ville de Saint-Denis par René-Paul Victoria, député-maire. Elle note aussi que « l’entretien a porté essentiellement sur le problème de la titularisation des journaliers communaux et la demande de l’Intersyndicale de réunir une commission ad hoc à ce sujet ». Elle précise que « le député-maire de Saint-Denis a fait part à la délégation de la double démarche qu’il va engager dans les prochains jours :

• défendre auprès du Gouvernement la nécessité de trouver une solution à cette question sociale récurrente aux collectivités locales ;

• intervenir auprès de l’Association des maires pour constituer dans les meilleurs délais la commission ad hoc dans le but d’ouvrir les discussions et les négociations préalables à un plan de titularisation ».

« Le député-maire de Saint-Denis se réjouit que cette rencontre de travail se soit déroulée dans un climat de responsabilité et qu’elle permette de faire avancer ce dossier particulièrement sensible qui concerne des milliers de personnes et leur avenir professionnel », conclut le communiqué.


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