« L’URSO-CGTR considère que les actions qui se développent depuis un certain nombre de semaines, voire de mois, sont la démonstration qu’au travers de la mise en place de la politique économique et sociale actuelle, orchestrée par le gouvernement et le MEDEF, nous sommes confrontés à de véritables choix de société.
Les arguments mis en avant pour tenter de justifier la remise en cause de nos droits et acquis sociaux ne manquent pas. C’est l’Europe, les questions de sécurité et d’environnement, le manque de rentabilité des produits, etc… Serions-nous donc condamnés à subir sans pouvoir proposer d’autres perspectives pour La Réunion ?
La question posée est bien une affaire de choix politiques, de l’utilisation des profits réalisés dans les entreprises soit pour alimenter la sphère financière comme le propose la coalition gouvernement-MEDEF, soit aller vers la réponse aux besoins de développement durable de la Réunion et de sa population ?
L’ensemble des questions auxquelles nous sommes confrontés aujourd’hui s’inscrit dans ce schéma. La retraite, même si se pose la question démographique en France alors qu’à La Réunion c’est le phénomène inverse, est-il raisonnable de tenter de focaliser le débat sur cette question ? Ne peut-on pas poser, en toute clarté, la question du financement, de la part du PIB consacré aux retraites, de revoir l’assiette des cotisations en prenant en compte l’ensemble de la valeur ajoutée (cela pose également la question de revoir la politique salariale, ne doit-on pas réintroduire dans les salaires garantis les sommes consacrées à certaines primes et non pris en compte dans le calcul des cotisations…).
Les actions qui se développent à la Réunion aujourd’hui, et c’est tant mieux, portent donc bien sur le fond politique des choses, sur de véritables enjeux de société. Plusieurs milliers de personnes dans les rues à La Réunion depuis plusieurs semaines. De très fortes mobilisations dans le secteur public mais aussi dans le privé, tout cela pour conforter les manifestations à venir.
C’est la raison pour laquelle, l’URSO-CGTR appelle tous ses adhérents, militants et responsables de même que toute la population de la région Ouest à participer massivement aux manifestations du mardi 3 et du jeudi 5 juin à Saint-Denis.

F.O. : « Conforter la mobilisation »

« Le gouvernement a décidé de reporter le dépôt devant le conseil d’État du projet de loi sur la décentralisation à la mi-septembre.
Le gouvernement continue sur sa lancée qui consiste à diviser pour mieux régner et reste donc sourd aux revendications exprimées par l’ensemble du personnel de l’éducation : à savoir le retrait pur et simple du projet Ferry sur la décentralisation. La manœuvre gouvernementale qui consiste à repousser le calendrier pour démobiliser le personnel en grève depuis plus de 8 semaines, ne trompe personne. Toutefois, FO se félicite d’un début de prise de conscience même timide et appelle sans détour à conforter la mobilisation du 3 juin pour mettre un terme aux contre réformes décentralisation, retraites et demain sécurité sociale , qui déstabilisent la République ».

CGTR-BTP : Grève dans le Bâtiment

La Fédération CGTR-BTP décrète un avis de grève générale pour aujourd’hui.
« Dans le secteur privé, là où les travailleurs sont exposés à des travaux pénibles et insalubres, où il faut se battre tous les jours pour obtenir plus de sécurité au travail, le gouvernement actuel aidé par les précédents et sous l’autorité du MEDEF, ne trouve pas moins que de massacrer encore plus ces travailleurs qui sont mal indemnisés et rémunérés à La Réunion. Ces attaques sans vergogne envers les travailleurs tel que : la diminution de la retraite, la précarisation à outrance, la remise en cause des 35 heures, la diminution du crédit d’État sur la LBU pour la construction des logements sociaux. (…)
Tous à la grève générale, le mardi 3 juin 2003 à partir de 8 heures 30 au jardin de l’État. L’ensemble des travailleurs et les demandeurs d’emplois du secteur Bâtiment et Travaux publics exige : un travail à temps plein, non au titre du travail simplifié (TTS) ; un salaire qui répond au coût de la vie à la Réunion ; une retraite à taux plein à 55 ans dans le BTP ; l’application de la Convention collective départementale dans les entreprises (prime de panier, trajet et transport) ; la défense de l’Éducation nationale pour nos enfants ; un vrai service public ».

CGTR-EDF : « Not tout lé concerné »

« Nous sommes tous concernés par les mesures du contenu de la loi Fillon qui visent à transformer le système de retraite pour aller vers une régression sociale majeure car le cœur même de la réforme du gouvernement, c’est une amputation sans précédent du niveau des pensions tant dans les secteurs privé que public.
Depuis le 13 mai 2003, notre organisation avait déjà lancé un appel à la réaction du personnel local, aujourd’hui nous voyons que l’ensemble du monde du travail, une majorité de la population, rejette le contenu cette réforme Fillon et exige d’autres choix pour les retraites.
Nous demandons le retrait du projet de loi en cours d’élaboration qui vise à étendre la concurrence dans l’électricité et le gaz, à modifier le statut d’EDF et GDF et le régime de retraite des salariés de ce secteur.
La Fédération CGT a posé un préavis de grève reconductible pour toute la première semaine de juin avec « baisses de production » et intervention sur l’outil de travail, le syndicat CGTR-EDF s’inscrit pleinement dans cette action.
Deux rassemblements sont prévus dès ce 3 juin 2003 suivis de manifestations :
- l’un à Saint-Pierre avec un point de rassemblement pour les collègues devant le site Caserne dès 9 heures.
- l’autre sur Saint-Denis, avec un point de rassemblement devant le siège dès 9 heures.

UNATOS-FSU : amener le gouvernement à négocier

« L’UNATOS rejette la proposition du gouvernement qui s’entête à faire passer un projet que les personnels de l’Éducation nationale ne veulent pas.
Malgré deux mois de manifestation, le bras de fer continue, l’UNATOS demande à tous de rester mobilisés, de ne pas prendre acte de ce simulacre de négociation de poursuivre les actions, à renforcer les grèves et à s’engager massivement dans la journée du 3 juin.
Nous nous dirigeons vers une grève générale et le gouvernement sera obligé de revenir sur ces décisions et de revenir à la table des négociations ».

SNES : « renforcer la mobilisation et l’action »

« Le SNES Réunion prend acte du souci de MM. Sarkozy et Ferry, exprimé aujourd’hui devant les responsables nationaux de la FSU, de répondre aux inquiétudes des personnes.
Il regrette toutefois l’absence de tout engagement précis de la part des deux ministres, et considère que de simples déclarations d’intentions, après huit semaines d’intense mobilisation, ont quelque chose de dérisoire, voire de méprisant à l’égard des personnels en grève. Rien ne permet en tout cas de dire qu’elles ne constituent pas un élément de plus dans la longue suite des mensonges gouvernementaux...
Aussi le SNES appelle plus que jamais les personnels de l’Éducation nationale à renforcer la mobilisation et l’action. Les manifestations du mardi 3 juin à Saint-Denis et à Saint-Pierre doivent être une démonstration massive de force et d’unité de la part de l’ensemble des salariés des secteurs public et privé, des emplois-jeunes, des précaires, des étudiants, soutenus par les parents d’élèves. Les adhérents du SNES, comme ils le font depuis le 3 avril, prendront toute leur place dans cette bataille ».

SNUIpp : « La grossière manœuvre du gouvernement »

Les ministres Sarkozy et Ferry viennent d’annoncer le report de l’examen par le Parlement du projet de loi sur la décentralisation à la mi-septembre. Ce recul n’est qu’une grossière manœuvre pour nous faire avaler plus facilement la pilule.
À ce jour, nous sommes toujours dans l’attente de mesures concrètes concernant l’ensemble des dossiers relatif au système éducatif. Nous rappelons que nos revendications portent non seulement sur la question de la décentralisation de certains personnels mais aussi sur la priorité à l’éducation, malheureusement pénalisée par des annonces de restrictions budgétaires pour 2004 ; la suppression du corps des aides éducateurs qui diminue la présence d’adultes dans les établissements scolaires et compromet la qualité de l’enseignement ; le passage en force concernant les assistants d’éducation ; le projet de réforme des retraites faisant gravement chuter le niveau des pensions…
Le SNUipp/FSU attend toujours des réponses à ces exigences. En conséquence, il appelle les personnels à poursuivre l’action, à renforcer la grève et à s’engager massivement dans la journée du 3 juin en participant aux manifestations organisées à Saint Pierre et à Saint Denis.

L’UFR : appel pour jeudi

« L’Union des Femmes de La Réunion appelle les Réunionnaises et les Réunionnais à participer à la manifestation du Collectif de Lutte contre l’Exclusion (C.L.E.) ce jeudi 5 juin.
- pour soutenir les plus démunis
- contre la menace que représente la transformation du RMI en RMA ».

Grève à la DRASS

Pour l’Intersyndicale (CFDT-CFTC-CGT-FO-SNIASS) de la DRASS ,« il n’est (…) pas acceptable que l’État abandonne ses missions en matière de lutte contre l’exclusion sociale et de santé publique car ce serait une rupture de l’égalité d’accès à la prévention et aux soins des plus démunis : en particulier le RMI, les minima sociaux, la lutte antipaludique, l’action sociale en faveur des publics défavorisés…
C’est pourquoi il nous faut également une fonction publique de qualité et refuser la réforme des retraites telle qu’elle nous est présentée, car cela conduira encore à plus d’inégalités en empêchant l’accès au travail des plus jeunes et le rejet des plus "vieux" qui ne réuniront jamais les 42 ans de cotisations aussi bien dans le secteur public que privé.
C’est pour défendre ces positions que depuis le début du conflit sur les retraites et la décentralisation, les personnels de la DRASS ont soutenu le mouvement en participant aux différentes manifestations et continueront à le soutenir ».