Environnement

La Commission diocésaine Justice et Paix dit oui au Parc national

Informer et respecter la volonté des Réunionnais

21 mars 2003

Dans un communiqué diffusé hier, la Commission Justice et Paix présidée par Mgr Gilbert Aubry, évêque de La Réunion, prend position pour la création d’un Parc national adapté aux réalités réunionnaises. Une telle mesure ne ferait que refléter le résultat d’une volonté partagée, non seulement par la plupart des élus des collectivités locales, mais surtout par la grande majorité des Réunionnais. Nous reproduisons ci-après ce communiqué.

« La population réunionnaise cherche à comprendre et n’accepte pas d’être prise pour une collection de moutons de Panurge. Il est souhaitable que nos responsables politiques comprennent bien cette réalité.
Dans leur recherche de la préservation du patrimoine, les collectivités locales ont analysé, proposé et voté une étude de faisabilité de parc avec les options : Parc national, Parc régional, ou tout simplement une plus forte implication des services de l’ONF. Il est bon de le savoir ou de le rappeler.
Des missions ont eu lieu sur deux sites : le Parc des Cévennes peuplé de 800 habitants et celui des Écrins qui, lui, n’est pas habité. Durant ces missions, des entretiens ont eu lieu avec des élus qui ont tous fait part de leur méfiance dans un premier temps. Mais par la suite, ils ont réclamé plus de participation dans les structures du Parc national.
C’est à partir de ces constats et de ces témoignages, que les deux assemblées à La Réunion ont fait leur choix pour la structure "Parc national" qui répond le mieux à nos besoins en veillant à ce que le conseil d’administration comporte un nombre suffisant d’élus (40%) et de représentants de la société civile (30%), entourés d’experts ou de personnalités (10%).
Que permet le Parc national ?
- Une notoriété internationale.
- Un savoir faire dans le domaine de la protection.
- Un conseil d’administration local qui fixe les orientations, les règles et vote le budget.
Puisque nous sommes dans une phase d’amplification de la décentralisation, il faudrait prévoir par anticipation, les mesures adéquates pour un maintien du financement actuel et les dispositions à inclure dans le décret.
Une solution consisterait à épiloguer à l’infini pour enterrer le projet ou à le dénigrer. La majorité des Réunionnais ne le souhaite pas. N’oublions pas que les Réunionnais sont très majoritairement favorables à la naissance d’un Parc dans les Hauts de l’île. 89% de personnes interrogées le disent (sondage IPSOS de juillet 2002).
Le chemin idéal à prendre est bien celui d’une campagne d’information objective. Alors, la population fera son choix et décidera du meilleur outil pour défendre son patrimoine. Et pourquoi pas un « Parc national de nouvelle génération » comme le suggère le chef de projet, M. Merlin ? À savoir un Parc national avec un contenu régional et géré localement pour favoriser en même temps notre développement économique.
Priorité donc à la sauvegarde de l’intérêt général et à la concertation très large. Non aux ambitions personnelles ou politiciennes ».


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