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Politique
Après la polémique sur les C.E.S.
16 août 2003
Aux lendemains des déclarations de Brigitte Girardin sur ’Télé-Réunion’ sur le maintien du nombre de CES, en dehors du rédacteur en chef du ’Quotidien’ - qui continue à jouer Paris contre La Réunion -, on perçoit un sentiment général et partagé. En effet, on salue la mobilisation qui a amené le gouvernement à préciser - sinon à réévaluer sa position -, mais le doute persiste quant à la mise en œuvre des engagements pris par la ministre de l’Outre-mer. Car il suffit de relire les réactions - notamment celles de plusieurs élus mais surtout celles d’associations de chômeurs et d’exclus -, pour en prendre conscience. Il est même question d’établir une sorte de ’vigilance’. C’est ce que propose plus particulièrement un collectif d’associations sudistes.
Aux lendemains des déclarations de Brigitte Girardin sur "Télé-Réunion" sur le maintien du nombre de CES, en dehors du rédacteur en chef du "Quotidien" - qui continue à jouer Paris contre La Réunion -, on perçoit un sentiment général et partagé.
En effet, on salue la mobilisation qui a amené le gouvernement à préciser - sinon à réévaluer sa position -, mais le doute persiste quant à la mise en œuvre des engagements pris par la ministre de l’Outre-Mer. Car il suffit de relire les réactions - notamment celles de plusieurs élus mais surtout celles d’associations de chômeurs et d’exclus -, pour en prendre conscience. Il est même question d’établir une sorte de "vigilance". C’est ce que propose plus particulièrement un collectif d’associations sudistes (voir encadré).
Il est vrai que l’expérience a échaudé les Réunionnais. L’engagement pris en février dernier par le Premier ministre en personne de régler la question des exclus de la CMU complémentaire n’est pas respecté. La solution envisagée pour le 1er septembre prochain laissera au bord du chemin un peu plus de 45% des exclus du système.
La déclaration de Brigitte Girardin affirmant, à propos des emplois-jeunes, que « personne ne restera sur le bord du chemin » est restée, dans de trop nombreux cas, lettre morte.
La crédibilité du gouvernement est donc fortement remise en cause. Le scepticisme dont fait preuve une majorité de Réunionnais fait écho aux critiques formulées dans l’Hexagone, sur la manière avec laquelle Matignon et ses ministres ont (très mal) géré les incendies de forêts du Sud de la France et surtout la forte vague de chaleur qui a provoqué une catastrophe humaine : on annonce en effet des milliers de morts.
Il faut aussi se dire que le gouvernement s’est donné des bâtons pour se faire battre. Jamais, sans doute, on a vu des membres d’une majorité gouvernementale aussi désarçonnés, manifestement pas informés de la stratégie gouvernementale et remontés contre Paris.
On a en effet beau dire et beau écrire, ce sont des déclarations d’élus appartenant à l’UMP ou à la "Relève" qui ont contribué à alimenter l’inquiétude au sujet des CES.
C’est André Thien Ah Koon qui, tout en appelant au calme, déclare qu’il a téléphoné directement à Brigitte Girardin et affirme que la décision du maintien du nombre de CES est soumise à l’arbitrage de Matignon.
C’est René-Paul Victoria qui, lui aussi, a tenté de calmer les esprits et qui dit ne pas savoir où on en est exactement. Or le député-maire de Saint-Denis est l’un des quatre représentants de l’Assemblée nationale au sein du Comité directeur du FEDOM, l’organisme chargé justement de gérer les emplois dits aidés. Lui, comme ses collègues de la majorité gouvernementale - ils ont tous écrit au Premier ministre et à Brigitte Girardin pour obtenir des éclaircissements - n’étaient pas dans le secret des dieux.
La tentation serait grande de s’en prendre à des boucs émissaires. C’est Samuel Mouen qui est "invité" au commissariat de la rue Malartic alors qu’il participait à la réunion de travail du Conseil général sur le problème du jour. C’est Jean-Hugues Ratenon, interpellé en pleine rencontre avec l’ANPE de Saint-Benoît. À qui d’autres encore va-t-on faire payer le prix de ce qui ressemble fort à un gros dérapage ?
En tout cas, ce n’est pas ainsi que le gouvernement retrouvera auprès des Réunionnais la crédibilité qu’il est en train de perdre à la vitesse grand V.
La rentrée approche. Une foule de problèmes va revenir au devant de la scène : on peut, par exemple, citer la question des techniciens et ouvriers de service, touchés par la question non encore résolue de leur éventuel transfert aux collectivités locales. Ou celle de la CMU et de l’absence de solution définitive pour les exclus de la CMU complémentaire. Et évidemment la question des journaliers communaux. D’autres problèmes vont émerger : on va assister, dans les tous prochains jours, aux premières conséquences de la réforme de la retraite.
Dans un contexte où le dialogue entre Paris et La Réunion passe mal, où le gouvernement ne "communique" même pas avec les membres de sa propre majorité, on peut prévoir - malheureusement sans trop de risque de se tromper - que la situation deviendra plus tendue, plus difficile.
Ce n’est que par un sursaut des Réunionnais rassemblés sur des solutions partagées que l’on pourrait sortir de l’impasse. Mais il ne suffit pas non plus de le répéter pour que cela se réalise. Il y a, semble-t-il, urgence à agir en ce sens.
Irresponsable |
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Un signe évident de la perte de crédibilité du gouvernement se lit dans le contenu des déclarations faites par des élus de son propre camp. Parce qu’ils sentent le gouvernement affaibli, certains haussent le ton. C’est ainsi que, au début de la semaine dernière, Cyrille Hamilcaro adressait un courrier à ses concitoyens pour dénoncer une « décision révoltante (qui) ne va pas dans le sens que nous donnons à la lutte contre le chômage et la précarité ». Venant de la part d’un maire élu pour la première fois en 2001 et dont le premier geste a été de mettre à la porte plusieurs centaines de CES, cette déclaration est plutôt cocasse.
Aussi, lorsque, après l’annonce faite par Brigitte Girardin, le même Cyrille Hamilcaro dénonce le PCR qui, selon lui, « dans un calcul purement électoraliste » à décidé « de souffler sur les braises de l’explosion sociale », on se dit que, décidément, certains élus de La Réunion ont du mal à cacher leur totale absence de scrupules et d’esprit de responsabilité. |
Lundi matin à Saint-Pierre |
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La population invitée à la création du Comité de Vigilance Sociale |
« Malgré l’annonce de maintenir les quotas CES pour le second semestre 2003, la population réunionnaise dans son ensemble, les associations employeurs ainsi que les employés en CES restent très inquiets tant que leurs contrats ne seront pas signés car beaucoup attendent un CES, CIA pour survivre et trouver de la dignité dans le travail ».
Ainsi commence un communiqué signé par Guylène Doressamy au nom de plusieurs associations sudistes comme l’A.P.E., l’AREVAS, l’ADAR, Ansemb et l’ADQ. Ces associations ont décidé de se regrouper et de constituer un Comité de Vigilance Sociale. En effet, disent-elles, « devant la complexité de solutionner le problème de l’emploi à La Réunion, nous faisons appel à l’esprit de responsabilité de tous les Réunionnais et invitons la population à soutenir et à participer à l’assemblée générale du Comité de Vigilance Sociale ». Cette assemblée aura lieu le lundi 18 août 2003 à 9 heures au restaurant des Bons Enfants 2, au 109 bis rue Archambaud à Saint-Pierre , près de Renault Automobiles à Casernes. |
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