’La dame d’Izieu 1/2’

À 19 heures 50 sur Antenne Réunion

13 mars 2007

Téléfilm français en deux parties d’Alain Wermus (2007), scénario de Stéphane Kaminka et Alain Stern, avec Véronique Genest (Sabine Zlatin), Vincent Winterhalter (Miron Zlatin), Gaëla Le Devehat (Léa)...

Sabine Zlatin, est une française d’origine juive polonaise qui vit à Montpellier avec son mari agronome, Miron Zlatin. Infirmière militaire dès la déclaration de la Guerre, Sabine a perdu son emploi après la promulgation des lois anti-juives de 1941. Elle fait alors la connaissance de Léa Feldblum, une jeune femme juive, orpheline, contrainte de dissimuler sa véritable identité. Léa la met en contact avec l’Oeuvre de Secours aux Enfants (OSE). Sabine, femme volontaire et généreuse, rejoint l’organisation et se consacre alors entièrement au sauvetage et à la protection des enfants juifs enfermés dans les camps de transit. Elle se heurte bientôt avec l’OSE à un obstacle majeur : la difficulté à trouver des familles ou des centres de placement temporaire pour ces enfants.
En 1943, elle fonde “la colonie d’enfants réfugiés de l’Hérault” dans la maison d’Izieu, située à 80 km de Lyon. Le couple Zlatin s’évertue à faire de cette maison un havre de paix et de bonheur pour préserver l’insouciance des enfants. Au coeur de ce village isolé et tranquille, Sabine pense que ses protégés seront à l’abri...


Le courage d’une "Juste" pendant l’occupation

C’est Antenne Réunion qui fera l’événement télévisuel de cette soirée et peut-être même pour le reste de la semaine avec la diffusion du téléfilm réalisé par TF1 "La dame d’Izieu". L’histoire dont nous verrons la première partie ce soir est tirée d’un fait réel, c’est la retranscription sur petit écran de la vie de Sabine Zlatin pendant l’occupation. Depuis quelques années déjà, tout particulièrement depuis l’accession de Jacques Chirac à la magistrature suprême, les chaînes de télévision revisitent notre histoire proche au travers de téléfilms tous aussi réalistes les uns que les autres. À croire que notre pays a besoin de faire repentance en permanence. Je n’ai absolument rien contre cette frénésie de retour en arrière et je pense que tous ces téléfilms sont salutaires, tout particulièrement dans cette période de notre vie. Nous, les enfants du Baby-boom, on nous a laissé grandir avec une histoire tronquée, une histoire qui faisait de tous les Français des résistants et des héros sous l’occupation nazie. C’est dans le silence que l’on nous a laissé appréhender l’histoire de cette guerre et depuis une vingtaine d’années, on découvre que l’on ne savait rien ! Faut-il en vouloir à nos parents qui se sont tus ou qui nous ont juste raconté les moments de gloire de notre pays ? Je n’irai pas jusque-là, tant il est vrai qu’au sortir de la guerre, leurs seules obsessions étaient de reconstruire et pendant les 30 glorieuses (Période de reconstruction faste pour la France), ils n’ont eu de cesse que d’oublier et de nous gaver de tout ce qui leur avait manqué. Alors nous découvrons maintenant, en même temps que les autres générations, que cette période n’a pas été faite que de patriotisme.
"La dame d’Izieu" programmé ce soir sur Antenne Réunion dont le rôle principal est interprété par Véronique Genest est à ne pas manquer. Nous verrons une nouvelle fois le courage des anonymes, des sans grades, de ceux qui font véritablement l’histoire mais qui trop rarement sont récompensés de leurs grandes valeurs !
Sabine Zlatin est décédée en septembre 1996 à l’âge de 89 ans. Elle faisait partie des "Justes" et le téléfilm que nous verrons ce soir honore celle qui a risqué sa vie pour que des enfants oublient le barbarisme nazi ! Mais ce film est surtout dédié à la mémoire des 44 enfants et des 7 adultes qui ont vécu leurs derniers instants de bonheur à la maison d’Izieu, avant la rafle de la Gestapo de Lyon commanditée par Klaus Barbie le 6 avril 1944, ainsi qu’à Serge et Beate Klarsfeld, sans qui leurs mémoires se seraient peut-être éteintes.
Quarante-deux enfants et cinq adultes mourront dans les chambres à gaz du camp de la mort d’Auschwitz-Birkenau en Pologne. Miron Zlatin et deux adolescents seront fusillés dans un camp de travail en Estonie. Il n’y eut qu’une seule survivante : une éducatrice est en effet revenue du camp d’extermination. Un autre adolescent avait réussi à s’enfuir lors de la rafle.
Vous comprenez que seul ce programme a retenu mon attention et je ne vois pas ce qui pourrait être plus important ce soir à la Télé.

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