Quel avenir ?

La décentralisation : Histoire, bilans, évolutions

Ouverture aujourd’hui d’un colloque sur une question essentielle pour notre développement

2 septembre 2003

Le colloque organisé à partir de ce matin à la Région et à l’Université vise à dresser un bilan de la décentralisation dans un cadre historique, puis il fera le point sur la situation à La Réunion 20 ans après les lois de 1983. Enfin, le colloque décrira les impacts et les perspectives de la réforme constitutionnelle votée cette année par l’Assemblée nationale et le Sénat réunis en Congrès.

À partir de ce matin et jusqu’à jeudi se tient à la Région et à l’Université le colloque "Décentralisation : Histoire, bilans, évolutions". Organisé par l’Université de La Réunion et le Conseil régional - avec le concours de la chaire UNESCO "Relations et apprentissages interculturels", il va décliner cette problématique sous la forme d’exposés présentés par des chercheurs de l’Université de La Réunion, de Bordeaux IV, d’Antilles-Guyane et de Londres. Un débat suivra chaque série d’exposés. Quatre grands thèmes seront abordés : "Le cadre historique de la décentralisation", "La Réunion à l’heure de la régionalisation, depuis 1982", "L’étape constitutionnelle de 2003 et ses perspectives" et "Autres modèles d’évolution statutaire". Le colloque se clôturera jeudi après-midi à la Région, par un débat intitulé "La décentralisation d’hier à demain. Pratiques et enjeux".
Depuis 1982 la France a fait de la décentralisation l’un des aspects essentiels de toute politique de changement. « Pourtant le débat ou le conflit sur la structure institutionnelle du pays et la répartition des pouvoirs entre le gouvernement, à Paris, et la province, avec ses notables locaux, est une affaire ancienne, multiséculaire qui constitue une sorte "d’exception" politique française », souligne Edmond Maestri, président du colloque.
« Entre le centre et la périphérie, la Métropole - réduite au gouvernement central, et l’Outre-mer - un peu considéré comme une province, si particulière soit-elle, le rapport dialectique est sensiblement comparable », ajoute l’universitaire.
En 1982-1983 la première décentralisation a été pour les quatre départements ultramarins une rupture qui a facilité l’émergence de Conseils régionaux, et qui a permis à ces nouvelles institutions de contribuer au développement de la France lointaine. En 2003 la deuxième décentralisation que l’on présente comme un approfondissement de la première, fait resurgir de lancinantes questions « sur l’opportunité et la signification d’une telle démarche, sur la possibilité de conciliation entre démocratie et libertés locales, efficacité régionale et unité nationale ».
« Ce colloque pluridisciplinaire organisé conjointement par l’université de La Réunion et la Région Réunion à l’occasion des vingt ans de la collectivité », poursuit le professeur Maestri, « fait suite à de nombreuses rencontres à caractère juridique sur ce sujet en Métropole et à La Réunion même ».
« Mais il se propose, après une double mise en perspective historique, métropolitaine et réunionnaise », précise-t-il, « de brosser un bilan de 20 ans de décentralisation dans la région monodépartementale réunionnaise ; puis dans les troisième et quatrième parties de mesurer à partir des textes actuellement proposés, les perspectives d’évolution aussi bien à La Réunion que dans tout l’Outre-mer français ».
Le colloque s’ouvrira ce matin à l’Hôtel de Région avec les interventions du président du colloque, Edmond Maestri, du président de l’Université, du recteur, du président de l’Association des maires, du président du Conseil général, du président du Conseil régional et du préfet. L’après-midi, le lendemain et jeudi matin, les débats se poursuivront à l’université, dans l’amphithéâtre A 400 de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines au campus du Moufia, avant une cérémonie de clôture prévue jeudi après-midi à l’Hôtel de Région.


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