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Social
Grève dans la fonction publique, grand défilé unitaire dans les rues de Saint-Denis
11 juin 2003
Plus de 25.000 personnes selon les syndicats, 5.500 selon la Préfecture (difficile de faire moins sérieux en matière d’estimation de foule), ont manifesté hier dans les rues de Saint-Denis pour réclamer le retrait des projets gouvernementaux de décentralisation dans l’Éducation nationale et de réforme des retraites. La démission de Jean-Pierre Raffarin était l’un des principaux mots d’ordre. Il s’agissait de la dernière manifestation avant le début des épreuves du bac ce jeudi.
Dans le défilé organisé hier matin à Saint-Denis par l’Intersyndicale CGTR - FO - FSU - UNSA - SGEN-CFDT, la Coordination départementale de l’Éducation nationale et le Collectif Emplois en Danger, le secteur public avait mobilisé en force. Le gros de la manifestation étant constitué par les personnels de l’Éducation nationale. Le secteur privé était mieux représenté que lors des précédentes manifestations.
« J’ai voté contre Le Pen pour pouvoir m’exprimer librement par pour me faire gazer », proclame une pancarte portée à bout de bras par un manifestant quadragénaire. Les violents affrontements qui ont opposé les forces de l’ordre et les grévistes le jeudi 5 juin dernier devant le rectorat ont visiblement laissé des traces.
C’est d’ailleurs une banderole disant « non à la répression policière » qui a été placée en tête de cortège. Les dirigeants des syndicats ont pris place juste derrière.
Le Collectif Emplois en Danger devait être le premier à défiler, en hommage au combat qu’il mène pour l’intégration dans l’Éducation nationale des 600 éducateurs embauchés en CEJ (contrat emploi-jeunes) et dont le contrat arrive à terme le 30 juin (deux aides éducatrices sont en grève de la faim depuis vendredi dernier. L’une d’elles a été hospitalisée hier - voir nos articles en pages 2 et 3). Finalement, certains dirigeants syndicaux ont estimé que pour éviter toute suspicion de récupération, il valait mieux placer le Collectif en milieu de défilé.
Le rendez-vous avait été fixé à partir de 9 heures 30 au petit marché. Après maintes tergiversations, la décision de faire passer la manifestation dans la rue Maréchal Leclerc - principale artère commerçante de la ville - a été maintenue. Craignant d’éventuels débordements, les commerçants avaient demandé un changement d’itinéraire. La plupart d’entre eux ont gardé leurs rideaux baissés toute la matinée. Précaution inutile puisqu’il n’y a eu aucun incident.
Dès le départ de la manifestation vers 10 heures 30, il était clair que la mobilisation était massive. Banderoles, pancartes, marionnettes à l’effigie du Premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, du ministre de l’Éducation nationale, Luc Ferry, ou du député-maire du Tampon, André Thien Ah Koon, s’étendaient à perte de vue.
L’humour semblait être le "mot d’ordre" principal. Un petit groupe de manifestantes s’étaient couverts le visage et les bras de pansements rouges en « souvenirs des coups de matraques ». L’une d’elles, le bras droit dans un faux plâtre, portait de la main gauche une pancarte disant : « je ne peux pas corriger les examens ».
Un mannequin à la vénérable barbe blanche avait été confortablement installé dans un fauteuil roulant. À son cou pendait une pancarte : « pousse plus vite mon fils, je vais être en retard au chantier ». Brandissant des mitraillettes et des gourdins en plastique, d’autres manifestants faisaient mine de foncer dans la foule en criant : « dernière sommation, nous allons tirer ».
Une pancarte haute en couleurs proclamait : « Raffarin, si tu fais ton 49.3, je garde mon 37,5 » (allusion à l’article 49.3 de la Constitution autorisant l’adoption sans débat d’une loi par la majorité de l’Assemblée nationale, et aux 37,5 années de cotisations pour obtenir une retraite à taux plein).
La tête du cortège arrivait devant la préfecture vers midi. Les derniers manifestants les rejoindront plus d’une heure plus tard. Les dirigeants syndicaux et ceux des différentes coordinations prenaient la parole à tour de rôle pour appeler à la poursuite de la mobilisation, « si ce soir, il n’y a aucune annonce sur le retrait des deux projets de réforme » (une rencontre entre le Premier ministre et les syndicats était prévue pour la fin de l’après-midi à Paris - NDLR).
Il n’a été lancé aucun mot d’ordre précis quant à la position à adopter pour le bac, mais de nombreux grévistes ne cachaient pas leur volonté d’organiser « des actions surprises dès le 12 juin pour les épreuves de philo ».
Vers 13 heures, une délégation du Collectif Emplois en Danger conduite par Jean-Hugues Ratenon entrait en préfecture pour un entretien avec le préfet, Gonthier Friedérici. Les discussions ont porté sur l’avenir des 600 aides-éducateurs qui seront en fin de contrat le 30 juin.
« Le préfet nous a dit que le gouvernement réfléchissait sur la question », lançait très déçu Jean-Hugues Ratenon à la sortie de l’entretien. Il soulignait qu’aucune réponse concrète n’avait été donnée par le représentant de l’État (voir nos articles en pages 2 et 3).
Les manifestants ont commencé à quitter la préfecture dans le calme vers 14 heures. Le mot d’ordre était de se retrouver devant le rectorat pour un grand pique-nique.
Plusieurs centaines de grévistes faisaient le déplacement. Un cordon de gardes mobiles se trouvait déjà sur les lieux, mais il n’y a eu aucune tension, l’ambiance restant calme. Les derniers manifestants se disperseront en fin d’après-midi.
À la nuit tombée, quelques galets ont lancé en direction des gendarmes. Ces derniers n’ont pas riposté. Les choses se sont très vite calmées.
Ce qui n’a pas été le cas au Port. En milieu d’après-midi, des magasins ont été cambriolés par des personnes circulant en 4x4. Le GIPN (Groupement d’intervention de la police nationale) et la CDI (Compagnie départementale d’intervention) sont intervenus. En début de soirée, plusieurs barrages enflammés avaient été dressés dans les principales rues de la ville où la tension était palpable.
Examens, manifestation du jeudi 12 juin… |
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• SUD Éducation
Dans un communiqué daté du 6 juin, la fédération des syndicats SUD Éducation « s’adresse une nouvelle fois aux autres fédérations syndicales de l’Éducation nationale pour, face au refus du gouvernement de retirer ses projets, appeler clairement ensemble les personnels à poursuivre la grève, même pendant les examens ; faire de la journée du 12 juin une journée nationale de mobilisation et manifestations ; le déroulement "normal" de nombreux examens étant d’ores et déjà perturbé, s’adresser ensemble au ministère pour lui demander de reporter les examens. C’est au gouvernement d’assumer ses responsabilités vis à vis des élèves et des étudiants en mettant fin au conflit qu’il a initié. Cela passe par la satisfaction des revendications et le retrait des projets. SUD Éducation soutiendra les initiatives décidées par les grévistes pour faire aboutir les revendications, et défendra, si possible dans un cadre intersyndical, tous ceux que l’administration sommera individuellement d’assurer un service d’examens, au mépris du droit constitutionnel qu’est le droit de grève ». |
• Le SNEP et l’Éducation physique et sportive aux examens : danger !
À l’occasion des examens des CAP / BEP / Bac professionnel et général, le SNEP (Syndicat national de l’Éducation physique et sportive) « tient à informer les parents des candidats ainsi que l’opinion publique des graves dysfonctionnements survenus lors de la passation des épreuves d’EPS. Pour les CAP/BEP, les épreuves qui ont eu lieu à Saint-Pierre le mardi 27 mai se sont déroulées avec 1/4 des examinateurs, dans des conditions de sécurité parfois très insuffisantes (1 seul examinateur en escalade), faisant courir des risques inconsidérés aux candidates et candidats. Pour l’option EPS des baccalauréats qui devait avoir lieu le vendredi 6 juin, les conditions d’encadrement n’ont pas permis le déroulement des épreuves, celles-ci étant reportées à une date ultérieure. Cette sage décision nous fait rappeler que nous sommes attachés à la légalité dans la passation des épreuves, seule garantie de l’équité pour les candidats. Alors que beaucoup d’élèves n’ont pas pu passer la 3ème et dernière épreuve d’EPS obligatoire, les autorités rectorales demandent à ce que cette 3ème note soit égale à la moyenne des 2 premières ! Outre l’illégalité totale du procédé auquel nous appelons à ne pas souscrire, le SNEP tient à souligner l’iniquité d’une telle attribution de note qui prive des candidats brillants dans cette dernière activité physique sportive d’une note qui aurait pu rattraper les 2 premières pour lesquels ils ont peut-être moins excellé. Une fois encore, dans ce conflit pour la défense de l’école publique républicaine et d’une société plus juste et plus solidaire, le gouvernement et ses représentants bafouent toutes les règles qu’ils sont sensés respecter en voulant à tout prix que se déroulent des examens primordiaux pour l’avenir des jeunes dans des conditions déplorables. |
• Les enseignants du privé sous contrat solidaires des enseignants du public
« Comme nos collègues responsables syndicaux de l’Enseignement public, nous affirmons qu’il n’a jamais été question de pénaliser les élèves et les étudiants dans le passage de leurs examens comme tente de le faire croire le gouvernement. |
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