Vie politique

La Fédération socialiste dénonce les cadeaux faits aux nantis

Bilan d’un an de gouvernement Raffarin et questions d’actualité

26 avril 2003

La Fédération socialiste a tenu une conférence de presse hier pour faire le bilan des actions gouvernementales « du duo Chirac-Raffarin ». L’occasion de parler de la « fausse décentralisation » et des « mesures libérales brutales » du gouvernement. La Fédération, par les voix de son premier secrétaire, Michel Vergoz et son secrétaire Michel Annette ont donné leur point de vue, entourés de plusieurs autres dirigeants à la presse.
« Alors que les Français ne pouvaient distinguer la droite de la gauche, il y a un an de cela, aujourd’hui, on sait ce qu’est une année de droite ! », argumente Michel Vergoz. Les socialistes constatent l’échec sur le plan économique, avec à peine 1% de croissance et des signes sérieux de la baisse de la consommation des familles. « Le moral des ménages n’a jamais été aussi bas depuis 1996 ! Et ce n’est pas la peine de mettre la faute sur le contexte international de la guerre en Irak ! », soutient le bureau de la Fédération. Pour Michel Annette, « la situation était clairvoyante dès l’été 2002 ! ». « Quand on voit la politique fiscale et sociale du gouvernement revendiquant une baisse des impôts, alors qu’elle ne touche que les revenus les plus élevés, il est facile de mesurer l’inefficacité sur la consommation des ménages », poursuit-il.

Le premier trimestre 2003 a connu une hausse de 50.000 chômeurs en France, alors que le PS se défend d’avoir fait reculer le chômage des plus de 50 ans. « Comment combler le départ de 50.000 emplois jeunes en contre-mesure des 5.000 emplois CIVIS ? », s’indignent les dirigeants socialistes.
Tant qu’au trou de la Sécurité sociale, « les Réunionnais et les Français ont bien eu une mauvaise surprise le lundi de pâques avec le déremboursement des 616 médicaments ! », signale Michel Vergoz avant de poursuivre : « C’est une Sécu à deux vitesses. La réforme annoncée laisserait plus de place au privé. Vous avez ainsi une idée précise du projet libéral du gouvernement ! ».
Dans l’Éducation nationale, la Fédération socialiste insiste sur les « coupes sombres » des 10.000 contrats d’aides-éducateurs, l’allocation personnalisée d’autonomie réduite de 500 millions d’euros, « encore un cadeau à la grande fortune », sans compter les réductions des crédits pédagogiques du fonds social collégial et lycéen. Débat d’actualité qui entre dans le cadre des grèves importantes de la Fonction publique. « Cette décentralisation là, n’est pas la décentralisation que nous avons seuls cautionnés et votés en 1982. Nous ne voulons pas de cette décentralisation. C’est une défausse de dire que le transfert du personnel n’était pas connu. La loi organique a été votée lors du congrès de Versailles », vilipende Michel Vergoz.

Ce dernier précise que même si « le contenu de cette décentralisation est toujours inexistant pour les personnes ayant reçu leur avis d’affection sans d’autres consultations, les conséquences sont clairement affichées à La Réunion ». Enfin, les dirigeants de la Fédération concluent sur la prochaine privatisation d’Air France, « la braderie des bijoux de famille » en matière de service public, renforcée par « la marchandisation de l’Éducation nationale ! ». La Fédération suggère ses solutions pour le dossier des retraites, en informant « que la meilleure condition pour y répondre, c’est le plein emploi ».


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