
La vérité lé tétu ! i pé pa tourn ali lo do kontinyèlman !
4 juillet, parMézami, mon bann dalon, si in zour in listorien i désside rakonte anou bien konm k’i fo listoir La Rényon, mwin lé sirésèrtin li va parl anou (…)
Samedi à 20 heures sur Tempo : ’Louis la brocante’
30 septembre 2006
Téléfilm français d’Alain-Michel Blanc. Avec : Victor Lanoux (Louis Roman), Yannis Lespert (Grégoire), Pascal Elso (Adrien Rivière), Evelyne Buyle (Maryvonne).
S’il y a un événement qu’un brocanteur ne peut pas se permettre de manquer, c’est bien la Grande Braderie de Lille. Louis n’échappe pas, lui non plus, à ce pèlerinage annuel. Ce qu’il ne sait pas, c’est qu’un jeune délinquant est parvenu à s’introduire dans son camion. Aussi est-il furieux de découvrir son passager clandestin alors qu’il est déjà loin de ses bases. Grégoire lui explique qu’il tente de rejoindre son père, Adrien Rivière, qui vit à Lille depuis qu’on lui a retiré la garde de son fils. Adrien, inventeur d’un dispositif qui permet à une montre de marcher seule pour l’éternité, a été roulé par un escroc et a perdu toute confiance en lui.
Si je m’écoutais, je barrerais l’espace qui est consacré à cette chronique d’un grand trait noir avec juste cette phrase : "Circulez il n’y a rien à voir !" Du moins pour cette soirée du samedi. Mais alors à quoi je servirais ? Certes, je pourrais pour la énième fois vous parler du niveau pitoyable de la "Star Academy 6", tout comme l’était celui de la une, la deux, la trois, etc... diffusées sur Antenne Réunion. Je ne vais pas m’acharner systématiquement sur une émission dont le titre lui-même comporte une faute d’orthographe (Académie cela s’écrit "ie", à moins que les génies de cette émission, pour être dans le "Mouv" osent un anglicisme !). Non ! Je vais laisser Nikos l’intello, continuer à traîner la chanson populaire dans le caniveau. Je pourrais également vous parler de "Cold Case" cette très bonne série diffusée sur Télé Réunion, mais je l’ai déjà fait et il n’y a rien de bien neuf sous le soleil américain. Si je tenais une rubrique littéraire, je vous conseillerais bien un ou deux ouvrages, un de ces livres qu’il est toujours bon de se glisser entre les oreilles, mais ce n’est pas le cas. Je pourrais également vous conseiller de sortir, aller au théâtre, au concert, au cinéma, mais tout comme pour la littérature, je ne suis pas spécialisé en soirées culturelles.
Alors me direz-vous, puisque la Télé c’est tout de même une machine à se détendre, que certains sont coincés entre le lit et leur petite boîte magique, que des parents doivent garder les enfants et que de plus, tout comme une gardienne pour les marmailles, ils n’ont pas les moyens de se payer un spectacle ou une place de cinéma à 8 euros, je vous propose de regarder un bon vieil épisode de "Louis la brocante". Ce n’est pas un pur chef-d’oeuvre, mais cela se laisse regarder. J’ai compté que sur l’ensemble des épisodes de cette série, 80% étaient à jeter, et l’épisode de ce soir fait partie des 20% restant. "Louis la brocante" me fait penser à un titre de chanson, "L’avenir c’était plus beau hier" tant les images qui défilent sont surannées, dans le bon sens du terme. Ce téléfilm, c’est la France disparue, celle qui nous mettait du baume au cœur, une France rurale où tout le monde il est beau et presque gentil. Bien entendu, il faut quelques méchants pour faire bonne mesure. Pour en revenir à l’avenir, il est vrai qu’à chaque fois, cette série me fait penser que notre génération était de celle qui pouvait imaginer un avenir radieux. Alors me direz-vous à quoi bon se pencher sur "Madame Nostalgie" ? C’est que la télévision a un effet sur certaines personnes et j’y suis sensible, certaines images peuvent déclencher des regrets mais aussi des interrogations sur nos envies jamais réalisées. Il est vrai qu’il n’est pas indispensable de conduire sa vie avec l’œil toujours rivé sur le rétroviseur, mais pour cette soirée si vous n’avez rien de mieux à faire, je vous conseillerai comme si c’était pour moi, de ne pas manquer ce rendez-vous avec la nostalgie. Même si cette série n’est pas d’une grande pensée intellectuelle, osons être béats et cons... Cela fait du bien parfois !
Ph. T.
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