
C’était un 30 juin
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Social
Grève dans l’Éducation nationale
20 mai 2003
La grève des personnels de l’Éducation nationale s’est nettement durcie hier. La manifestation qui a réuni plus de 12.000 personnes (20.000 selon les organisateurs, 7.500 selon la police) a dégénéré en milieu de journée. Les locaux de la Chambre de commerce et d’industrie ont été occupés par les grévistes et des affrontements ont opposé des manifestants aux forces de police. Cinq personnes ont été interpellées.
Les différentes coordinations de grévistes n’avaient pas caché leur intention d’intensifier le mouvement que les mobilise depuis le 7 avril contre la réforme des retraites et le transfert des personnels non enseignants de l’Éducation nationale à collectivités. La menace s’est concrétisée hier matin. En milieu de journée des manifestants ont occupé les locaux de la Chambre de commerce et d’industrie et des affrontements ont eu lien en fin d’après-midi entre les grévistes et les forces de police.
Tout a commencé tôt le matin devant l’ancienne gare routière (point de départ de la manifestation) lorsqu’à l’évidence les dirigeants syndicaux de l’Intersyndicale (CGTR, FO, FSU, SGEN-CFDT, UNSA), ont été débordés par leur base. Des manifestants ont commencé à bloquer la circulation refusant d’obtempérer aux injonctions des syndicalistes qui leur demandaient de laisser passer les voitures. « Les syndicats disent ce qu’ils veulent, nous nous faisons ce que nous voulons », lançaient certains grévistes. Le ton était donné.
L’itinéraire initialement prévu par les syndicats devait emprunter le boulevard Lancastel, le boulevard de l’Océan, la rue Maréchal Leclerc, la rue Jean-Chatel et se terminer devant la préfecture.
Les manifestants en ont décidé autrement. Du coup, à leur arrivée rue Jean Chatel en milieu de journée, les dirigeants syndicaux se sont retrouvés tout seuls, le reste de la manifestation avait bifurqué dans la rue Pasteur pour manifester devant la mairie de Saint-Denis. Les syndicalistes ont alors remonté la rue en courant pour essayer de reprendre la tête de la manifestation. Dès lors plus rien n’était prévisible.
Le défilé se scindait en plusieurs groupes de plusieurs centaines de personnes chacun. Des manifestants barraient la rue de Paris au niveau de la mairie, d’autres se regroupaient devant RFO ou devant la préfecture et surtout des centaines de personnes pénétraient dans les locaux de la chambre de commerce et d’industrie de La Réunion (CCIR). Elles y resteront jusqu’en fin d’après-midi.
À la demande d’Alain Macé, président de la chambre consulaire, la préfecture donnait l’ordre à la police d’intervenir. Elle n’a pas fait dans le détail.
Plusieurs manifestants refusant de quitter les lieux, c’est sans ménagement que les policiers les ont portés et parfois traînés jusqu’à l’extérieur. « N’utilisez pas la violence contre nous, nous nous battons aussi pour vous et pour vos enfants », lançaient des grévistes tandis que d’autres criaient de douleur sous la poigne des policiers et sous les yeux des journalistes. Lesquels gênaient visiblement par leur seule présence. Les policiers les ont poussés fermement vers la sortie empêchant les photographes et les cameramen de filmer l’assaut.
Cinq personnes, dont Éric Soret, Didier Debalst, William Spinel et Philippe Azéma, étaient interpellés. Dans le même temps, d’autres policiers chargeaient les manifestants regroupés aux abords de la chambre consulaire. Quelques échanges de grenades lacrymogènes, de galets et de bouteilles pleines d’eau ont eu lieu entre les deux camps dans la rue mais également dans les jardins de la CCIR. « Ne leur jetez rien, il ne faut pas s’en prendre aux policiers, ils ne font que leur travail, il faut leur faire comprendre qu’on se bat aussi pour eux », lançaient des manifestants à l’adresse de leurs collègues.
Le face à face a duré plus d’une heure. Le gros des manifestants quittait ensuite les lieux. Mais apprenant que les personnes interpellées avaient été conduites au commissariat central, rue Malartic, 200 personnes décidaient d’aller manifester sur place pour réclamer leur libération. Un imposant cordon de gendarmes et de policiers les attendaient et les chargeaient peu de temps après. Ce n’est qu’en début de soirée que la tension a commencé à retomber. Reste à savoir pour combien de temps.
Le Collectif emploi en danger a appelé à la manifestation pour demain mercredi à Saint-Denis. Il a demandé et obtenu le soutien de l’Intersyndicale qui de son côté a d’ores et déjà appelé à une nouvelle manifestation du public et du privé pour dimanche prochain. Quant aux établissements scolaires, ils devraient rester fermer en majorité aujourd’hui.
De nombreux appels à la manifestation de mercredi pour l’emploi |
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• La FCPE (Fédération des Conseils de Parents d’Élèves)
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Face à l’insertion professionnelle des jeunes de plus en plus incertaine, le Conseil d’administration du Comité Départemental des parents d’élèves de la FCPE, soucieux de l’avenir de leurs enfants, manifeste à nouveau sa désapprobation devant la suppression des emplois-jeunes dans les établissements scolaires. La FCPE rappelle que ces jeunes ont contribué directement ou indirectement à l’éducation de nos enfants ; elle ne peut rester indifférent aux appels des jeunes à vouloir travailler et construire un avenir. Elle en appelle à tous les responsables, à quelque niveau que ce soit, pour développer de véritables emplois durables. La FCPE demande aux parents de s’associer au mouvement engagé par le Collectif "Emplois en Danger" prévu ce 21 mai 2003. Le président, Hervé Lauret
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• La CGTR Fonction Publique Territoriale
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La CGTR Fonction Publique Territoriale appelle l’ensemble des agents (titulaires, non-titulaires, CEC, CEJ, CES, CIA) à soutenir massivement toutes les manifestations antigouvernementales actuelles et à venir. Elle appelle à la mobilisation pour le mercredi 21 mai 2003 avec le Collectif "Emplois en Danger" et le dimanche 25 mai 2003 avec l’ensemble des organisations syndicales. Le secrétaire général adjoint, Freddy Semerle
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• L’Intersyndicale (SGPEN-CGTR, FO, FSU, SGEN-CFDT, UNSA) |
L’Intersyndicale (SGPEN-CGTR, FO, FSU, SGEN-CFDT, UNSA) apporte son soutien au Collectif "Emplois en Danger" et invite les personnels de l’Éducation nationale à participer à la mobilisation prévue le 21 mai 2003. Un rassemblement est prévu à 9 heures devant le jardin de l’État à Saint-Denis. Pour l’Intersyndicale, Jean-Marc Gamarus |
• L’Union des Femmes de La Réunion (U.F.R.)
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L’Union des Femmes de La Réunion appelle les Réunionnaises et leur famille à participer à la manifestation du Collectif "Emplois en Danger" (C.E.D.) le mercredi 21 mai 2003 à 9 heures au Jardin de l’État à Saint-Denis.
- Pour qu’aucun emploi-jeune ni aide éducateur ne soit "laissé au bord du chemin" - Contre la remise en cause du dispositif R.M.I. - Contre la menace de fusion des C.E.C. et C.E.S. secrétaire générale de l’UFR |
L’Union régionale des syndicats de l’Ouest CGTR |
L’Union régionale des syndicats de l’Ouest CGTR appelle tous ses adhérents, militants et responsables à amplifier la mobilisation pour combattre la politique d’exclusion et de remise en cause des acquis et droits des travailleurs du gouvernement Raffarin.
Il est d’une nécessité absolue de soutenir dans l’action les revendications justes et légitimes des forces vives de notre pays, notamment en participant massivement à la manifestation du mercredi 21 mai 2003 à l’appel du Collectif "Emplois en Danger" pour la défense de l’emploi, mais également le dimanche 25 mai 2003 à l’appel de l’Intersyndicale pour la défense des retraites. En effet, ce n’est pas que le secteur public qui est dans le collimateur du gouvernement, mais bien l’ensemble des secteurs d’activité dans le cadre d’un remodelage et d’un choix de société. Jean-Yves Ananélivoua |
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