Emplois-jeunes

La mobilisation se poursuit

Deux actions mercredi

21 mars 2003

Le Collectif ’Emplois en danger’ a repris sa mobilisation mercredi en rencontrant successivement les responsables de la MAPREJ et les élus de l’Association des maires de La Réunion. (voir notre édition d’hier) Par manque de place, nous n’avons pu évoquer deux aspects abordés lors de ces rencontres.

Le point essentiel abordé avant-hier par les membres du Collectif à la MAPREJ (Mission d’appui à la pérennisation et au reclassement des emplois-jeunes) portait sur la durée du contrat que les ex emplois-jeunes signent lorsque leur employeur a adopté la convention pluri-annuelle. Deux autres points ont également été évoqués.
D’abord, celui des concours de troisième voie, désormais ouverts et préparés par des CEJ. Mais pour quels débouchés ?
Le nombre de postulants étant très nettement supérieur au nombre de postes à pourvoir, il y a là une sorte de "leurre" que l’on fait miroiter aux jeunes. Lesquels réaffirment leur demande : une étude qualitative des postes à pourvoir dans les prochaines années. Vœu repris par certains membres de la MAPREJ.
Autre problème : la formation, son financement et ses contenus. La MAPREJ a des fonds pour cela, et tente de situer son action dans des domaines non occupés encore. Car, pour Jean-Hugues Ratenon, les formations proposées, que ce soit celle des CEC ou des CEJ ne répondent ni aux besoins des jeunes, ni aux besoins de leurs employeurs.

« Je vais en parler à mes collègues »

La deuxième recontre de la journée de mercredi, pour les emplois-jeunes, était celle avec les élus de l’Association des maires de La Réunion. Des maires ou leurs représentants, d’ailleurs, puisque seulement trois maires étaient présents : Jean-Louis Lagourgue, maire de Sainte-Marie et président de l’association, Daniel Gonthier (Bras Panon) et Yannick Payet (Saint-Leu).
Le premier a fait part de son point de vue sur les sujets abordés (contrat sur 3 ans et prise en compte de la motion pour la pérennisation des emplois-jeunes). Mais il a également donné la parole à ses collègues. Et en premier lieu, au maire de Bras Panon, Daniel Gonthier. Celui-ci, pris au dépourvu, a longuement « parlé avec ses tripes », n’appréciant visiblement pas que les jeunes aient pu « mettre en cause des élus de la République ». Le mot « traître » ayant été prononcé par les jeunes, qui évoquaient ceux qui ont « un double langage », il n’a pas été du tout du goût du maire de Bras Panon.
Pressé de répondre à la question : « allez-vous nous recevoir, monsieur le maire ? », celui-ci a répondu qu’il allait auparavant « en parler à (ses) collègues », histoire de démontrer que la gestion des affaires se fait « démocratiquement » à Bras-Panon.
Quant à Yannick Payet, le tout nouveau maire de Saint-Leu, il déclarait ne voir « aucun inconvénient » à recevoir les jeunes pour étudier cette fameuse motion. Et d’être applaudi par les jeunes, lorsqu’il a expliqué que former des jeunes pendant cinq ans, puis les licencier et retravailler à leur formation n’est pas la meilleure façon d’aborder les affaires...


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