
C’était un 30 juin
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Information et débat
Conférence régionale du PCR au Port
28 mai 2003
La direction du PCR a commencé au Port, hier soir, à la veille de la réunion du Conseil des ministres qui doit examiner le projet de loi sur les retraites, sa série de conférences régionales décidée lors du dernier Comité central. Cette série va se poursuivre à Saint-Denis le vendredi 30 mai (salle Candin à 17 heures 30), le mardi 3 juin à Saint-Pierre et prochainement dans l’Est. Ces conférences-débats seront démultipliées dans les communes et les quartiers, dans le but de faire comprendre au plus grand nombre que l’ensemble des mesures préparées par le gouvernement Raffarin fait peser « la plus grande menace sociale sur La Réunion depuis la fin de la colonisation ». C’est l’analyse qu’en fait le PCR et c’est ce qui a motivé sa campagne.
En préambule, Pierre Vergès a présenté l’initiative du PCR comme une réplique à une politique gouvernementale « dont les effets vont laminer les plus pauvres ». « Il faut aller partout et alerter les gens, comme on l’a fait en 86 lorsque les mêmes acteurs ou presque (MM. Chirac et Balladur) ont menacé La Réunion avec la parité sociale », a-t-il dit.
C’est aussi parce que les plus pauvres - les chômeurs, les érémistes, les travailleurs précaires, les personnes âgées, les jeunes qui ne trouvent pas leur place dans la société… - n’ont pas encore tout à fait pris la mesure de ce qui va leur tomber sur la tête que le Parti communiste réunionnais a décidé de mener une large campagne d’information.
Outre les nombreuses réunions qui vont se tenir partout à partir de cette semaine, un numéro spécial de "Témoignages" distribué à 150.000 exemplaires va prochainement diffuser dans les deux-tiers des foyers réunionnais les exemples les plus éclairants de « graves menaces » dont il a été question hier au Port pendant une conférence-débat de deux heures. Une réunion à laquelle ont participé près de trois cents délégués de quartiers, syndicalistes et militants, ainsi que le maire de la cité maritime, Jean-Yves Langenier, et plusieurs élus et dirigeants du PCR. Ces derniers ont excusé l’absence de la députée Huguette Bello, partie à l’Assemblée nationale pour poser une question au gouvernement (voir ci-après) .
Élie Hoarau, secrétaire général du PCR, a commencé par expliquer le positionnement de sa formation politique dans le mouvement actuel. « Pour le moment, c’est majoritairement la Fonction publique - et surtout les personnels de l’Éducation nationale - qui se mobilise contre la casse de l’école et des autres services. Mais il ne faut pas que l’expression de la fonction publique - qui a raison de manifester - cache les atteintes préparées contre les travailleurs, les chômeurs, les agriculteurs et d’autres catégories parmi les plus faibles de la société réunionnaise. Ces catégories sont encore plus menacées que les autres et c’est pour cela que nous venons dire que la menace concerne tout le monde. "Si nou lès fèr, nou va rekilé" », a-t-il résumé en créole le « risque de régression sociale grave ».
Le secrétaire général du PCR a ensuite donné la parole à Claude Hoarau qui, en quelques exemples bien choisis - l’école, la santé, les retraites, le RMI/RMA - a brossé un tableau de « la plus grande catastrophe sociale depuis 50 ans ». Il devait aussi rappeler qu’il fallait remonter à 1953 pour trouver des manifestations de rue aussi importantes dans l’île.
Dans chacun des exemples décortiqués, l’ancien député a montré que les orientations du gouvernement actuel sont de « sauvegarder les intérêts des plus riches et de faire payer les plus pauvres ». Il a résumé l’attachement des Réunionnais à l’école pubique, laïque et gratuite en rappelant que, en dépit de ses nombreux ratés, elle a contribué à « faire sortir des couches populaires les cadres de demain ».
Pour les retraites, au-delà du fait que les fonctionnaires apparaissent comme des boucs-émissaires faciles, le projet gouvernemental « va toucher de manière inacceptable les travailleurs du privé », en les obligeant à travailler plus longtemps et pratiquement à mourir à la tâche, compte tenu de ce qu’est dans l’île la durée moyenne de vie. La régression n’est pas moins grande dans le domaine de la santé, où les mesures déjà prises sont porteuses d’une diminution des consultations pour les "petites maladies" qui va éloigner les couches populaires d’un suivi médical régulier.
Enfin, en lien avec les questions de santé, le remplacement du RMI par le RMA, en changeant le niveau de la rémunération (appréciée selon le cadre familial), va amener les érémistes au-dessus du plafond au-delà duquel ils n’auront plus accès à la CMU. L’incapacité du gouvernement à régler le problème des bénéficiaires de l’A.A.H. et du minimum vieillesse exclus de la CMU (pour un dépassement de 49 francs) laisse craindre le pire pour les érémistes.
Dans le débat qui a suivi ces interventions, les participants ont fait part de la perception qu’ils ont de la gravité des problèmes et de leur colère. Ils ont appelé à un « black out » du port et à des actions vigoureuses pour structurer la solidarité entre secteur privé et secteur public, faire échec aux manœuvres de division et « faire plier ce gouvernement », a dit une jeune femme.
Élie Hoarau, en clôturant la rencontre, a informé les participants de la tenue d’un Comité central, ce soir, qui fera le point sur les actions et les initiatives. Il a appelé à nouveau à la résistance, en réitérant la proposition du PCR - rejoignant le choix et le pari du président de la Région - de « faire des propositions pour La Réunion ». « On a vu que les solutions à nos problèmes ne peuvent pas venir de Paris : si cela n’a pas avancé assez avec le précédent gouvernement, avec celui-ci, c’est pire », a-t-il dit en invitant tout le monde à « prendre ses responsabilités ».
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