
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
’Semaine du logement’
Le point de vue de Maurice Gironcel, maire de Sainte-Suzanne
5 avril 2003
Quel équilibre entre logement collectif et individuel ? Entre logement social financé par la collectivité et construction privée ? Comment intervenir sur les quartiers anciens afin d’améliorer les conditions de vie des résidents ? Ce sont là quelques thèmes débattus entre élus, administrations et constructeurs au cours de la ’Semaine du logement’ qui s’est tenue depuis lundi dernier à La Réunion.
Mercredi dernier, une visite était organisée sur la commune de Sainte-Suzanne, dans le quartier de Bagatelle. Le maire de Sainte-Suzanne, Maurice Gironcel, en a profité pour exposer la politique menée dans sa commune dans le cadre de la restructuration des quartiers, afin de faciliter l’intégration des nouvelles populations. Il a mis l’accent sur les problèmes rencontrés par le collectivité dans le financement des logements et dans la construction des équipements publics…
Historiquement, la commune de Sainte-Suzanne est un ensemble de quartiers et de bourgs articulés autour d’un vaste domaine agricole, avec un taux important de logements insalubres. Cette mauvaise condition de l’habitat pour une grande partie de la population est évidemment une situation inacceptable pour la municipalité.
« C’est pourquoi, depuis 1980, année de notre élection, nous nous sommes attachés au problème du logement. Il nous a fallu mettre en place une véritable politique foncière. Cela n’a pas été facile, la majorité des terrains appartenant à de gros propriétaires », exposait Maurice Gironcel.
Il illustrait son propos par l’exemple du quartier de Bagatelle, où l’on recensait une forte demande de logements : « nous avons réalisé une grosse opération en 1985-86, place de l’église. Pour cette première opération conséquente adossée à un quartier ancien, la mixité sociale a tout de suite été de mise ».
En effet, les L.L.S. (logements locatifs sociaux) de la place de l’église ont été adossés à des L.E.S. (logements évolutifs sociaux en accession à la propriété), lesquels étaient eux-mêmes adossés à des habitations dues à de la promotion privée.
« Aujourd’hui, cet ensemble fonctionne parfaitement. Ce n’est pas de l’alchimie, c’est juste du bon sens », expliquait le maire de Sainte-Suzanne.
Mais tout cela ne s’est pas fait aussi simplement, dit-il. La commune s’est heurtée au problème du foncier qu’il a fallu arracher à la société sucrière. Il a fallu promouvoir une densification de l’habitat, qui n’était pas encore présente dans les discours - et encore moins dans les faits - et qu’il a fallu faire accepter à la société de l’époque.
« Nécessité oblige : pour réussir cette opération, nous avons mis tous les atouts de notre côté en réalisant une station d’épuration et un réseau d’eaux usées. Mais nous l’avons fait à l’époque sans financement FRAFU et, bien sûr, sans DOCUP. Donc avec l’argent de la commune. Tout ceci pour dire que le logement social ne s’arrête pas à la structure propre du logement et qu’il y a bien d’autres dépenses à prendre en compte ».
La politique du logement est un tout, devait rappeler Maurice Gironcel. Et ce "tout" doit prendre en compte des éléments aussi divers que :
- le problème du foncier, sa disponibilité et son coût ;
- les différentes subventions à chercher pour la construction elle-même mais aussi pour les divers aménagements des terrains à bâtir et des réseaux (routes, eau, électricité, télécommunications…) ;
- la sauvegarde de l’environnement et la qualité du cadre de vie ;
- les équipements économiques, sociaux, culturels et sportifs de proximité ;
- un accompagnement social performant le plus long possible ;
- la politique des déplacements, qui a des incidences sur l’aménagement et l’habitat selon que cette politique soit celle du tout-automobile ou celle d’un transport multimodal etc…
« Or, la politique du logement social est aujourd’hui à la croisée des chemins, affirme Maurice Gironcel. En effet, nous nous trouvons au moment où l’on doit construire le maximum de logements de qualité, mais aussi où le foncier devient rare et cher. Les difficultés sont donc croissantes. Et aucune bonne nouvelle ne pointe à l’horizon sur le mode de financements ».
Ainsi, devait exposer le maire de Sainte-Suzanne, le FRAFU (Fonds régional d’aménagement foncier et urbain) reste plafonné aussi bien pour le primaire que le secondaire. Cela est d’autant plus grave et préoccupant que le financement du secondaire risque d’être remis en cause.
Par ailleurs, le financement des déficits des ZAC (zones d’aménagement concerté) et des RHI (résorption de l’habitat insalubre) émarge sur les crédits de fonctionnement alors que l’investissement semblerait plus logique. Cet état de fait reste un handicap et grève lourdement les budgets communaux.
Autre problème : toute opération de construction de logements doit s’accompagner aujourd’hui d’un ensemble d’équipements sportifs, culturels, de loisirs et d’autres services socio-économiques. Eh bien tous ces équipements, qui sont indispensables à l’intégration des familles dans la cité, au maintien et au renforcement de la cohésion sociale entre quartier ancien et nouveau, ne bénéficient d’aucun mode de financement.
Enfin, concernant ce chapitre, Maurice Gironcel devait évoquer les grosses opérations de renouvellement urbain menées à Sainte-Suzanne à partir des réflexions initiées depuis plus de 10 ans : « s’il fallait démarrer ces opérations cette année, je doute fort qu’elles auraient la réussite escomptée, car les problèmes qui nous sont posés aujourd’hui seraient insurmontables, en matière de procédure foncière, de financement etc… ».
Pour le maire de Sainte-Suzanne, les MOUS (maîtrise d’œuvre urbaine et sociale) doivent avoir une durée de vie plus longue. Elles doivent être mises en œuvre pendant le déroulement du chantier mais aussi au-delà, après la livraison des logements.
Cet accompagnement social de la construction collective, la commune de Sainte-Suzanne l’a aussi personnalisé avec le recrutement des emplois-jeunes. Ceux-ci font un travail très utile comme médiateurs de rue, animateurs culturels dans le bibliobus et l’opération "ville-lecture", dans les comités de quartiers… (voir encadré) Que vont devenir ces actions liées à une politique de l’habitat cohérente si les emplois-jeunes disparaissent ?
Le P.I.L. des "Caravelles" : au poil ! |
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Un exemple concret du travail réalisé à Sainte-Suzanne dans le domaine de l’accompagnement social des constructions collectives est actuellement mené dans l’opération les Caravelles au centre-ville. Ce "Projet d’insertion pour le logement" ou "Projet d’initiative locale" (P.I.L.) a pour thème "intégration, action et prévention".
Plusieurs partenaires travaillent sur ce projet : Sigma Formation, le lycée privé de Sainte-Suzanne, la Région Réunion, la SEMADER, la Mission Locale de l’Est, l’A.D.I. et, bien sûr, la Mairie. Cette action concerne 95 logements. Les 95 nouvelles familles de ce groupe de logements sont issues de deux formes de migration : - une migration interne à la commune de Sainte-Suzanne ; - une migration externe de personnes venant des autres villes de La Réunion. L’objectif de ce P.I.L. est d’accompagner ces mouvements de population dans le cadre d’une phase d’expérimentation. Cette expérimentation consiste à travailler prioritairement avec une vingtaine de jeunes, afin d’entamer tout de suite avec eux une dynamique dans ce nouveau quartier, de créer une interactivité entre la population à travers la réalisation d’un support P.I.L., soit la réalisation d’un document vidéo et d’un CD ROM valorisant la vie et les résidents de cette nouvelle cité. |
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