La religieuse miraculée affole les médias

14 avril 2007

Pourquoi avoir plus médiatisé le miracle qui s’est opéré sur la Sœur Marie Simon-Pierre de la Congrégation des maternités catholiques, guérie de la maladie de Parkinson après une prière adressée à la nouvelle icône de la Sainte Eglise, le Pape Jean-Paul II, plutôt que d’autres miracles ? Je serais tenté par une réponse en forme de boutade : "Dieu seul le sait !". En effet, il semblerait que puisqu’il est urgent de canoniser le grand homme, on découvre un nombre incalculable de miracles à son actif. Je vais reprendre un exemple autre que celui de Marie Simon-Pierre, j’ai trouvé ce récit presque aux sources puisqu’il s’agit d’un article paru dans "La Stampa" (journal romain).

• Un Pape qui guérit le cancer

Stanislaw Dziwisz, Secrétaire particulier de Jean-Paul II, a été le témoin du premier "miracle" attribué au pape défunt. « Un jour d’été 1998, il reçoit à Castelgandolfo, la résidence d’été des papes, un richissime américain qui souffre d’une tumeur cancéreuse au cerveau et n’a plus, dit-il, que trois souhaits dans la vie : rencontrer le Pape, se rendre en pèlerinage à Jérusalem et rentrer chez lui pour mourir ». Un matin, Stanislaw Dziwisz admet à la messe, célébrée en privé par Jean-Paul II, le citoyen américain. Au moment de la communion, il s’approche de l’autel pour recevoir l’hostie des mains du Pape. Mais il ne sait pas comment faire. Cet homme n’est pas de foi catholique, mais juive. Après la cérémonie, il en fera l’aveu à son hôte. « Je lui ai fait des reproches, mais avec délicatesse », commentera Mgr Dziwisz. Quelques semaines plus tard, il apprendra que « la tumeur cancéreuse a complètement disparu ». Un miracle du Pape ? Pour Stanislaw Dziwisz, c’est d’abord « le signe que la puissance de Dieu est supérieure à nos schémas humains ».

• Guérir la maladie de Parkinson

Il semblerait que la guérison de Sœur Marie Simon-Pierre soit bien plus porteur pour les médias et très certainement moins abracadabrantesque à raconter que la guérison d’un cancer du cerveau en phase terminale. La sœur de la Congrégation des maternités catholiques n’a rien d’une pop star, ni d’une bête médiatique et pourtant, les médias français se sont pris d’amour pour elle. Cela n’a fait que décupler sa popularité auprès du Saint Siège, à tel point que lors du procès en canonisation du Pape Jean-Paul II, cette dernière a été surprotégée par les ministres de l’Eglise.
Pourquoi les journalistes de toute la presse, même non confessionnelle, se pâment-ils devant Sœur Marie Simon-Pierre, femme au demeurant sympathique, mais qui prétend avoir été guérie après avoir prié le Saint Père qui, lui-même, était atteint de la maladie de Parkinson ? Les réponses sont d’autant plus mystérieuses que la presse avait sous la main un bon miracle bien solide, direct, du vivant du Pape. Le monde des médias et ses acteurs est décidément impénétrable !


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