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« Non à la guerre »
De nouveaux appels à la manifestation de samedi prochain à Saint-Denis
11 février 2003
Sous le titre « Après l’Afghanistan, l’Irak : Bush en guerre permanente contre les pays pauvres. La Réunion aux côtés du peuple irakien », l’Union des femmes de La Réunion a fait parvenir à la presse un long et fort intéressant texte d’analyse sur les préparatifs de la guerre en Irak et appelant à la manifestation de samedi prochain organisée par le Collectif ’La Réunion contre la guerre, pour la Paix’. On lira ci-après de larges extraits de ce texte de l’UFR.
• L’Union des femmes de La Réunion
Monsieur Bush une fois encore repart en guerre. Et ce sont toujours les mêmes cibles qu’il vise, toujours avec la même obsession : un pays aux prises avec les difficultés de la famine, une population démunie, un peuple pauvre et, à nouveau, comme par hasard, un peuple de religion à dominante musulmane. Ce sera la deuxième expédition de cette nature engagée par le président américain en l’espace d’à peine plus de deux années de mandat.
Un énorme arsenal militaire se concentre depuis des mois autour de l’Irak. Il va être prêt pour le lancement incessant d’une grande offensive contre ce pays. On en est, selon les sources et suivant des chiffres qui évoluent constamment à mesure que l’échéance se rapproche, à 110.000 ou 150.000 soldats américains de toutes armes, avec des centaines de blindés, 200 avions de combat au sol, 200 autres appareils d’attaque embarqués et des centaines d’hélicoptères.
Le tout est prêt à tout moment à se déployer à partir de la quinzaine de bases entourant le golfe Persique : au Koweit, à Bahrein, en Arabie saoudite, dans les Émirats arabes unis, au Qatar, à Oman, ainsi que dans l’île mauricienne de Diego Garcia où stationnent déjà dix ou onze bombardiers lourds, des B2 et des B52 massivement destructeurs et terriblement meurtriers. Sans compter les porte-avions déjà sur place ou en route vers la zone au nombre de cinq en l’état actuel des choses.
Et le Pentagone accélère les préparatifs de guerre. Un nouveau porte-avions américain, le USS Kitty Hawk, vient de quitter le Japon pour la région proche de l’Irak. La 101ème division aéroportée, une unité d’élite, a été appelée la semaine dernière à se déployer au Moyen-Orient. À quoi il faut ajouter et les 2.000 hommes venus d’Australie et les 25.000 de l’armée britannique avec un porte-aéronefs, une frégate lance-missiles, un sous-marin nucléaire et deux bateaux de guerre de soutien.
C’est dire que, avec cette énorme machine de guerre, tout est en place pour l’assaut à donner contre le peuple irakien. Car c’est bien contre lui, une fois de plus, que les États-Unis - débordant de puissance et ivres de volonté de puissance - vont mener la guerre.
Ce peuple est soumis depuis douze ans au pire des embargos qui soit. Cet embargo, prétendument conçu en vue de punir les dirigeants de Bagdad, n’a pas eu l’effet proclamé sinon escompté mais, avec la complicité des puissances occidentales, il a continué de s’appliquer systématiquement, causant - par la famine et la carence organisée de soins médicaux - la mort de quelque 800.000 à 1 million d’enfants dans le pays. On voulait soi-disant renverser Saddam Hussein, on a frappé son peuple. On a sans scrupule ni état d’âme tué systématiquement et par centaines de milliers des innocents, dont on ne pouvait en rien prétendre qu’ils étaient des soutiens de l’action politique de leur président.
Tous les experts s’accordent à dire que la prochaine intervention militaire américaine contre l’Irak sera d’une amplitude et d’une force de frappe bien plus grandes que celle lancée contre ce même pays en 1991. (…)
Et pourquoi cette guerre ? Bush avance comme principal prétexte la nécessité où se trouverait la communauté internationale de désarmer le régime irakien, qui mettrait en danger la sécurité internationale. Il serait en effet détenteur d’armes de destruction massive qui menaceraient non seulement les États de la région mais encore le territoire américain situé à 15.000 kilomètres de Bagdad. Une affirmation ne reposant que sur des présomptions et de vagues indices avancés le 5 février dernier, contredisant les constats établis déjà par les inspecteurs de l’ONU travaillant sur le terrain depuis deux mois.
On n’a pas trouvé trace de ces armes et Bagdad n’a pas de vecteurs pour les lancer. Qu’à cela ne tienne. Pour Washington, il y a malgré tout péril en la demeure. Et Colin Powell, le secrétaire d’État américain, a même trouvé bon d’affirmer contre toute vraisemblance que le réseau Al Khaïda disposait d’une base de premier ordre sur le territoire irakien. C’était en tout cas ce qu’il fallait pour renverser la tendance au sein d’une opinion publique américaine qui commençait à douter mais qui reste traumatisée par le 11 septembre.
En fait, la motivation essentielle, le fondement du projet de guerre de Bush tient en un mot : le pétrole. Cette guerre, c’est d’abord la guerre du pétrole. L’Irak dispose dans son sous-sol de réserves de pétrole évaluées à l’heure actuelle à quelque 110 milliards de barils. Mais les experts estiment qu’il s’agit là d’une sous-évaluation. Il y a lieu selon eux de tabler sur un volume de deux fois supérieur.
Ces dernières années, le gouvernement irakien a engagé des négociations en vue d’autoriser des groupes étrangers - européens, russes et chinois - à en exploiter de 40 à 45 milliards de barils. Un partage dont les société pétrolières américaines et britanniques se sont trouvées naturellement exclues en raison de l’hostilité constante manifestée à l’égard de Bagdad par les autorités de Washington et de Londres.
Sans l’embargo qui frappe leur pays depuis plus de douze ans, les Irakiens seraient en mesure, s’ils avaient les moyens d’investissements nécessaires et l’assurance que le réseau de production ne serait pas détruit par une guerre, de produire deux fois plus qu’avant la première guerre du Golfe et de passer ainsi à environ 6 millions de barils par jour d’ici à 2010.
Eh bien, c’est ce qu’envisagent de faire, à la place des Irakiens, l’Amérique et ses trusts pétroliers une fois qu’ils auront mis la main sur les sources du pétrole du pays. C’est ce qu’il ont prévu, comme l’a reconnu sans ambages le Pentagone le 24 janvier dernier, en précisant que la prise de contrôle des quelque 1.500 puits de pétrole de l’Irak est d’ores et déjà planifiée. Une fois que ce sera fait, les sociétés américaines du Texas, Schlumberger et Halliburton - laquelle pendant plusieurs années a eu comme PDG l’actuel vice-président américain Dick Cheney - projettent d’investir, afin de mener à bien l’exploitation du pétrole irakien, pas moins d’un milliard et demi de dollars.
En conséquence, nul n’en doute, l’occupation de l’Irak par les forces armées américaines sera faite pour se perpétuer puisque l’on ne manquera pas de juger comme nécessaire d’assurer la protection des activités d’exploitation du pétrole irakien par les compagnies pétrolières américaines.
En tous temps, les partisans des guerres coloniales, destinées à soumettre les peuples à la volonté d’une puissance décidée à piller leurs richesses, ont eu recours à des prétextes pour justifier leur intervention. Il y avait eu à une autre époque le coup d’éventail du dey d’Alger.
Et de fait, la guerre que les États-Unis de George W. Bush préparent contre le peuple irakien a des relents de guerre coloniale. Il s’agit pour eux de coloniser au plus vite toute la planète et, pour cela, ils ne sont nullement disposés à voir leur entreprise contrecarrée de quelque façon.
Les dirigeants de Washington le disent clairement lorsque, devant les réticences de certains de leurs alliés, de l’Allemagne et de la France notamment, ils font fait savoir urbi et orbi qu’ils considèrent que ceux qui ne sont pas avec eux dans ce projet d’expédition sont nécessairement contre eux. Et ils menacent alors à demi-mots les récalcitrants de leur faire payer leur impertinence par une mise en cause ici ou là de leurs intérêts.
Nous nous trouvons aujourd’hui face à une Amérique à laquelle aucune autre puissance dans le monde n’est en capacité de faire contre-poids et qui veille jalousement à faire barrage à l’éventuelle émergence d’un concurrent qui serait un jour en mesure de lui disputer sa prédominance. C’est bien ce qu’elle s’attache à faire en manœuvrant à l’effet de diviser l’Europe et d’en empêcher la construction, en encourageant la Grande-Bretagne à poursuivre son rôle de cheval de Troie, en montant un groupe de pays européens contre un autre, en poussant ceux de l’"Europe nouvelle" à s’opposer à ceux de la "vieille Europe". C’est une Amérique tout occupée à transformer la planète en un marché américain, la Terre toute entière en une succursale des États-Unis. Nous le voyons bien avec la main-mise institutionnalisée qui s’opère sur les richesses de l’Afrique à travers l’Acte des États-Unis sur la Croissance et l’Opportunité africaines (l’AGOA) visant à organiser l’exploitation des ressources naturelles du Continent noir comme une zone exclusive à la disposition de l’économie et de la finance américaines.
Pas de monde équilibré qui tienne. Non, Washington n’en veut pas. Ce qu’il veut c’est un monde aux pieds de l’Amérique. Il entend pour son compte changer la planète en un village américain. Et il brandit désormais une nouvelle arme de dissuasion. Ce n’est plus l’arsenal nucléaire, c’est la guerre faite aux petites nations et aux peuples pauvres en guise d’avertissement à tous les peuples du monde qui auraient des velléités de se passer des États-Unis et de tenter d’échapper à leur influence. Avec la guerre menée contre le peuple irakien, c’est la guerre déclarée par Bush à tous les peuples du monde.
Huguette Bello,
présidente de l’U.F.R.
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