
C’était un 30 juin
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Social
Éric Marguerite, secrétaire général de l’Union départementale-FO
17 mai 2003
Le rassemblement de Saint-Paul a montré une forte unité syndicale, notamment sur la question des retraites, sur la base de la déclaration du 7 janvier, qui revendiquait la possibilité de partir à 37,5 annuités avec une retraite à taux plein. Après les négociations avec le gouvernement, l’unité syndicale a volé en éclat en France. Ce n’est pas le cas dans l’île, où les organisations syndicales sont en train de voir comment organiser dans l’unité la manifestation du 19 mai, à Saint-Denis.
Pour FO, les retraites, la décentralisation, la démolition annoncée de la Sécurité sociale… sont autant de raisons de se mobiliser contre « une politique de casse menée sous les ordres de Bruxelles », estime Éric Marguerite.
• Sur quelle base appelez-vous au rassemblement de lundi ?
- Ce sont les fédérations de fonctionnaires, en France, qui ont appelé à une journée d’action, en demandant à l’ensemble de la fonction publique de manifester. La CGT avait déjà appelé à manifester le dimanche 25, suivie par la FSU et l’UNSA. Aux dernières nouvelles, FO au plan national sera là aussi le 25 mai. La base de l’appel est celle de l’Intersyndicale enseignante et pour nous, toujours, la lutte contre le démantèlement des retraites et la régionalisation de l’éducation nationale.
• Allez-vous soutenir l’appel du "Collectif emploi en danger" pour un rassemblement et des actions, le 21 mai, 9 heures, au Jardin de l’État ?
- En ce moment, c’est une dégringolade sociale telle que tout le monde a des motifs d’être dans la rue. Nous n’avons pas reçu d’invitation formelle, mais il est clair que la politique de l’emploi ne nous donne pas satisfaction. Face à l’attaque frontale du gouvernement, que faire d’autre que ces manifestations à répétition ? Certains, dans le milieu syndical et extra-syndical, parlent de « journée île morte ». Mais une journée seulement, ce n’est pas très porteur. Ce qu’il faut, c’est faire une grande grève générale inter-professionnelle. Il faut aussi qu’on se retrouve sur des points de convergence, pour être mieux entendus. La dégradation de la situation sociale - dans laquelle le gouvernement est pour beaucoup - fait que la seule alternative est la manifestation de rue : il faut qu’elle soit comprise et entendue. On nous dit « La rue de gouverne pas ». En effet, c’est le MEDEF qui décide. Et pour quels résultats ! Démantèlement des droits collectifs, effondrement du pouvoir d’achat, délitement de la protection sociale, c’est-à-dire une augmentation de la pauvreté.
• Quelles propositions faites-vous pour l’emploi ?
- En terme de contrepartie aux exonérations, nous avions préconisé une formation obligatoire prise en charge par l’entreprise. La cotisation des entreprises aux fonds de formation est obligatoire, mais les formations dépendent du bon vouloir des chefs d’entreprise. Nous sommes aussi très favorables à la validation des acquis de l’expérience. L’accroissement des compétences professionnelles favorise la mobilité à l’intérieur du tissu économique de l’île (et ailleurs), et contribue soit à augmenter la productivité, soit à libérer des postes : c’est un processus économique dont on pense qu’il peut créer des emplois.
Dans la motion de l’Intersyndicale, il y avait aussi la bonification outre-mer sur les retraites. Sa suppression, inscrite dans la loi-programme, n’aidera pas à l’emploi. Il faut inciter les gens à partir pour libérer des postes et permettre aux jeunes, qui poussent derrière, d’accéder à l’emploi.
• La loi-programme sera discutée au Sénat à partir de mercredi. Pour quels résultats selon vous ?
- Il faut que la loi-programme intègre un certain nombre de mesures. On peut commencer par le congé-solidarité. Nous n’avons jamais fondé de grands espoirs sur lui et on n’a pas senti de volonté politique forte de l’améliorer. La tendance de Mme Girardin serait même plutôt de le supprimer. Nous souhaitons qu’on rétablisse la mesure sous la forme "un départ pour une embauche à temps plein". C’était ce que prévoyait la LOOM mais à un niveau peu incitatif. La remplacer, comme dans la loi-programme, par deux temps partiels, ce n’est pas satisfaisant. Pour une loi-programme prévue sur quinze ans, l’ambition n’est pas forte.
• Quels peuvent être selon vous les points de convergence à débattre pour renforcer le mouvement actuel et faire des propositions pour La Réunion ?
Nous avons refusé la division public/privé dans laquelle le gouvernement voulait nous entraîner. Pour les retraites, nous avons mis la barre à 37,5 annuités pour tous, suivant la moyenne actuelle de la durée d’activité. On ne peut pas demander aux gens de cotiser plus alors que s’accroît la précarisation de l’emploi. Déjà, il faudrait revaloriser certains salaires dans le privé. La relance du pouvoir d’achat se fait aussi par la relance des salaires. Dans le privé encore, FO propose qu’on rétablisse l’autorisation administrative de licenciement.
Dans la fonction publique, il y a un sous-effectif important à résorber.
Il faudrait aussi prendre en compte la mobilité, les transports aériens et la continuité territoriale, que nous souhaitons être au même niveau que la Corse.
Il n’est pas question de ressusciter le BUMIDOM et d’envoyer les jeunes en France pour qu’ils soient les immigrés de là-bas. Mais ce n’est pas la peine non plus de pousser les étudiants à faire des études si c’est pour les laisser ensuite sur le carreau.
Il faudrait aussi parler du logement, dont l’INSEE nous dit qu’il faudrait en construire 250.000 dans les vingt ans. Sur ce problème de logement aussi, on peut trouver des convergences, dans l’approche de l’aménagement du territoire. Il y a une foule de problème sur lesquels on peut se retrouver, avec tous.
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