Hier soir s’est tenu dans la ZUP communale du Port le premier meeting de la campagne électorale pour l’élection cantonale partielle du 16 mars. Une petite foule grossissant avec l’arrivée de la nuit a manifesté son intérêt pour les nombreux orateurs, appelés par Virgile Rustan, secrétaire de la section portoise du PCR, à soutenir la candidature de Monica Govindin.
Parmi eux, plusieurs jeunes comme Firoze, ou Sergio Erapa, l’un des responsables du Football club corporatiste du Port, qui a rappelé l’importance du combat mené depuis plusieurs mois « pour que l’emploi devienne une préoccupation majeure ». « Monica est avec les jeunes dans cette bataille difficile, qui ne s’arrêtera pas et qu’il faut mener avec foi. Monica a de la foi. Nous l’avons vu ne pas courber la tête… », a-t-il dit en confiant qu’il avait été « ému et fier » d’apprendre le soutien du PCR à cette lutte et la présence de sa camarade de combat dans ces élections. La même fierté s’entendait dans les propos de David Robert, un autre camarade de la jeune candidate.
Pierre Vergès avait ouvert le meeting de soutien en rappelant que cette élection, « dont tout le monde aurait pu se passer », a été provoquée par une décision judiciaire. « Parfois, inconsciemment peut-être, les juges savent nous rendre service », a-t-il dit pour expliquer au public que la riposte devait être à la hauteur de l’agression et de l’injustice.
Raymond Lauret, élus du Port et conseiller régional, a placé la bataille pour l’emploi et le développement de l’île au cœur des enjeux à tenir pour les vingt à trente prochaines années. Il a salué la venue d’une toute jeune candidate, porteuse avec ses camarades d’un combat essentiel pour la jeunesse. Cette relève forgée dans la bataille pour l’emploi est, a-t-il dit, un événement politique d’une portée équivalente à ce qu’a été, à l’époque de la fraude massive, l’arrivée d’élus démocratiquement élus dans trois municipalités sur vingt-quatre, en 1971.
Michel Séraphine, syndicaliste et élu dans ce même canton de 1999 à 2001 a apporté « le soutien total des dockers », indiquant que le candidat de l’UMP est aussi le dirigeant d’un syndicat « qui n’a pas participé à la préparation du 21 février avec l’Intersyndicale, le CLE et le Collectif "Emplois en danger" » et qui, le 22 février « applaudissait la politique anti-sociale de M. Raffarin ». Un candidat « dan blan, kèr noir », devait-il conclure. Marie-Paule Fanchin, élue municipale depuis 2001, a dit combien l’action menée par la jeune candidate « force l’admiration » et doit entraîner le soutien de tous. Puis Jean-Yves Langenier, maire du Port, a appelé les Portois à « ne pas répéter certaines erreurs du passé », rappelant qu’une élection n’est jamais gagnée d’avance, malgré les chances respectives des différents candidats. Monica Govindin a toutes ses chances. Elle l’a encore montré hier soir dans ce premier meeting de campagne, dans lequel la population d’une partie de la ZUP lui a fait un accueil très chaleureux.