
C’était un 30 juin
30 juin, par1993- La disparition de Lucet Langenier. Elle a été brutale, prématurée et a frappé douloureusement non seulement sa famille mais aussi ses (…)
Social
Après le succès de la mobilisation de dimanche à Paris et en province pour les retraites
27 mai 2003
• La C.G.T. : Pour « un véritable débat démocratique »
Après la journée d’action qualifiée d’exceptionnelle par la CGT, la confédération a publié la déclaration ci-après dont nous reproduisons de larges extraits.
« Le gouvernement doit entendre l’exigence exprimée d’ouvrir les négociations. Les salariés ne doutent pas. Ils sont inquiets et n’ont plus confiance. Ils rejettent ce que propose le gouvernement. Ils attendent des mesures qui sauvegardent effectivement et durablement leurs systèmes de retraite solidaire. Les centaines de milliers de manifestants s’opposent à la mise en cause de la retraite à 60 ans et à la régression programmée du niveau des pensions dans le public comme dans le privé. Face à l’expression massive de leur mécontentement et de leurs attentes, il est de la responsabilité du gouvernement de rouvrir les discussions au plus vite sur le contenu même de la réforme des retraites.
Le gouvernement ne sauvera pas son projet à travers une campagne publicitaire aussi coûteuse que mystificatrice. Le produit est trop mauvais pour être sauvé par des techniques de communication. De même, refuser de discuter de propositions alternatives ne suffira pas pour faire accepter cette loi. Aucun calendrier politique ne saurait justifier la volonté du Premier ministre de passer en force. L’avenir des retraites constitue un choix de société pour des dizaines de millions de salariés actifs et retraités. Ce choix implique toutes les générations et il concerne une des dimensions essentielles de notre système de solidarité. Il exige un véritable débat démocratique, refusé jusqu’alors par le gouvernement. Le gouvernement a quelques jours pour prendre la bonne décision : l’ouverture de nouvelles négociations et la révision de son calendrier.
La CGT appelle ses organisations, les militants et plus largement les salariés à poursuivre par des initiatives unitaires décidées sur le lieu de travail l’expression de cette exigence pour le Conseil des ministres du 28 mai.
Dans le même temps il est nécessaire de débattre partout des suites de cette vaste mobilisation dans le cas où le gouvernement déciderait de passer en force. L’heure est à la multiplication des initiatives revendicatives, seuls le poids et la pression de toutes et de tous permettra d’imposer une véritable réforme de progrès ».
• F.O. prête à discuter d’une meilleure réforme
« Il n’est pas nécessaire de se livrer au jeu des estimations chiffrées pour comprendre que les salariés rejettent le plan retraite de M. Fillon déclare le secrétaire général de FO. En effet, chacun aura pu noter que différentes manifestations ont eu lieu en province et non des moindres, ce qui n’était pas initialement prévu, en complément substitutif à la manifestation de Paris.
Ensuite, le fait de manifester à Paris un dimanche exprime le besoin de ceux qui craignent pour leur situation ou qui, titulaires de contrats précaires, n’osent pas utiliser leur droit de grève pourtant reconnu constitutionnellement.
Enfin, le ton général et les slogans étaient révélateurs de cet état d’esprit : 37 ans et demi pour tous, tous ensemble, retrait du plan Fillon, grève générale…
Le message est clair, les salariés refusent tous - qu’ils soient fonctionnaires, agents publics, salariés du privé - que leur retraite ou pension ne soient sabordées. Ils refusent l’égalité par le bas. Le secrétaire général de FO tout en indiquant que son organisation se tient à la disposition du gouvernement pour discuter et négocier en tout lieu et tout moment d’une réforme susceptible de garantir les retraites et les pensions, considère que le combat doit continuer avec la journée du 27 mai… et au-delà si besoin. En effet, le gouvernement désire présenter son projet qui provoque un mécontentement général et n’assure rien pour le futur au Conseil des ministres du 28 mai, c’est la baisse programmée du revenu des retraités et le blocage définitif de tous progrès. (…)
Le passage en force conduirait à augmenter la tension sociale et projetterait le débat au niveau parlementaire donc, il deviendrait politique. Ce n’est pas notre objectif confirme Marc Blondel : « j’espère et notamment pour ne pas polluer les débats futurs sur l’assurance maladie que le Premier Ministre saura le comprendre ».
• UNSA : « Le gouvernement doit ouvrir des négociations »
Dans un communiqué signé par son secrétaire général, l’UNSA estime que « le gouvernement ne peut ignorer l’ampleur de la manifestation du 25 mai. Désormais, le courage politique consiste à ouvrir de nouvelles négociations et à reconnaître que la réforme proposée ne peut être imposée.
Dans cette affaire, le gouvernement a commis trois fautes majeures. La première a été de croire que les esprits de nos concitoyens avaient suffisamment "mûri" depuis 1995 et qu’il pouvait imposer une réforme des retraites, en demandant de lourds sacrifices aux seuls salariés, retraités et futurs retraités. Depuis des mois, l’UNSA ne cesse de répéter que dans une France qui vieillit, il faut faire jouer la solidarité nationale et donc se pencher sur la question des ressources nouvelles. En refusant cela, le gouvernement a présenté une réforme totalement déséquilibrée sur le plan financier et fortement inéquitable sur le plan social.
La deuxième faute a consisté à vouloir imposer une réforme sans tenir compte de l’état réel du corps social et de la réalité du marché du travail. Pour beaucoup de salariés qui ont des travaux pénibles, le travail après 55 ans est vécu comme une véritable souffrance. Cela est confirmé par l’explosion du nombre des arrêts maladie après 55 ans. De plus, alors que les jeunes galèrent pour trouver un emploi, et que la France a un taux de chômage des jeunes de moins de 25 ans le plus élevé d’Europe, les entreprises, par l’intermédiaire de plans sociaux et de préretraites expulsent de plus en plus tôt les salariés du monde du travail. Dans ces conditions et sur cette réalité qui fait que l’on rentre de plus en plus tard dans la vie active (…), c’est condamner un nombre important de salariés à ne pas pouvoir acquérir la durée totale de cotisations et donc à subir de lourdes pénalités résultant notamment de la décote. Tout cela se traduira, en l’état actuel du projet, par une baisse importante de leur retraite et de leur pension de l’ordre de 20 à 30%.
La dernière faute est imputable à la méthode de concertation choisie par le gouvernement. Hésitant sans cesse entre fausse négociation et vraie concertation, le dialogue social ne fut qu’un simulacre (…) ».
Réponses du gouvernement |
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• Les manifestations fabriquent des chômeurs
Les mouvements sociaux contre le projet gouvernemental de réforme des retraites vont créer des chômeurs, a estimé hier le ministre délégué aux Libertés locales Patrick Devedjian. François Fillon a exclu dimanche soir toute renégociation avec les syndicats de la réforme des retraites malgré la mobilisation massive lors de la manifestation contre le projet de loi du gouvernement. « Revoir les syndicats toujours, renégocier non », a déclaré le ministre des Affaires sociales sur TF1. « Les Français sont nombreux à manifester contre les retraites, mais ils sont encore plus nombreux à sanctionner les gouvernements qui n’ont pas le courage de les faire ». François Fillon a cherché à diviser le mouvement, en déclarant que « c’est le secteur public qui ne veut pas de l’harmonisation entre le public et le privé. Et ça, c’est une revendication que nous ne pouvons pas accepter ». |
Perspectives de luttes : le sommet du G8 |
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En France, les syndicats, occupés à lutter contre la casse sociale du gouvernement Raffarin, n’en joignent pas moins leur voix à celle des associations altermondialistes pour appeler à la mobilisation contre le G8. Mardi dernier, lors d’une réunion publique à Paris, Annick Coupé, du syndicat SUD-PTT : « nous souhaitons à la fois la grève générale et la réussite du contre-G8 ! Mais nous pouvons, nous devons réussir les deux. La mobilisation contre la réforme des retraites n’est pas une bizarrerie isolée, comme on essaie de nous le faire croire. Ce que nous refusons en France découle des orientations que le G8 veut imposer au monde : la marchandisation de la santé, de l’enseignement, des services publics, des retraites, de la protection sociale ».
Michèle Dessenne, d’ATTAC-France, renchérit : « On sait bien qu’il existe un calendrier de la régression sociale, dont l’AGCS (Accord général sur le commerce des services) négocié au sein de l’OMC est le fer de lance. C’est cela, la cause profonde de l’offensive à laquelle nous sommes confrontés en France. Le G8 pèse de tout son poids en faveur de cette politique ». Outre les syndicats FSU et SUD, qui mobilisent nationalement, les syndicats CGT et CFDT de Haute-Savoie et de Rhône-Alpes devraient être présents à Annemasse et Genève, de même que les Verts, le PCF et la Ligue communiste révolutionnaire. S’y ajouteront les ONG du Centre de recherche et d’information sur le développement (CRID), organisateur du SPAM (Sommet pour un autre monde). François Hollande et le Parti socialiste tiendront, le 31 mai à Annemasse, un "Forum pour une autre mondialisation", où sont annoncés Elizabeth Guigou, Harlem Désir, des représentants du Parti des travailleurs brésiliens et d’ATTAC, ou encore l’ancienne ministre malienne de la Culture, Aminata Traoré. |
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