Musique

’Le chant des cigognes’ ou le silence qui parle...

Impromptu théâtral et musical pour petits et grands

9 septembre 2003

"Le chant des cigognes" : quatre personnages complètement atypiques sur scène - voire "cinq si l’on compte le décor" - vont se donner la réplique ce soir au Centre dramatique de l’océan Indien. [1] Des protagonistes qui ont leur importance individuellement et qui bouleversent le schéma théâtral traditionnel. À commencer par deux musiciens choisis par la metteure en scène Christine Pouquet, pour qui le véritable coup de cœur s’est fait immédiatement.
"Le chant des cigognes" est une pièce en elle-même énigmatique. C’est une histoire sans textes, sans mots, sans équivoques ou quiproquos. Le silence, le regard et les pauses ont leur moment de gloire et de respect. "Comment exprimer des émotions sans paroles ? Utiliser les gestes et les corps comme moyen de communication. En fait, peut-on donner des émotions aux spectateurs en se privant du langage ou des mots par expression musicale ?", expose simplement Christine Pouquet. La démonstration s’appuie par ses regards du fond des yeux jetés autour de la table pour déceler une certaine personnalité. "Que raconte un regard ? Est-ce le début d’une rencontre ? Celui qui attend son bus patiemment, peut-on essayer de détecter son état d’âme ?", questionne la metteure en scène.
Thomas Le Saulnier et Alice Noureux, respectivement violoncelliste et accordéoniste - deux instruments d’apparence antinomiques par leur classification -, vont se rencontrer sur un quai de gare. Deux autres individus, dont Catherine Coquet, réservent la surprise aux spectateurs en se joignant aux musiciens.
"La rencontre est basée sur la différence de l’un à l’autre, entre l’homme à caractère plutôt psychorigide et la femme un peu fantasque. Comme aucun mot n’est prononcé cela laisse place à l’improvisation...", explique Christine Pouquet.
"On a beaucoup pensé aux enfants pour cette pièce. Si elle plaît aux enfants, les adultes ne peuvent que l’apprécier, réveillant en eux l’enfant qui sommeille", complète Christine Pouquet. C’est d’ailleurs dans cette optique que trois représentations scolaires seront données et que la pièce signée par l’actuel maître des lieux du CDR, Ahmed Madani, intervient dans l’Ecole Léon Dierx, jumelée au Théâtre du Grand Marché pour une durée de trois ans.
Sur cette pièce, les lumières sont de Jean-François Salieri tandis que le décor et la création sonore seront de Raymond Sarti et Christophe Séchet, tous deux connus pour avoir travaillé sur "le Médecin malgré lui" ("Doktèr Kontrekèr").


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