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Quelle mondialisation ?
Relever un autre défi lié à notre accroissement démographique
10 septembre 2003
Dans le domaine du logement, La Réunion est confrontée à un défi sans précédent dans son Histoire : construire dans les trente années à venir davantage de logements qu’il n’en existe. Et comme pour l’emploi, il est évident que ce n’est pas en laissant faire la loi du marché que l’on va régler le problème.
Après avoir vu hier que l’on ne peut pas se permettre de laisser la seule économie marchande relever le défi de l’emploi à La Réunion, nous abordons aujourd’hui la relation entre le logement, autre priorité des Réunionnais, et le libéralisme sous l’angle suivant : peut-on abandonner à la loi de l’offre et de la demande la responsabilité d’assurer aux familles réunionnaises d’aujourd’hui et de demain le droit au logement ?
Dans le cadre des discussions de l’Organisation mondiale du commerce, un Accord général sur le commerce et les services (AGCS) considère que les seules compétences de l’État qui sont hors du marché sont ses services régaliens : armée, justice, police par exemple. Le logement n’en fait pas partie. Cela veut dire que si certains États décident d’appliquer les exigences de cet accord de l’OMC à la lettre, ils pourraient très bien se désengager du logement et abandonner ce secteur essentiel aux spéculateurs.
Une éventualité dramatique si elle concernait dans l’avenir La Réunion. D’autant plus que dans notre pays, des initiatives existent pour tenter d’améliorer le droit à un habitat digne des générations présentes et garantir celui des Réunionnais demain. Ces actions et propositions appellent à une présence importante du public pour faire respecter ce droit humain.
Ce sont par exemple la lutte menée de longue date par le Parti communiste réunionnais, les réserves foncières constituées par quelques communes, ou encore la Charte du logement adoptée en avril dernier par l’ensemble des partenaires réunionnais de la politique de l’habitat dans notre île. Mais tout d’abord, quelques données pour se rappeler l’ampleur du défi sans précédent qui nous attend pour les prochaines décennies.
D’après le recensement de 1999, La Réunion comptait 215.044 résidences principales, sur un total de 238.196 logements, pour environ 750.000 habitants. On comptait 21,2% de logements sociaux, alors que 71% de la population est éligible à ce type d’habitat.
D’ici trente ans au plus tard, nous serons environ un million de Réunionnais. Pour accompagner l’accroissement démographique, nous devrons construire 250.000 logements d’ici 2030, rappelait Élie Hoarau dans son intervention du 20 juillet dernier lors de l’assemblée du Parti communiste réunionnais.
Une estimation qui rejoint celle des signataires de la Charte du logement (Préfecture, Département, Association des maires, Association régionale des maîtres d’ouvrage sociaux, Caisse des dépôts et consignations). Ces derniers évoquent 180.000 logements à construire, mais rien que pour les 20 prochaines années. Ils indiquent également qu’avec 8.500 logements construits l’an dernier, « la production totale de logements semble quantitativement suffisante. Mais ce chiffre cache des problèmes de fond ». Il faudra par conséquent au moins maintenir le rythme. Et pour cause : en trente ans, il faudra faire sortir de terre au moins autant de logements qu’il en existe actuellement.
Cet objectif se heurte à plusieurs obstacles. Tout d’abord celui du coût du foncier : il a augmenté de 60% entre 1993 et 2002 selon les signataires de la Charte du logement. C’est malheureusement le résultat de la loi du marché. Des communes ont dilapidé leur patrimoine foncier, le coût de celui-ci, livré à la spéculation, est maintenant un obstacle supplémentaire à la réalisation d’opérations immobilières au bénéfice des Réunionnais les plus démunis.
Ensuite, si l’on ne considère que le dossier du logement social, on se heurte à la menace sur la diminution des crédits. L’annonce du gel de 35% du montant de la Ligne budgétaire unique (LBU) a provoqué de nombreuses réactions à La Réunion, de la part de personnes de différentes tendances politiques, des travailleurs et d’employeurs, qui montrent bien des craintes réelles quant à un désengagement partiel des pouvoirs publics de leurs responsabilités dans le logement social.
Pour répondre au défi du droit au logement dans notre pays, il apparaît clairement que l’on ne peut pas se permettre de laisser faire l’ultra-libéralisme. Le rôle des collectivités, des maîtres d’ouvrages sociaux et des services de l’État est indispensable.
D’ailleurs, les signataires de la Charte estiment qu’« un effort conjoint de tous est nécessaire pour relever le défi ». Pour eux, « la solution à apporter (…) passe impérativement par un renforcement de l’implication et de la collaboration entre les partenaires afin d’intervenir sur chacun des maillons de la chaîne de production : maîtrise foncière, aménagement primaire et secondaire et production de logements ». Une démarche qui ne correspond pas à la pensée unique de la mondialisation ultra-libérale.
Paris pour une suspension de certaines subventions |
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La France a plaidé vendredi, par la voix de son ministre délégué au Commerce extérieur, François Loos, pour des correctifs dans les échanges agricoles, particulièrement avec les pays d’Afrique subsaharienne. « Les pays d’Afrique subsaharienne sont les seuls à s’être appauvris dans les vingt dernières années. Leur place dans le commerce mondial est passé de 3% en 1950 à 0,5% aujourd’hui. Nous pensons que des correctifs, des adaptations doivent être apportées aux échanges agricoles », a déclaré le ministre français qui s’exprimait au cours d’un colloque sur "la libéralisation économique et les pays en développement", organisé par la fondation Abdallah Al Mubarak Al Sabah à Paris. Pour la France, qui indique que c’est également la position de l’Union européenne (UE), ces adaptations doivent être apportées grâce à trois instruments : la réduction des subventions aux exportations, les droits de douanes et la régulation des cours des matières premières. Les subventions à l’exportation seront suspendues pendant les négociations en cours à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) lorsqu’elles sont « déstabilisantes et nocives ». Mais elles doivent être s’accompagnées d’un effort équivalent de suspension des autres formes de soutien. Parmi ces soutiens figurent l’aide alimentaire en nature (soupape de sécurité par laquelle les grands producteurs mondiaux évacuent dans certains cas leurs excédents) ou du "marketing lose" qui contribue à la dégradation des prix mondiaux des produits vitaux ou encore certains monopoles commerciaux d’État existants dans certains pays. En ce concerne les droits de douanes, la France estime que les productions africaines doivent pouvoir s’exporter. Pour cela, les pays industrialisés mais aussi l’ensemble des grands exportateurs agricoles doivent unilatéralement ouvrir leur marché de façon maximale. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Pour la régulation des cours des matières premières, la France soutient pleinement l’esprit de la proposition des 4 pays africains exportateurs de coton, le Bénin, le Burkina Faso, le Tchad et le Mali, qui ont initié l’Initiative sectorielle du coton africain. « Il est, en effet, pas normal que les exportations massives de coton subventionné dérèglent les cours mondiaux au point de provoquer une quasi-désertification dans ces pays dont c’est la seule ressource », a dit le ministre délégué au Commerce extérieur. |
An plis ke sa |
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Greenpeace : non au commerce forcé |
L’ONG Greenpeace appelle tous les pays membres de l’OMC à opposer « un non clair et net » au commerce forcé voulu par les États-Unis en rejetant notamment la plainte américaine contre le dispositif européen concernant les organismes génétiquement modifiés (OGM). Pour cette ONG, les États-Unis veulent imposer à toute la planète de consommer des aliments transgéniques. Par ailleurs, Greenpeace s’oppose au lancement des négociations sur les sujets "dits de Singapour", tant que les règles commerciales n’auront pas été réorientées vers le développement durable et tant que les pays du Sud n’en voudront pas.
Cette organisation considère que les négociations commerciales multilatérales sont biaisées du fait de l’évidente préférence de l’OMC pour la libéralisation du commerce au détriment d’autres objectifs politiques légitimes des pays en développement. En outre, Greenpeace exige une réorientation des règles agricoles multilatérales vers la satisfaction du droit à la souveraineté alimentaire et l’augmentation des droits et de moyens de subsistance des communautés locales. |
La FIDH appelle l’OMC à respecter les droits humains |
La Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH) a appelé hier l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et l’ensemble de la communauté internationale à un plus grand respect des droits humains dans les échanges et les transactions commerciales mondiales. L’appel de la FIDH invite notamment les 146 États membres de l’Organisation à se souvenir des engagements contenus dans la déclaration finale de la Conférence de Vienne sur les droits humains en 1993. Aux termes de ces engagements, rappelle la FIDH, la promotion et la protection des droits humains est une question prioritaire pour la communauté internationale et aucun argument ne peut justifier une restriction des droits et libertés. Pour la FIDH, Cancun « va sonner le glas des pays pauvres ». Elle déplore par ailleurs « l’opacité et l’inégalité de traitement entre les membres », qu’un audit indépendant des incidences des accords conclus en matière de droits fondamentaux soit effectué sur le précédent round de négociations. L’ouverture du sommet de Cancun est l’occasion pour la FIDH de lancer une campagne pour la création d’un statut consultatif pour les ONG. Ce statut devra répondre à un certain nombre de critères visant à écarter tous les groupes au service d’intérêt privés ou gouvernementaux et à permettre une participation citoyenne effective aux activités de l’OMC. |
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