Social

Le mouvement pour le dialogue s’élargit et se renforce

Grande manifestation aujourd’hui à Saint-Benoît

27 mai 2003

Les syndicats cégétistes de la Fonction publique : « En avant vers la grève générale ! »

L’ensemble des sections syndicales CGT et CGTR de la fonction publique se sont réunies hier à Saint-Denis pour affirmer haut et fort devant la presse leur détermination face à « l’attitude de blocage du gouvernement ».
"En avant vers la grève générale" est le mot d’ordre lancé par les portes-voix de la CGTR santé, des impôts, des dounes, de la fonction publique territoriale, pénitentiaire, des Directions du Travail et de la Météo etc...
Pour Benoît Servant, porte-parole de ses camarades cégétistes, « il est inadmissible que le gouvernement considère les manifestants comme des "idiots" en leur disant qu’ils n’ont pas compris le but des réformes. Les paroles de François Fillon tenues dimanche soir sont méprisantes. Il veut faire croire que nous négocions depuis trois mois, ce qui est totalement faux. Il ne s’agit pas de négociations mais seulement de consultations des centrales syndicales ».
Il dénonce la propagande orchestrée par le gouvernement pour faire passer en force « une réforme qui stipule que nous devons travailler plus pour gagner moins ». « Le gouvernement avance masqué pour nous faire passer la pilule », ajoute Benoît Servant.
Les fédérations syndicales CGT et CGTR présentes ont également dénoncé la thèse gouvernementale parlant d’« une prise en otage des salariés, des citoyens ou des consommateurs par les grévistes ». Selon elles, "il s’agit encore d’une volonté manifeste du gouvernement de diaboliser et de criminaliser l’action syndicale. C’est pourquoi nous nous préparons à appeler à une grève générale ! »

Monique Couderc, de la CGTR Fonction publique territoriale, appuie ses collègues en soulignant que 12.000 employés communaux ne sont toujours pas titularisés. « Ils constituent un véritable réservoir pour les pressions électorales. De même que les départs à la retraite dans les collectivités territoriales ne sont plus remplacés depuis longtemps. C’est une vraie logique de liquidation », accuse la dirigeante syndicale.
Christian Ribot, représentant cégétiste à la Direction départementale du Travail, a mis l’accent sur « l’importance de la démolition de tous les acquis sociaux depuis la seconde guerre mondiale. On veut nous faire admettre des divisions systématiques entre les travailleurs du privé et du public ».
Enfin le représentant de la CGTR Pénitentiaire a dévoilé une note du ministère, où 35 à 40 euros sont retenus sur salaire pour une profession n’ayant pas le droit de grève. Le personnel des prisons est solidaire du mouvement social en manifestant durant leurs jours de congés.
« Les salariés se partagent l’effort, les patrons se partagent les profits » pourrait être le mot de conclusion diffusé dans le tract des cégétistes pour la grande manifestation aujourd’hui à Saint-Benoît.


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