Saint-Pierre

Le port : un outil à l’abandon

21 mars 2003

Quand Michel Fontaine inauguré le port de Saint-Pierre - sans même citer l’immense travail d’Élie Hoarau et de son équipe -, il a souligné que cette réalisation allait « devenir un outil essentiel au développement touristique du Sud, un outil à la disposition de nos pêcheurs et plaisanciers ». Il ne faisait là que répéter l’objectif qu’Élie Hoarau avait assigné à ce port.
Mais Michel Fontaine, dont la qualité principale n’est pas de mouliner des idées, paraît avoir des difficultés à inscrire son action dans la continuité. Il est vrai qu’il est parfois difficile de porter un paletot trop grand pour soi.
Aujourd’hui le port est en quelque sorte au point mort : la 2ème tranche des pontons flottants n’est toujours pas réalisée, les boutiques n’ont toujours pas été attribuées et sont toujours fermées, l’animation autour du port est inexistante si l’on excepte l’arrivée d’une course automobile qui ne cadre pas vraiment avec la tranquillité qui devrait régner aux abords du port. Mais il y a pire.
Aujourd’hui, les pêcheurs et les plaisanciers qui avaient salué avec satisfaction la livraison du port commencent à déchanter. En effet, le port n’est même pas entretenu comme il devrait l’être (planches du quai cassées, points lumineux en panne, passe partiellement bouchée depuis Dina...). Et on sait qu’un équipement de ce type se dégrade vite si les moyens nécessaires à son entretien ne sont pas mis en œuvre. On comprend donc l’inquiétude des pêcheurs et des plaisanciers.
Il est indispensable que la Municipalité mettent tous les moyens en œuvre pour entretenir le port, mais aussi pour développer autour une animation, et se doter des moyens de développer le tourisme. Ne pas aller dans ce sens serait très grave. Car c’est l’emploi qui en jeu. L’emploi durable, l’emploi qui crée des richesses et qui fait tant défaut à la jeunesse saint-pierroise en dépit des promesses électorales de Michel Fontaine.
Rappelez-vous : « nous allons créer un emploi par famille... », disait-il lors de la campagne électorale.
Gran prométèr, ti donèr !

Une municipalité incapable d’assurer l’entretien du patrimoine
44 lampes grillées sur le front de mer
Sur le front de mer saint-pierrois, les lampadaires s’éteignent les uns après les autres. 44 lampes sur les 132 que compte le terre-plein central sont grillées depuis de longs mois et jamais remplacées (comptage du 27 février 2003). Si cela continue, le boulevard Hubert Delisle, lieu privilégié de l’animation nocturne à Saint-Pierre, va se retrouver plongé dans le "fénoir". Or, on se souvient que l’illumination du front de mer était une des revendications des professionnels de la restauration et du tourisme. Des secteurs porteurs d’emplois durables que ne semblent pas intéresser la municipalité. Laquelle, plus que jamais, fait la démonstration que le développement économique et l’emploi ne sont pas ses soucis premiers. Mais comme cet article est paru dans "Témoignages", gageons que la Mairie fera le nécessaire pour rétablir la lumière. On vous l’a dit, nos articles valent ordres de services.
Campagne
Obliger la municipalité à faire son travail
Nous lançons aujourd’hui une grande campagne. Signalez-nous le mauvais état des routes, le manque d’éclairage public, les tas d’ordures sauvages... Il semble en effet que les élus de la Municipalité - grands lecteurs de "Ensemble pour Saint-Pierre" - se hâtent de boucher les trous signalés par notre journal. Et ceci est valable pour les routes comme pour d’autres domaines.
Ainsi, le groupe d’immeubles du centre-ville dont nous signalions qu’il était dépourvu de poubelles jaunes pour la collecte sélective a été doté des dites poubelles dans la semaine qui a suivi la parution de l’article dans "Témoignages". Quand on pense que huit fois, le gardien plutôt consciencieux a demandé à être doté de poubelles de ce type, que huit fois on lui a dit "oui" et que huit fois, telle soeur Anne, il n’avait rien vu venir... Alors écrivez-nous. La Mairie fera le reste.

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