Office Municipal des Sports

Le sport à la botte du maire...

21 mars 2003

Ce n’est pas nous qui le disons, mais dans l’affaire de l’O.M.S., le maire de Saint-Pierre s’est conduit comme « un dictateur ». Pour le moins, celui-ci a enterré l’indépendance du mouvement sportif et affirmé sa préférence pour une municipalisation du sport... contre l’intérêt des sportifs, toutes disciplines confondues.

L’Office Municipal des Sports (O.M.S.) existe depuis près de vingt-cinq ans. Tout au long de ces années, il a affirmé son rôle de porte-parole du mouvement sportif, d’interface avec la municipalité, y compris dans la définition des priorités en matière d’équipements sportifs de la ville. Durant ce quart de siècle, l’O.M.S. avait affirmé son indépendance et il était devenu le partenaire de la municipalité pour les affaires sportives.
En moins de deux ans, la municipalité conduite par Michel Fontaine a effacé cet esprit construit par des personnes de différentes opinions, dont certaines sont aujourd’hui membres de l’équipe de Michel Fontaine.
Après le bras de fer ayant opposé l’équipe sortante de l’O.M.S. à la municipalité, - un bras de fer assorti d’une menace de suppression de subventions à l’O.M.S. -, Jean Chaply avait été élu à la présidence de l’O.M.S. Mais ce dernier, a dû démissionner, le budget en baisse par rapport à l’année précédente, ne permettait en effet plus de faire face aux obligations de l’O.M.S.

Dictateur...

Finalement, c’est pour sauver l’O.M.S. et quelque quarante employés menacés de se retrouver sur le sable, que Jean Chaply s’est vu contraint de demander sa mise en redressement judiciaire.
Si elle a permis de sauver l’O.M.S., la démission de Jean Chaply a également permis de montrer encore un peu plus le vrai visage du maire, qualifié par l’ancien président de l’O.M.S., dans une interview au "J.I.R." de « dictateur ». Ce dernier a en effet imposé l’un de ses proches, Alex Zéganadin, à la présidence de l’O.M.S.
Cela ne s’est pas fait sans douleurs. Michel Fontaine a dû monter au créneau et dégainer l’arme fatale de la suppression de subventions pour amener certains responsables de club réticents à voter pour Alex Zéganadin.

Mise au pas

Cela fait dire au "J.I.R." que « tout autre choix qu’Alex Zéganadin aurait conduit au désengagement de la mairie ». Et l’auteur de l’article en question se dit « confondu devant le peu de cas qui est fait du travail accompli sur le terrain par les éducateurs sportifs ; signe que bon nombre d’élus n’apportent aujourd’hui aucun crédit à ceux qui défendent le rôle prépondérant du sport dans l’élaboration du tissu social ».
En fait, cet épisode de la vie de l’O.M.S. se situe dans la ligne directe des atteintes aux libertés perpétrées par Michel Fontaine et ses amis. On assiste à la mise au pas du mouvement sportif, comme on a assisté auparavant au muselage des associations culturelles et socio-éducatives.
C’est la fin (provisoire !) d’une époque qui avait vu le mouvement sportif prendre en charge son propre développement, dans la pluralité des opinions, pour se précipiter dans une ère de municipalisation qui n’apportera rien de bon au sport en général et aux sportifs en particulier.


Signaler un contenu

Un message, un commentaire ?


Témoignages - 80e année


+ Lus