À 20 heures 10 sur Ciné Émotion Canal Satellite : ’À La Rencontre de Forrester’

Le sport ou la littérature ?

27 janvier 2006

Un film de Gus Van Sant avec Sean Connery, F. Murray Abraham, Anna Paquin...

À 16 ans, Jamal Wallace, un prodige du basket-ball, entre par effraction dans un appartement que les rumeurs disent habité par un ermite. Ayant entendu un bruit, il prend ses jambes à son cou et en oublie son sac à dos avec ses livres dedans. L’ermite le lui rend mais Jamal constate que les textes qu’il a écrits ont été corrigés et commentés.
Celui-ci, intrigué, part à la rencontre du vieil homme qui s’avère être William Forrester, un célèbre écrivain qui a disparu après la publication de son premier roman. Ce romancier solitaire et asocial a découvert chez Jamal un don pour l’écriture et accepte de lui enseigner en privé l’art de la plume. Au cours de ces leçons particulières, une amitié s’installe entre eux. Jamal se découvre une passion pour la littérature, mais il est bientôt amené à choisir entre poursuivre sa carrière de basketteur et se consacrer pleinement à l’écriture.

Le film que vous pourrez voir ce soir sur la chaîne parabolée n’est sans doute pas un chef-d’œuvre : certains ont dit lors de sa sortie qu’il développait une situation qui ne risquait pas de se produire. Les critiques ont souligné les incongruités qui s’étaient glissées ici et là dans le scénario, mais si le cinéma n’était pas empreint de fictions et de rêves, je ne pense pas que ce serait du cinéma.
Pour en revenir au film "À la rencontre de Forrester", n’en déplaise aux bougons en mal de réalités, je suis toujours friand des histoires qui se passent bien, de celles où l’on voit le juste être juste et le méchant perdre. Et puis le scénario est ici bien construit, le déroulé du film est fluide, et s’il est vrai que Sean Connery se met très en avant, au bout de quelques minutes, on finit par oublier que l’acteur a voulu prédominer, et l’histoire devient comme un doux rêve humaniste.
Dans une société où la littérature n’a pas la part belle, surtout lorsque le désir de culture de la jeunesse est brisé par une télévision de bas étage, il est bon de rêver que des hommes peuvent découvrir l’amitié et en même temps se réaliser dans l’écriture. Alors laissons aux vieux barbons le privilège de la critique rancunière et rêvons devant ce film qui nous montre que le monde peut être une histoire belle à raconter.

Ph. T.


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