À 20 heures 35 sur Télé Réunion

’Les Camarades”

7 mars 2007

Téléfilm français réalisé par François Luciani. Avec : Valérie Donselli, Laure Marsac, Jean-Michel Portal, Malik Zidi.

Au début des années 50. Pour la première fois depuis son avortement, et à l’occasion de la publication de son roman “Les Camarades”, Julie reprend contact avec Anna et Georges. Les retrouvailles sont un moment d’émotion pour les 3 amis. Mais les tensions passées resurgissent : le parti envoie Anna et Georges à Prague assister au procès Slansky. Anna retrouve Pierre. Pour ne pas gâcher ce moment, Marion s’installe dans un appartement que son père lui a acheté. Pendant ce temps, François commence à se faire un nom dans le milieu du journalisme et de l’édition : les classiques à petit prix qu’il imprime connaissent un énorme succès populaire.


L’histoire du Parti Communiste Français au travers de 6 camarades

"Nous voulions changer le monde et c’est le monde qui nous a changés".
Tel est le sens de l’histoire que François Luciani a réalisée pour France2, et c’est la première partie que je vous convie à regarder ce soir sur Télé Réunion. Il y a quelques mois de cela, je vous avais prévenu que France2 était en train de tourner une saga consacrée au PCF. Cette série est passée en Métropole, et c’est maintenant Télé Réunion qui nous la propose. Bien entendu, c’est avec impatience que nous attendons la suite de ce premier téléfilm consacré à des membres du PCF. Depuis la résistance et pendant les 20 ans qui suivirent, nous allons traverser les doutes, mais aussi les combats de 6 jeunes qui croyaient en l’avènement d’un monde nouveau, monde basé sur le marxisme, sur l’égalité entre tous les hommes. Bien des choses ont bougé depuis le congrès de Tours en 1920 et la naissance du Parti Communiste Français. Les communistes, après ce congrès, ont gardé leur attachement aux travailleurs, mais aussi le journal fondé par Jean Jaurès "L’Humanité".
Bien que n’ayant jamais été encarté au PC, ce parti est pour moi synonyme de résistance, de luttes, mais surtout, il demeure un souvenir impérissable de la ceinture rouge de Paris. Pendant que la bourgeoisie s’empiffrait dans les beaux quartiers, les "Camarades" comme on les appelait, étaient présents dans les bidonvilles des banlieues : Ivry, Nanterre, Vitry, Villejuif, etc... Les élus du parti habitaient les cités d’urgence et les tout premiers HLM. Ils ont développé, tout autour de Paris, une grande chaîne de solidarité, et les municipalités devenaient autant de bastions contre l’exploitation et autant de centres pour apaiser la misère.
Mes premiers héros, ceux que j’ai appris à connaître sur les fortifs, étaient Manoukian, Guy Moquet, Estienne d’Orves, Pierre Georges dit le colonel Fabien, Rol Tanguy... Tous ces noms sont autant de synonymes de notre liberté retrouvée et conservée. Mais les communistes sont aussi ceux qui ont apporté la culture au peuple et qui l’ont démocratisée. Comment ne pas se souvenir de l’affiche de Gérard Philippe dans "Le Cid" qui ornait les théâtres populaires dans les banlieues rouges ! Je dois au Parti Communiste Français la nourriture dans les cantines gratuites des écoles, le matériel scolaire gratuit, mes premiers jouets de Noël, la découverte de la culture, le patronage, les colonies de vacances gratuites, la découverte de la campagne et de la forêt, mes premières parties d’échecs, mais surtout une conscience politique !
« ... Vous tous qui restez, soyez dignes de nous... » (Parole de Guy Moquet, avant de mourir).
Ce parti, presque moribond en Métropole, a été un des grands acteurs de la vie française, mais aussi un grand espoir, et si, aujourd’hui, il n’est plus aussi puissant, il n’en demeure pas moins respectable de par son histoire. Lorsque le Président Pompidou était encore au pouvoir, le Député Michel Poniatowski, à l’adresse de Jacques Duclos, avait dit que le PCF était un parti fascisant, et c’est Jacques Chaban Delmas qui est monté a la tribune de l’Assemblée nationale pour dénoncer cette insulte et défendre le Parti Communiste Français en disant notamment que quoi qu’il en soit, les communistes étaient des "Camarades". Le grand mot est lancé, "Camarades", et comme le chante si bien Jean Ferrat, « Camarade, c’est un nom difficile à prononcer, mais c’est un joli nom » !! Alors ce soir, nous allons voir "Les Camarades", et qu’importe que l’on soit communiste ou pas, on leur doit tous quelque chose, ne serait-ce que le droit de ne pas penser comme eux.
Dernièrement, Nicolas Sarkozy s’est emparé de bons nombres de symboles de gauche. Qu’importe, nos héros ne nous appartiennent pas, ils appartiennent à l’Histoire. Tout de même, j’ai été révolté lorsque lui, le pourfendeur du communisme, a osé revendiquer son attachement à Guy Moquet, ce jeune militant communiste qui a été fusillé à l’âge de 17 ans pour avoir résisté au nazisme !

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