
C’était un 30 juin
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Social
Manifestation aujourd’hui d’une ampleur prévue inégalée depuis 1995
13 mai 2003
Ce n’est pas la rigueur, mais cela y ressemble... Bien que réfutant le mot de ’rigueur’, le Premier ministre opte néanmoins pour une politique qui s’y apparente fort : gel des crédits des ministères et baisse du nombre des fonctionnaires pour 2004, hausse prévisible de la C.S.G., déremboursement partiel ou total des médicaments, refonte du système de protection sociale, refonte du R.M.I. en R.M.A., transfert au plus juste des crédits liés à la décentralisation.... et bien sûr, réforme du système des retraites... Des problèmes qui concernent toute la population.
• Moins de fonctionnaires
Les ministres devront « financer leurs dépenses nouvelles » sur leurs fonds propres, donc en réalisant des « économies structurelles ». Autrement dit, en « réduisant sans délai » leur personnel. Sauf pour certains ministères, puisque ceux de la Police, de la Justice ou de la Défense ne devraient pas être concernés. Dans les autres ministères, le non remplacement du nombre de fonctionnaires partant à la retraite ne sera pas le même partout. Toujours est-il que 30.000 postes de fonctionnaires devraient être supprimés en 2004.
• Des crédits gelés
Jean-Pierre Raffarin l’a affirmé : « L’État ne doit pas dépenser un euro de plus en 2004 ». Il faut donc trouver le moyen de combler le manque de recettes, lié notamment à la baisse des charges pour le SMIC (1,6 milliard), à la loi Dutreil, loi dite sur l’initiative économique conçue pour faciliter la création, le développement et la transmission d’entreprises en France (500 millions d’euros) et à la baisse de la TVA sur la restauration (4,6 milliards). Sans le déficit à combler.
Bref, ce sont près de 10 milliards d’euros d’économies que les ministres devront faire pour l’année 2004. Du coup, le gouvernement a décidé le gel de 7 milliards d’euros en crédits non consommés en 2002 et celui de 4 milliards d’euros supplémentaires pour l’année 2003 (dont 1,4 milliard ont été annulés purement et simplement).
Jean-Pierre Raffarin propose à ses ministres d’utiliser le principe de "fongibilité" : ils pourront les gérer « avec plus de souplesse ». Autrement dit, ils pourront purement et simplement annuler une ligne budgétaire sur un poste et la transférer sur un autre poste (hors personnel). Jusqu’à présent, les règles de la comptabilité publique interdisaient ce type de manœuvre.
• Un arbitrage uniquement financier
L’arbitrage ne sera plus du ressort du Premier ministre, puisque Jean-Pierre Raffarin a demandé à ses ministres de « trouver des accords » avec le ministère de l’Économie et des finances, lequel lui remettra avant fin juin "le plan d’économies" de chaque ministère. Cette étape passée, ce sera néanmoins le Premier ministre qui enverra à chaque ministre sa "lettre plafond", le document qui fixe le niveau, pour chaque ministère, de ses crédits et de ses effectifs pour 2004.
• Un transfert des crédits de décentralisation au minimum
Selon "Libération", « Bercy devra tirer sur toutes les ficelles. Parmi celles-ci, la décentralisation aura sa place. À l’occasion du passage de compétences aux collectivités locales, le calcul des charges transférées pourrait être établi au plus juste ».
• Une augmentation prévisible de la C.S.G.
L’assurance maladie devrait afficher une perte de 16 milliards d’euros. Pour l’instant, le gouvernement n’a proposé, selon les spécialistes, aucune solution cohérente pour parvenir à cet objectif. Et les premières annonces (déremboursement partiel ou total de plus de 1.000 médicaments) ne va pas combler cette perte. Selon certaines déclarations, on se dirige vers une augmentation de la CSG (contribution sociale généralisée).
Dans le mauvais sens |
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Comme en 1995… ? C’est la question que l’on peut se poser, puisque cette année-là, le Premier ministre de l’époque, Alain Juppé, avait pris la décision de geler les salaires des fonctionnaires, sans pour autant toucher à leur nombre. Et dans la foulée, il avait opté pour un relèvement de l’impôts, alors que c’est l’inverse que souhaite Jean-Pierre Raffarin. Toujours est-il que ce plan Juppé avait été bousculé par les grèves et autres manifestations. Selon un sondage publié hier par "Libération", 60% des Français (contre 38% pensant le contraire) jugent que les fonctionnaires ont « raison de se mobiliser ». Un soutien partagé par 55% des salariés du secteur privé.
Les salariés du public comme du privé estiment que la mobilisation d’aujourd’hui peut faire changer d’avis le gouvernement. En effet, près de 25% des personnes interrogées « pensent que (cette) journée peut conduire le gouvernement à revoir sa copie de façon significative ». Une réponse aux déclarations de Jean-Pierre Raffarin qui affirmait : « La rue doit s’exprimer, mais ce n’est pas la rue qui gouverne » ou « on n’est pas dans un marchandage (avec les partenaires sociaux) ». La réforme des retraites va « dans le mauvais sens » ont exprimé 58% des personnes interrogées dans le sondage "Libération" / Louis Harris. Parmi elles, 83% appartiennent au secteur public et 52% au secteur privé. |
Nous sommes tous concernés |
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À en croire "Libération", « c’est bien la persistance de la coupure entre public et privé qui reste le meilleur allié du gouvernement. "En dépit d’un potentiel de contestation, mai 2003 n’apparaît pas à ce jour comme la répétition de novembre-décembre 1995", résume François Miquet-Marty, directeur des études politiques de Louis Harris. Que les fonctionnaires qui descendront dans la rue demain se muent en porte-parole d’un salariat angoissé par un contexte social menaçant et il pourrait en être autrement », conclut le journal. Selon les informations des agences de presse, tout porte à croire que le privé se sent, lui aussi, très concerné par les réformes imposées par le gouvernement. Les fédérations syndicales, tant en France qu’à La Réunion, sont mobilisées. Tant en France qu’à La Réunion, les salariés du privé ne sont pas en reste par rapport aux fonctionnaires. Certaines sources syndicales en France affirment que « les pressions continuent et rendent aujourd’hui très difficile de participer à un mouvement ». Donc encore plus de faire grève. Mais dans un communiqué, la CGT témoigne que nombre de ses organisations « signalent de nombreuses sollicitations de salariés inorganisés qui ont décidé de se joindre à l’action ». Toutes les conditions sont donc réunies pour faire de cette manifestation d’aujourd’hui, une manifestation d’une ampleur inédite ces dernières années. Plus de 120 manifestations sont prévues, un peu partout en France et Outre-mer. Par ailleurs, cette journée n’a pas encore commencé que d’ores et déjà, d’autres dates sont fixées : on parle du 19 mai, où les personnels de l’Éducation nationale ont appelé à une opération de masse. On parle du 25 mai, date à laquelle la CGT, la FSU, l’UNSA et probablement d’autres organisations préparent une marche nationale sur Paris. Deux dates qui devraient être aussi respectées à La Réunion. |
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