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Les dockers solidaires des grévistes de la Chambre de commerce

• Le port paralysé depuis mercredi

9 mai 2003

À l’appel de la CGTR Ports et Docks, les dockers sont en grève depuis
mercredi matin. Les pilotes de remorqueurs se sont associés au mouvement. Après le fret aérien, c’est maintenant toute l’activité portuaire qui est paralysée. C’est par solidarité avec les grévistes de la Chambre de commerce et d’industrie de La Réunion (CCIR) que le mouvement a été déclenché.
Les portes du port de la Pointe des galets ont été fermées mercredi matin. Des centaines de dockers, de pilotes de remorqueurs et d’employés de la CCIR se sont réunis devant les grilles. « Nos collègues de la Chambre de commerce sont en grève depuis plus de 10 jours. Leur employeur tergiverse, refuse de participer à des négociations sérieuses. Pire, il pose des préalables à toute discussion et fixe lui-même le cadre de la négociation. Ce n’est pas sérieux », s’insurgeait Michel Séraphine, secrétaire général de la Fédération CGTR Ports et Docks.
Après le fret aérien bloqué depuis le mercredi 23 avril par les grévistes de la CCIR, s’est donc au tour du port d’être paralysé. Les deux porte-containers à quai depuis mardi soir n’ont pas été déchargés. Les pilotes de remorqueurs ayant débrayé, aucun bateau n’a pu entrer ou sortir de l’enceinte portuaire.
Les travailleurs du port tiendront une assemblée générale ce matin.

Les grévistes prêts à examiner de nouvelles propositions
En grève depuis le mercredi 23 avril, une délégation du personnel de la chambre de commerce et d’industrie de La Réunion (CCIR) a rencontré mercredi Alix Séry, directeur du Travail, et lui a remis de nouvelles propositions à transmettre au président de la chambre consulaire, Alain Macé.

« Le président nous a demandé de faire des propositions raisonnables. C’est ce que nous faisons. Nous demandons ni plus ni moins que le respect de la convention collective des chambres de commerce », disait mercredi soir Corinne Ramoune, déléguée CGTR.

Estimant que « le conflit du travail à la C.C.I. qui dure depuis plus de deux semaines affecte gravement le mouvement des marchandises et des personnes » et qu’« il nuit à La Réunion et à son image », le préfet affirme, dans un communiqué diffusé hier, qu’« il importe désormais qu’il cesse au plus vite ».

Le préfet indique qu’il a reçu hier Alix Séry, directeur départemental du Travail, « pour faire le point de la médiation qu’il lui a confiée ».

Le préfet a demandé à Alix Séry « de convoquer d’urgence, dès ce jour 8 mai, la direction de la chambre et l’intersyndicale afin de recenser les points de convergence en vue d’un protocole d’accord ». Les représentants de la direction de la CCIR étaient hier prêts à répondre à cette demande. Quant aux représentants de l’Intersyndicale de la CCIR, ils ne souhaitaient pas participer à une réunion hier, d’une part parce que les propositions de discussion de la direction ne correspondaient pas aux demandes des travailleurs en grève, et d’autre part car les délégués syndicaux ne peuvent engager des négociations que s’ils sont investis d’un mandat par les grévistes, chose impossible hier. Par contre, si les propositions de la direction de la Chambre sont plus en accord avec les revendications des travailleurs de la CCIR, les représentants de l’Intersyndicale sont prêts à reprendre les négociations dès aujourd’hui.

« Le préfet maintient les indispensables mesures de réquisition des personnels liés à la sécurité des vols aériens jusqu’au compte-rendu de mission que lui fera M. Séry ce jour (NDLR - hier) », conclut le communiqué.


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