Social

Les emplois verts en danger

La Région demande la maintien du quota attribué au premier semestre

13 septembre 2003

Une lettre du directeur du Travail datée du 29 août dernier annonce une baisse significative du quota de CES verts à La Réunion pour le second semestre. 150 emplois sont directement menacés. Hier, les élus de la commission permanente de la Région ont adopté une motion demandant « le rétablissement immédiat du quota des CES verts au niveau du semestre précédent ». Ils constatent que la décision annoncée a été prise « sans qu’aucune explication n’ait été fournie » sur ses raisons. Les élus de la commission permanente ont également rappelé le rôle important des emplois verts qui aident des Réunionnais privés de travail à sortir de l’exclusion et qui « contribuent de manière exemplaire à l’entretien, à la valorisation et à l’embellissement de sites naturels à vocation touristique ». Après la tentative de diminution du quota des CES à La Réunion mise en échec grâce à une large mobilisation, ce sont d’autres travailleurs précaires qui sont aujourd’hui menacés.

La motion adoptée hier par les élus de la commission permanente de la Région prend en compte « le courrier de M. le Directeur Départemental du Travail et de I’Emploi, en date du 29 août 2003 ». Dans ce document, est précisé que « le programme régional des emplois verts pourra bénéficier au cours du second semestre 2003 d’un volume de contrats emploi solidarité équivalent à 3.250 mois/C.E.S. ».
Dans leur motion, les élus de la commission permanente de la Région rappellent que « la dotation du premier semestre était de 4.000 mois/C.E.S. ». Ils constatent que « le quota attribué aux emplois verts pour le second semestre accuse donc une forte diminution, sans qu’aucune explication n’ait été fournie sur les raisons d’une telle décision ». Ils notent « qu’une telle décision est extrêmement préjudiciable, à la fois, aux opérations engagées sur le terrain et à la situation sociale des personnes qui seront privées d’emploi ». Une telle décision « se traduirait par le non-renouvellement de 125 contrats d’ici la fin 2003, mettant en péril le programme régional des emplois verts ». Les élus rappellent que « cette décision est d’autant moins justifiée que les travaux accomplis par les emplois verts sont généralement reconnus pour leur grande utilité sur le plan de l’environnement ». D’autant plus que « les emplois verts contribuent de manière exemplaire à l’entretien, à la valorisation et à l’embellissement de sites naturels à vocation touristique ou faisant l’objet d’une importante fréquentation locale », insiste la commission permanente de la Région.
Par ailleurs, « sur le plan social », les emplois verts jouent « un rôle essentiel en matière d’insertion en favorisant la mise en activité de près de 700 personnes exclues du marché du travail ». Pour ces travailleurs privés d’emploi, un tel contrat permet d’acquérir une expérience et d’obtenir une formation, « ce qui facilite leur intégration dans le monde du travail », dit la motion.
La commission permanente rappelle également « les déclarations de Mme la Ministre de l’Outre-Mer, selon lesquelles le quota de C.E.S. du second semestre destiné à La Réunion serait équivalent à celui du premier semestre ».
En conclusion, « la commission permanente demande le rétablissement immédiat du quota des C.E.S. verts au niveau du semestre précédent (4.000 mois), en application d’un principe de continuité qui n’avait, jusqu’à présent, jamais été démenti ».


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