Dans l’agriculture

Les jeunes de la CGPER inquiets pour l’avenir des éleveurs de porc

15 mars 2003

La section des jeunes de la CGPER tenait hier une conférence de presse au sujet de la filière porc à La Réunion. L’organisation syndicale a tenu a faire part de ses inquiétude au sujet d’une décision qui risquerait d’être prise par les services de l’État. Elle rappelle qu’au cours de la séance plénière de la CDOA du 13 février dernier, certains membres ont proposé d’introduire la notion de porc engraisseur (300 places) et porc naisseur (40 truies) comme cela existe en France métropolitaine.
« Jusqu’alors », précisent les jeunes de la CGPER, « le seul critère retenu en matière de production porcine à La Réunion était la notion de naisseur-engraisseur ». Compte-tenu de la relative fragilité de la production porcine à La Réunion (surproduction passagère, importation défiant toute concurrence, système d’intégration non rémunérateur) les représentants de la CGPER et les professionnels ont rejeté en bloc ce projet qui risquait de déstabiliser le développement du "porc pays".
Mais, selon les propos du directeur de l’Agriculture et de la Forêt, si aucune décision n’était prise localement pour introduire ces notions, La Réunion serait régie sur l’arrêté de France métropolitaine avec un quota de 600 places en engraissement et 40 places en naisseurs.
Dans un courrier datant du 18 février 2003, la section des jeunes de la CGPER a demandé au ministre de l’Agriculture de prendre en compte les spécificités réunionnaises et de tout mettre en œuvre pour conserver le système de naisseur-engraisseur. Les jeunes de la CGPER « ne veulent pas que La Réunion ne devienne la Bretagne de l’océan Indien ». Cette situation aurait des conséquences dramatique non seulement pour les agriculteurs, mais aussi pour l’environnement : « prix du porc à 1 euro symbolique, nappe phréatique polluée, abandon de la production porcine... ».


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