À 20 heures sur Tempo : ’Thalassa’

’Les martyrs du golfe d’Aden’

6 avril 2007

Fuyant la guerre ou la misère, des milliers de réfugiés venant de Somalie et d’Ethiopie tentent par tous les moyens de gagner les côtes du Yémen, de l’autre côté du Golfe d’Aden. Ils utilisent les services de passeurs qui chargent 130 passagers dans des canots de moins de 10 mètres. Le voyage dure de deux à quatre jours pendant lesquels la peur est intense.

"Porquerolles avec Mylène Demongeot". À la découverte de l’île de Porquerolles en compagnie de l’actrice Mylène Demongeot.

"Au péril des falaises". À la pointe sud-ouest du Portugal, la population, pauvre, pratique une activité des plus dangereuses : la pêche dans les falaises. Les pêcheurs descendent dans les à pics avec une simple corde, attachée à un rocher, pour trouver le meilleur endroit où poser leur ligne. Certains y laissent la vie.


Thalassa d’exception !

Parce que c’est simple pour moi chaque vendredi d’écrire sur le magazine "Thalassa", parce que chaque jour sur la mer, c’est la course pour que vive notre espèce, parce que le "Développement Durable" ce ne doit pas être seulement une semaine par an, parce que Georges Pernoud tout comme Nicolas Hulot, sont notre conscience télévisuelle, alors je suis bien embarrassé de vous dire encore que ce numéro de Thalassa est exceptionnel ! Comme je l’ai écrit bien des fois, à part l’émission consacrée à La Réunion, jamais depuis 30 ans de diffusion, Georges Pernoud n’a failli à sa tâche ! C’est assurément un hasard du calendrier puisque ce numéro a été diffusé la semaine dernière en métropole. Mais pour nous c’est à la fin d’une semaine importante sur les dangers qui attendent les générations futures. Autre hasard, ce vendredi qui traditionnellement est jour de jeûne pour les chrétiens est aussi considéré comme l’anniversaire de la crucifixion d’un homme de 33 ans né en Galilée, il y a environ 2 mille ans.
Hé bien puisqu’il faut en parler et que le monde est à la recherche de la miséricorde, mais surtout d’une humaine attitude, ce soir Georges Pernoud nous propose un reportage qui va nous permettre de réveiller nos consciences ! Il s’agit de "Les martyrs du golfe d’Aden". Avouez qu’en pleine semaine sainte, on ne peut pas trouver un sujet plus à propos. À l’époque où l’on canonise un pape à la vitesse d’un TGV (574 km/heure), il est bon de se rappeler au sens charitable de toute une chrétienté qui va fêter pour une fois, (encore un fait exceptionnel) Pâques toutes chapelles confondues, Alléluia...!
Mais revenons en a ce qui nous intéresse.
Ce soir, Thalassa nous propose un document exceptionnel. L’effroyable destin des clandestins qui tentent de traverser le Golfe d’Aden pour rejoindre le Yémen. Un véritable enfer vécu de l’intérieur par Daniel Grandclément : la brutalité des passeurs qui font régner la terreur, l’entassement sur des embarcations précaires, la misère, la peur. Un témoignage poignant pour dénoncer un massacre méconnu.
Pour moi le golfe d’Aden a toujours été synonyme de rêves, de voyages, c’est Simon de Monfreid et "Les secrets de la mer Rouge", c’est Rimbaud et son "Bateau ivre" ! Mais voilà qu’en ces périodes troubles où des armées massacrent, "Attentatisent" à tour de bras, au nom d’un barbu dont il n’est même pas certain qu’il ait existé, tout comme le crucifié, ce golfe au bord duquel on devrait s’asseoir pour voir le soleil se coucher sur des nuées de poissons volants est devenu un charnier pour des réfugiés qui se foutent comme d’une guigne que dieu existe ou pas ! Dans une barque chargée d’hommes, de femmes et d’enfants, que dis-je ! elle n’est pas "chargée", des êtres humains y sont entassés et brinquebalés sur de vieilles carcasses de bateaux pour tenter d’atteindre une autre rive où ils ne feront, somme toute, que survivre ! Alors crions haut et fort : "À moi la miséricorde" ! Peut-être ainsi tous les nombreux dieux se pencheront sur le destin misérable de ces populations qui sont venues au monde en souffrant et qui en partiront en souffrant !
Ne pensons pas que le golfe d’Aden c’est loin de nous ! Ne nous voilons pas la face, chaque région a son golfe et chez nous aussi dans l’Océan Indien, nous avons notre propre charnier, il s’appelle le canal du Mozambique. Alors continuons à vivre et laissons les racistes de tout poil crier haro sur les Comoriens ! Au fait, tous ces xénophobes seront-ils à la messe dimanche pour fêter la résurrection du Christ ? Allez, n’oublions pas de prier pour que l’homme rencontre enfin un semblant d’humanité !

http://pht974.blog-reunion.com/


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