"Université pour tous" est une invitation. Elle a pour mission de développer la culture et de développer les connaissances en s’ouvrant sur son environnement. La programmation 2003-2004, s’articule sur deux axes.
"La diffusion de la culture scientifique" se fait par le biais de cycles de conférences : le fil conducteur qui relie le choix des personnalités scientifiques invitées, reste au-delà de leur notoriété, la dimension humaniste et le caractère transdisciplinaire de leur approche. Les conférences sont ouvertes au public extérieur, mais l’Université espère également la participation de ses étudiants à ces échanges.
Le deuxième axe vient accentuer la dimension multiculturelle par une programmation de découverte des "Cultures du monde" : programmes culturels associant des conférenciers, des créateurs et des artistes professionnels. Elle est organisée en partenariat avec l’Institut du monde arabe, le Musée du Louvres, le Musée Guimée, le Musée Dapper, avec le concours des partenaires institutionnels et culturels locaux.
La première invitation est pour ce soir, dans l’amphithéâtre Charpak en Faculté des Sciences à 18 heures 15. Poursuivant le cycle "De Mémoire d’Homme" commencé l’année dernière, Dominique Darbon, maître de conférences de sciences politiques à l’Université Montesquieu (Bordeaux) et directeur du Centre d’études d’Afrique noire, présente une conférence introductive intitulée "Les mythes fondateurs sud-africains à l’épreuve du quotidien : de la banalité comme quiproquo politique".

Les principaux thèmes de recherche de Dominique Darbon portent « sur les processus de transition politique notamment en Afrique australe et occidentale, sur le management des administrations publiques, les institutions politiques et la réforme de l’État et des fonctions publiques en Afrique ». Gert Johannes Gerwel, ancien directeur de cabinet du président Mandela participera à cette conférence.
Cette rencontre ouvre un Colloque international organisé par le Groupe de recherche sur l’Afrique du Sud et le laboratoire ORACLE de la Faculté des lettres et des sciences humaines de La Réunion.
La deuxième invitation offerte à tous est un atelier "Kwazulu natal" sur l’implication de la culture zouloue comme mythe fondateur de la nouvelle Afrique du Sud. Ce sera à la salle Vladimir Canter, vendredi de 14 heures à 17 heures. Il y aura des communications, des projections de films, de documentaires, avec traduction simultanée. En novembre, un concert "Freedom songs" par un groupe vocal sud-africain interrogera le rôle fédérateur de la musique dans la lutte contre l’apartheid. Leurs compositions serviront de fonds sonores lors des premières rencontres de cette semaine.

Invitations à la découverte et aux débats

Un autre cycle de conférence "Cultures du Monde" sur l’Espagne arabo-andalouse , s’intéresse à "L’Orient merveilleux". Dès le début du mois d’avril, le 8 et le 10, Sophie Makariou, conservateur du département "Islam" du Musée du Louvre, donnera deux conférences : "La vie de cour sous le Califat de Cordoue" et "Des chateaux en Espagne". Viendront d’autres cycles : "Les Arabes et la science" en octobre, "Bali l’ile des Dieux", "le geste Kongo", "Splendeurs de l’empire indo-moghol", et le "Festival d’art métis".
D’autres cycles de conférences thématiques auront lieu après celle de ce soir. À noter celle de Boris Cyrulnik, neuropsychiatre, psychologue, fondateur du groupe d’éthologie humaine, toujours dans le cadre "De mémoires d’Homme". Parmi les futurs intervenants de cette nouvelle année, on relève le neurobiologiste Michel Jouvet, l’historien Stéphane Courtois, directeur de recherche au CNRS1. Pour sa part, l’historien Marc Ferro proposera une conférence intitulée " Le livre noir du colonialisme. "
Un nouveau cycle débutera en novembre, sous le nom de "Question de temps", rassemblant des astrophysiciens, physiciens.