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’Les quatre cavaliers de l’apocalypse’ : Déchirures familiales

8 octobre 2005

Un film américain de Vincente Minnelli, d’après le roman de ’The Four Horsemen of the Apocalypse’ de Vicente Blasco-Ibanez, avec Glenn Ford, Ingrid Thulin, Charles Boyer, Lee J Cobb...

Le vieux Madariaga s’est entouré de sa famille : ses 2 filles, dont l’une a épousé Marcel Desnoyers, un Français, et l’autre, Karl von Hartrott, un Allemand, et enfin ses 5 petits-enfants. Il les conjure de s’installer en Argentine pour échapper à la guerre qui se prépare en Europe. Heinrich, l’un des petits-fils, revenu d’Allemagne où il a étudié la médecine, est imprégné par l’idéologie nazie. Au cours d’un dîner, il clame ses idées et sème la zizanie parmi les siens. Devant la haine que se vouent les 2 clans, Madariaga comprend que les siens n’échapperont pas aux 4 cavaliers de l’Apocalypse qu’il entrevoit, chevauchant le monde. Il meurt peu de temps après. L’année suivante, à Paris, l’Occupation dresse face à face les cousins.

Il est vraiment dommage que ce film passe aussi tard, alors si vous êtes un tant soit peu insomniaques, ne négligez pas ce chef-d’œuvre où l’action et la philosophie se mélangent et où les quêtes sont extrêmes. Jusqu’où une famille peut aller dans la déchirure ? On dit qu’on choisit ses amis mais pas sa famille. Je serai tenté de dire qu’on choisit également son camp et parfois contre la raison familiale. Ce grand moment de cinéma est digne de figurer en bonne place dans votre vidéothèque, et malgré son âge, cette œuvre demeure très actuelle, car lorsqu’il s’agit des déchirures familiales pour raisons idéologiques, le sujet reste intemporel.

Philippe Tesseron 

http://www.espaceblog.fr/teletesseron/


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