Les Syndicats de journalistes en ordre de bataille pour l’indépendance de la presse

21 juillet 2007

Une information malade, c’est une démocratie en danger. Parce qu’une presse libre et pluraliste constitue un des piliers fondamentaux de la démocratie, les syndicats de journalistes ont décidé d’unir leurs forces pour défendre leur indépendance vis-à-vis de tous les pouvoirs.
Le communiqué des syndicats et des sociétés de journalistes paru dans “Marianne”, nous ramène à l’article précédent qui nous montre le changement de société en train de s’opérer depuis ce que l’on peut appeler le “changement de régime” que nous impose Nicolas Sarkozy. Les journalistes dans leur ensemble sont inquiets. Il est vrai que la proximité, pour ne pas dire la complicité des grands patrons de presse avec le nouveau pouvoir en place, ne fait que renforcer un sentiment de censure qui n’est pour arranger les choses. Il faut dire que la loi sur la concentration des titres de presse est tout bonnement bafouée et les journalistes se voient être de plus en plus cantonnés à faire le relais pour le pouvoir. La pesse d’opposition se fait absorber tout comme les cadres du parti socialiste, la révolte des journalistes français est symptomatique du malaise qui s’installe entre le pouvoir et une représentation d’une expression démocratique.
« Depuis des mois, les syndicats dénoncent l’accumulation de faits alarmants qui représentent une menace fondamentale pour l’indépendance et le pluralisme de l’information en France. Dernier exemple emblématique, “Les Echos” et “la Tribune” sont transformés en enjeux d’une vaste partie de « Monopoly » entre les propriétaires des groupes de médias. Ces mêmes propriétaires affichent sans complexes leurs liens avec le pouvoir politique. Des émissions sont supprimées, des journalistes sont privés d’ondes ou de faisceaux hertziens sans que puisse être mis en cause leur travail : fournir une information indépendante de tous les pouvoirs quels qu’ils soient. D’autres sont soumis à des pressions plus ou moins subtiles pouvant aller jusqu’au chantage à l’emploi, dans un contexte de précarité galopante ».

La liberté de la presse en danger

Rarement au cours des dernières décennies, la presse (écrite, audiovisuelle et multimédia) avait autant couru le risque de devenir le vecteur d’une pensée unique pourtant tant décriée par ceux-là mêmes qui nous gouvernent. Le statut collectif des journalistes, indispensable garant de leur indépendance, est fragilisé par une réécriture du Code du travail pourtant annoncée comme devant être menée “à droit constant”. Instaurée en France par la loi du 29 juillet 1881, découlant des libertés d’expression et d’opinion inscrites dans notre Constitution, consacrée par la Cour européenne des Droits de l’Homme, la liberté de la presse se trouve, sinon mise à mal, à tout le moins en grand danger de l’être. Alors que de profondes mutations, tant technologiques qu’économiques et sociales, sont en marche ou annoncées, plus que jamais la nécessité d’une presse indépendante et de qualité se fait ressentir pour éclairer nos citoyens sur les choix qui engagent l’avenir de la société. Plus que jamais les journalistes doivent pouvoir être en mesure d’offrir à leurs lecteurs une information libre et plurielle sans laquelle le fonctionnement démocratique d’une nation serait menacé.



Le Wall Street Journal bientôt dans les mains de Murdoch

On ne sait si c’est une mode dans la presse mondiale ou si c’est un concours de circonstance, mais il semblerait que les grands titres de la presse économique soient l’objet de convoitises.
Le conseil d’administration du groupe Dow Jones, éditeur du Wall Street Journal, a voté hier soir en faveur d’une vente au magnat Rupert Murdoch, à qui ne manque plus pour réussir que le feu vert de la famille Bancroft, qui contrôle Dow Jones.



TV allemande : adieu, le Tour

Les chaînes de la télévision publique allemande ont décidé, après le contrôle antidopage positif du coureur cycliste allemand Patrik Sinkewitz, d’arrêter la retransmission du Tour de France.
Le patron du tour Patrice Clerc, a estimé "paradoxale" la décision des télévisions allemandes de ne plus diffuser mercredi la course après l’annonce du cas positif de Patrik Sinkewitz.
« Il est paradoxal de sanctionner l’épreuve en ne la diffusant pas alors que le Tour montre à chaque instant à quel point sa détermination est grande.
Faut-il aujourd’hui se plaindre de trouver des coureurs positifs parce qu’on les cherche ? », a poursuivi Patrice Clerc. « Si on ne cherche pas, on ne trouve pas. Les télévisions allemandes attendent-elles de nous que l’on ne cherche rien ? Il y a beaucoup de sports qui ne cherchent pas. Nous, nous avons pris une autre voie (...) mais qu’on ne nous sanctionne pas parce qu’on trouve ! »
« Nous menons une guerre contre le dopage. Dans une guerre, la démission n’a jamais fonctionné. Je veux croire que la télévision allemande va revenir sur sa décision, car elle ne me paraît pas être la bonne décision pour lutter contre le dopage », a-t-il dit devant les journalistes.


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