
La vérité lé tétu ! i pé pa tourn ali lo do kontinyèlman !
4 juillet, parMézami, mon bann dalon, si in zour in listorien i désside rakonte anou bien konm k’i fo listoir La Rényon, mwin lé sirésèrtin li va parl anou (…)
Société
Protestation contre l’arrêt brutal du plan d’amélioration de la qualité de vie des personnes âgées
19 mars 2003
Hier, les adhérents de treize fédérations d’organismes d’action sanitaire et sociale, comme la FEHAP, l’UNCCAS et URIOPSS [1] ont organisé partout en France - comme la veille à La Réunion - des conférences de presse pour protester contre le contexte défavorable annoncé par le gouvernement envers les personnes âgées. (voir ’Témoignages’ d’hier) En effet, le gouvernement vient d’annoncer l’arrêt brutal du plan de modernisation et d’amélioration de la qualité de la vie des personnes âgées, qui devait s’étaler de 2001 à 2005 à raison de 183 millions d’euros par an.
Or, sous l’aspect technique de ces mesures, c’est tout simplement la qualité de l’accueil dans les établissements mais aussi la prise en charge des soins des personnes âgées par la collectivité qui sont ainsi remises en cause. Alors que les maisons de retraite sont aujourd’hui cruellement sous-dotées en personnel soignant, cette décision du gouvernement se traduit tout simplement par l’impossibilité d’embauches supplémentaires en 2003.
« Le président de la République a indiqué, le 14 juillet dernier, que le sort des personnes âgées handicapées devait être érigé en priorité nationale en 2003. Mais pourquoi cette priorité ne s’applique t-elle donc pas aux personnes handicapées dès lors qu’elles ont plus de 60 ans ? », demandent les fédérations.
« C’est cette injustice et cette ingratitude à l’encontre des citoyens les plus âgés que nous souhaitons dénoncer aujourd’hui », ajoutent-elles.
Dans les établissements d’hébergement pour personnes âgées (maisons de retraite, foyers-logement, longs séjours hospitaliers), trois types de coût sont engendrés :
- l’hébergement payé par la personne (ou par l’aide sociale)
- la dépendance payée par la personne (et en partie solvabilisée par l’APA (allocation personnalisée à l’autonomie)
- les soins qui devraient être payés par l’assurance maladie mais qui, trop souvent encore, sont en réalité pris en charge par la personne âgée elle-même.
Or, c’est bien cette prise en charge totalement insuffisante des soins prodigués aux personnes âgées hébergées en établissement qui a conduit ce 18 mars les responsables d’établissements à protester partout en France.
- Un plan de financement 2001-2005 de 930 millions d’euros…
Avec le double objectif d’améliorer la qualité des prestations et de rompre avec cette terrible injustice consistant à faire peser sur la personne âgée elle-même le coût de ses propres soins, un plan pluriannuel de financement des établissements a été décidé fin 2000 dans le cadre de l’Année Internationale des Personnes Agées.
Ce plan 2001-2005, d’un montant de 930 millions d’euros, consistait pour l’Assurance Maladie à financer à hauteur de 183 millions d’euros par an à la fois l’embauche de personnels soignants supplémentaires mais aussi la prise en charge des personnels soignants existants et prises en charge par la personne âgée elle-même. Ces financements nouveaux étaient conditionnés par la signature d’une convention tripartite liant l’établissement, le conseil général et l’Etat (en l’occurrence la DDASS).
Ainsi, en 2001 et 2002, les tranches de financement de 183 millions ont été affectées. Elles ont permis la signature de 1.400 signatures de conventions tripartites et donc l’embauche de milliers de personnels soignants nouveaux.
- … brutalement interrompu par le gouvernement en 2003
En novembre 2002, les parlementaires ont voté la Loi de financement de la sécurité sociale prévoyant la signature de 1.800 nouvelles conventions tripartites. Pour ce faire, il convenait bien évidemment de respecter les engagements du plan pluriannuel et de mobiliser la 3ème tranche de financement d’un montant de 183 millions d’euros. Or, on a appris en janvier dernier, qu’au lieu de ces 183 millions d’euros, le gouvernement ne consacrerait aucun crédit à la signature de nouvelles conventions tripartites en 2003. De 183 millions d’euros, on passe à… ZÉRO euro !
Contrairement aux engagements qu’il avait pris en novembre dernier devant le Parlement, le gouvernement a finalement décidé de ne consacrer aucun crédit en 2003 à l’amélioration de la qualité de la vie des personnes âgées. Ces personnes, leurs familles et les personnels sont les principales victimes de ces mesures.
« Ce n’est pas l’avenir des établissements qui est ici en jeu ni la rémunération de ses dirigeants. La pérennité des 10.000 établissements de France n’est pas non plus en danger. Ils continueront à vivre. Mal certes, mais ils continueront. Non, ce qui en jeu ici, c’est la façon dont notre société décide de prendre en charge les personnes les plus âgées et les plus fragiles », affirment les fédérations protestataires.
- 680.000 personnes âgées, assurés sociaux de "seconde zone"
Concrètement, expliquent-elles, l’arrêt brutal d’un plan de financement se traduit de la manière suivante :
Résultat : les enfants et petits-enfants seront sollicités par l’obligation alimentaire. En effet, dans l’immense majorité des cas, les revenus de la personne âgée ne lui permettent pas de couvrir le coût de son hébergement et de ses soins en établissement. Et ce même malgré l’entrée en vigueur de l’Allocation Personnalisée à l’Autonomie.
- Des salariés impliqués
Lorsque dans une maison de retraite le ratio de personnel n’est pas suffisant, comment cela se concrétise ? Une aide-soignante est alors dans l’obligation d’aider à la toilette 12 personnes âgées dans la même matinée au lieu de le faire pour 6 ou 7 résidents. L’attention portée à la personne âgée en est amoindrie, le travail plus stressant pour le salarié et au bout du compte la qualité de la prise en charge en souffre.
Qu’attend une personne âgée en maison de retraite ? Avant tout d’être correctement entourée, que les soins lui soient prodigués avec attention et respect, que l’accompagnement que nécessite son état de santé soit réalisé de telle manière que les personnels aient le temps de s’occuper correctement de chacun des résidents. C’est pourquoi la qualité en établissement dépend d’abord - même si ce n’est pas le seul critère à prendre en compte - de la disponibilité des personnels soignants. En moyenne, les établissements français comptent 0,4 employé pour 1 résident, alors que 0,8 salarié par résident est souhaitable pour un travail de qualité.
« Ainsi, derrière l’aspect un peu technique des mesures que nous dénonçons, c’est bien la prise en charge concrète des personnes âgées en maison de retraite qui est remise en cause », concluent les fédérations.
À l’aggravation des conditions de vie des personnes âgées en établissement, s’ajoute une décision très négative du gouvernement pour les personnes âgées à domicile : la remise en cause de l’Allocation Personnalisée d’autonomie à domicile (A.P.A.). Nous reviendrons sur ce problème dans une prochaine édition.
Ce que nous voulons ! |
---|
Qu’elles soient à domicile ou hébergées dans un établissement, les personnes âgées en perte d’autonomie sont actuellement la cible de mesures d’économies drastiques. N’y a t-il pas aujourd’hui dans la société française d’autres sources d’économies potentielles que des mesures consistant à diminuer les aides aux personnes les plus âgées et les plus faibles ? Nous voulons que le sort des personnes âgées devienne une priorité nationale. Nous ne pouvons que nous réjouir que le président de la République ait érigé en priorité nationale le sort des personnes handicapées dans notre pays. Mais pourquoi alors avoir exclu du bénéfice d’un tel traitement les personnes handicapées dès lors qu’elles sont âgées de plus de 60 ans ? Nous voulons que Jean-Pierre Raffarin puisse arbitrer dans l’urgence le rétablissement du plan de modernisation pour 2003. Pour que le plan quinquennal d’amélioration de la qualité de soins dans les établissements puisse continuer, il convient d’honorer le financement de 183 millions d’euros initialement prévus.183 millions d’euros, c’est en tout et pour tout 0,14% des dépenses d’assurance maladie en France. Le secrétaire d’État aux personnes âgées s’était engagé devant le Parlement en novembre dernier à conclure 1.800 conventions tripartites. Les parlementaires ont confirmé par leur vote cet engagement. Il convient désormais que le Premier ministre l’honore. Devant ces difficultés, les Fédérations regroupant des associations représentant des personnes âgées demandent le maintien des engagements pris par les parlementaires en novembre 2002 et la suppression des mesures réglementaires annoncées le 4 février 2003 sur l’APA et celles concernant l’ONDAM "Personnes âgées". |
MAPA Ateria (ORIAPA) - Village 3ème Age (CCAS Saint-André) - Les Moutardiers (Saint-Benoît) - Unité de Soins longue durée de Saint-Benoît (CHI Saint-André/Saint-Benoît) - Unité de Soins longue durée du Tampon - Maisons de retraite de Saint-Joseph/Saint-Louis/GHSR - Maison de retraite Les Pétales (Saint-Pierre, Fondation Père Favron) - Maison de retraite de Saint-Paul (CHGM) - MAPA Les Alizés (La Saline les Bains, Fondation Père Favron) - MAPA Les Lataniers (La Possession - Fondation Père Favron) - MAPAD Clovis Hoarau (Saint-Denis) - Croix Rouge - Maison de retraite Saint-François d’Assise (ASFA) |
Mézami, mon bann dalon, si in zour in listorien i désside rakonte anou bien konm k’i fo listoir La Rényon, mwin lé sirésèrtin li va parl anou (…)
Au 1er juin, les chiffres du ministère de la Justice ont établi à 84 447 personnes détenues pour 62 566 places. La surpopulation carcérale (…)
Vingt ans après la loi Handicap et au terme de six mois de mission, les rapporteurs Audrey Bélim, (Socialiste, Écologiste et Républicain – La (…)
L’État poursuit les versements d’indemnisations des aides en faveurs des exploitations agricoles sinistrées par le cyclone Garance et la (…)
Pierre Moscovici, président de la Cour des comptes a assuré que “ceux qui peuvent plus doivent contribuer davantage”, car “nos finances publiques (…)
Les discussions sur l’avenir institutionnel de la Nouvelle-Calédonie, menées sous l’égide du président, sont entrées dans le vif du sujet, le 3 (…)
Les cours du pétrole ont connu une nette hausse à partir de la deuxième quinzaine du mois de juin, portés par l’extrême tension au Moyen-Orient et (…)
La Réunion fait partie des régions françaises les plus touchées par les conséquences sanitaires, sociales et judiciaires de la consommation (…)
Sur proposition de Gérard COTELLON, directeur général de l’ARS La Réunion, Patrice LATRON, préfet de La Réunion, a décidé le retour au niveau 2 du (…)
1993- La disparition de Lucet Langenier. Elle a été brutale, prématurée et a frappé douloureusement non seulement sa famille mais aussi ses (…)
C’est dans une ambiance chaleureuse avec un état d’esprit fraternel que les délégués de la Section PCR de Sainte-Suzanne se sont réunis en (…)
La section PCR du Port apprend avec une profonde tristesse le décès de Nadia PAYET, ancienne déléguée syndicale CGTR. Militante engagée et (…)