À 20 heures 20 sur Télé Réunion

’Microcosmos, le peuple de l’herbe’

4 juillet 2006

Film de Claude Nuridsany, Marie Pérennou. Musique : Bruno Coulais.

Une journée, une nuit, puis la naissance d’une autre journée : un rien pour les hommes, un pan de vie tout entier à l’échelle d’un insecte. Aux premiers rayons du soleil, encore engourdi par le froid, le ’peuple de l’herbe’ fait vibrer ses ailes pour se réchauffer tandis que les fleurs déploient leurs corolles, attirant les abeilles. Une coccinelle et une fourmi se battent, deux escargots s’accouplent lentement en une gymnastique torride et tendre. À l’heure chaude, les chenilles processionnaires se regroupent, et les fourmis moissonneuses font le plein de nourriture ; les araignées d’eau patinent sur l’eau de la mare avec une grâce infinie. Au soir, des coléoptères mâles se disputent les faveurs des femelles. Et la nuit venue, des millions de grillons italiens chantent sous la voûte étoilée.

Le film que nous verrons ce soir sur Télé Réunion va nous transporter dans un univers d’une grande violence. Monstres parfois hideux, rivières et lacs infranchissables, combats titanesques pour la survie... non ce n’est pas un de ces films d’épouvante sortis tout droit des studios d’Hollywood, c’est l’histoire d’un peuple miniature, un peuple qui nous côtoie sans que nous n’y prêtions vraiment attention, un peuple fait de multiples ethnies, le peuple de l’herbe, celui des insectes. Nous marchons côte à côte, parfois il nous arrive même de les écraser et pourtant, que de vies dans ce microcosme !
Ce que nous verrons ce soir c’est surtout une prouesse cinématographique, et les jurés du Festival de Cannes 1996 ne s’y sont pas trompés en accordant à ce chef-d’œuvre le grand prix de la commission supérieure technique.
Ce soir, les marmailles pourront veiller, et ne doutons pas, ils auront les yeux écarquillés devant ce film où se mêlent combat féroce et amour, où le monde du petit sera jugé à la loupe. Nous retrouverons un peu de nous dans ce peuple de l’herbe, les mêmes désirs de vaincre pour prendre la place de l’autre. Avec une petite différence tout de même, c’est que les insectes le font pour survivre alors que les hommes ont depuis longtemps dépassé ce stade, mais poursuivent leurs luttes acharnées pour la prise du pouvoir sur l’autre, le plus faible, rien que pour avoir l’impression d’exister.

Ph. T.


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