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Logement, droit aux soins, droit au travail
8 août 2003
Alors que La Réunion est sous la menace d’une catastrophe sociale sans précédent, on a remarqué que devant trois problèmes - gel des crédits de la Ligne budgétaire unique, la relèvement insuffisant du plafond de ressource donnant droit à la Couverture maladie universelle et la diminution du quota des CES et CEC -, des élus de sensibilités politiques différentes ont réussi à atteindre une certaine convergence dans leurs déclarations.
La gel de 35% des crédits de la Ligne budgétaire unique (LBU), soit 40 millions d’euros sur 110 millions, est une mesure qui entraîne un ralentissement de la construction de logements sociaux. Or, actuellement, un consensus existe pour dire qu’il manque des logements à La Réunion d’une part, et que d’autre part, eu égard à notre situation démographique, nous allons être amenés à en construire durant les 20 prochaines années presqu’autant qu’il en existe actuellement.
Il suffit de revenir quelques mois en arrière pour rappeler cette première convergence. Organisée à l’initiative de la DDE et l’Association régionale des maîtres d’ouvrage sociaux (A.R.M.O.S), avec le soutien du Conseil général, la "Semaine du logement" s’était déroulée du 31 mars au 4 avril 2003. À l’issue de cette rencontre, une "Charte du logement" avait été adoptée par tous les participants. Elle soulignait notamment « la tendance à la baisse de la production des logements sociaux, qui ne représente plus qu’un tiers de la production totale. Cela a pour conséquence une croissance dangereuse de l’habitat informel ». Et comme perspective, elle indiquait que 180.000 logements sont à construire, soit 70% du parc actuel.
Le 15 juillet dernier, s’exprimant à l’occasion de l’assemblée plénière du Conseil départemental de l’habitat, le préfet avait accueilli favorablement ce document en déclarant : « La charte est notre réponse locale aux propositions du gouvernement pour mieux adhérer à la situation locale ».
Malgré toutes ces déclarations, et en opposition aux attentes légitimes des Réunionnais, les menaces de gel d’une partie importante des crédits de la LBU se sont précisées. Parmi les prises de positions remarquées, celle du président du Conseil général. Bien que ce dernier affiche d’habitude des convictions proches de la majorité parlementaire, il a adressé une lettre à la ministre de l’Outre-mer afin de demander au gouvernement de revoir sa décision (voir "Témoignages" du 1er août dernier). Qualifiant d’« indispensable » le dégel des crédits, il a joint plusieurs propositions afin de permettre aux Réunionnais d’avoir les moyens de construire les logements qui leur seront nécessaires.
Au-delà des divergences légitimes
Après les menaces sur le logement, une autre conséquence d’une décision du gouvernement a alerté l’opinion. Elle a suscité des prises de position qui vont dans le même sens, et qui arrivent à se situer au-delà des clivages politiques. Ces déclarations concernaient le projet de relèvement du plafond de ressources qui donne droit à la Couverture maladie universelle (CMU). À La Réunion, la CMU touche la majorité de la population. Mais des personnes âgées et des personnes handicapées sont victimes d’un effet de seuil. Leurs revenus dépassent légèrement le plafond et elles ne peuvent pas bénéficier de cette conquête sociale. Ce problème est vécu quotidiennement par des dizaines de milliers de Réunionnais.
Lors de sa visite dans notre île, le Premier ministre s’était engagé à mettre fin à cette injustice en relevant ce plafond. Une augmentation de 10,8% par décret a été évoquée par le gouvernement. Devant donner leur avis sur cette proposition, les deux collectivités ont défendu la même opinion. La Commission permanente du Département a fait valoir le fait que ce relèvement ne bénéficie pas à de nombreuses personnes âgées touchant le minimum vieillesse. Elle a demandé une augmentation de 14%.
Pour sa part, la Commission permanente de la Région a rappelé que « les conditions de relèvement proposées par le projet de décret laissent encore hors du champ de la Couverture maladie universelle complémentaire près de 20.000 personnes à revenu modeste ». Elle a demandé que le taux de majoration soit calculé de telle façon que tous les Réunionnais qui sont au minimum vieillesse, et l’ensemble des adultes handicapés, ne soient pas obligés d’avancer de l’argent ou de payer une mutuelle pour avoir le droit de se soigner.
Sur cette question importante, la Région et le Département plaident la même cause, celle des exclus de la CMU. On voit là deux prises de position convergentes. Pourtant, la Région et le Département sont dirigés par deux majorités de sensibilité politique différente.
Large convergence
Enfin, un dernier projet du gouvernement se situe actuellement sous les feux de l’actualité. Il s’agit de la diminution pressentie du quota de CES et CEC à La Réunion pour le second semestre 2003, à hauteur de 75%. Là encore, on remarque une large convergence de vues. Les réactions condamnant par avance cette mesure de la part du monde associatif et des syndicalistes de l’enseignement étaient prévisibles. Une telle décision signifie en effet l’arrêt de mort pour les projets d’insertion menés par les associations.
Au niveau politique, des voix s’élèvent de toutes parts pour rappeler au gouvernement le rôle essentiel joué par les personnes qui travaillent sous le régime de ces contrats. Ainsi, le Département, par l’intermédiaire de son président, demande de maintenir le quota au niveau de celui du premier semestre. Plusieurs maires, à Sainte-Suzanne et à Saint-Joseph notamment, se demandent comment vont fonctionner les services municipaux, particulièrement les écoles primaires, et cela à moins d’un mois de la rentrée.
Une inquiétude traduite par le président de l’Association des maires, Jean-Louis Lagourgue, dans une lettre adressée aux parlementaires et à la ministre de l’Outre-mer, reproduite en partie dans les colonnes du "Quotidien" de mercredi dernier. L’élu sainte-marien insiste sur « la gravité de la situation qui résulterait, tant pour le fonctionnement de nos communes que sur le plan social, d’une diminution des quotas CES ». Il demande au gouvernement de veiller à ce que le quota 2003 soit « au moins à la hauteur de la dotation 2002 ».
Un atout pour l’avenir
D’ailleurs, une image symbolise ces convergences. Le projet gouvernemental fait la "une" du "Journal de l’Île" de mardi dernier avec le titre explicite : « L’État veut casser les CES ». Ceci rappelle qu’à La Réunion, il y a peu de familles qui ne sont pas touchées par le chômage et chacun sait que le contrat emploi-solidarité est pour beaucoup de Réunionnais le seul espoir d’avoir droit à un travail, même précaire et peu payé. Fermer cette porte, c’est exposer notre pays à une crise sociale sans précédent.
Face à cette situation urgente, les clivages légitimes s’effacent pour laisser place à une mobilisation qui défend les intérêts des plus démunis. Pour le logement et pour la santé, on sent cette même volonté de lutter ensemble pour mieux faire entendre la voix des Réunionnais.
Alors qu’au cours de ces prochaines années, nous devrons relever des défis décisifs dans des domaines tels que l’emploi, le logement, l’aménagement du territoire, les déplacements ou l’énergie, l’existence de convergences sur trois problèmes immédiats ne peut être qu’encourageante pour l’avenir.
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