Social

« Non à la privatisation des services publics »

Inquiétudes dans les rangs de la Fonction publique territoriale

19 mai 2003

La section Conseil général du syndicat Interco de l’UIR-CFDT a tenu vendredi dernier une conférence de presse au cours de laquelle le nouveau Bureau de la section a été présenté. Batis Payet en est le secrétaire général, aux côtés de Marlène Rodier et Moïse Mazeau. Les objectifs et les thèmes de travail choisis pour cette année ont été exposés. Ils gravitent autour de trois thèmes : la direction des ressources humaines, le démantèlement du service public et le schéma départemental immobilier.

Au sujet de la direction des ressources humaines, la section Conseil général de l’UIR-CFDT note que « la situation de l’emploi ne s’améliore guerre au Département ». Elle estime que cette situation est d’autant plus préoccupante que « les missions nouvelles ne cessent de s’amplifier ». Ainsi, « la collectivité a un faible ratio Personnel/Fonctionnement (18%) et doit se montrer plus ambitieuse en matière d’emploi. La proportion des non-titulaires reste faible, même si elle est en légère hausse. Les postes vacants budgétés ne sont pas pourvus. Les congés maladies, de maternité et les départs à la retraite ne sont pas remplacés, ou alors par des précaires ».
Concernant le démantèlement du service public, le syndicat note : « Bien avant Jean-Pierre Raffarin, les élus du Conseil général ont expérimenté la privatisation de pans entiers du service public. Autour de la logistique, le Conseil général a privatisé les services de déménagement, la sécurité et le parc autos. Derrière ces mesures, il y a des tentations ou des dérives de monopolisation du marché ».
La section s’inquiète que « la collectivité enclenche une nouvelle étape avec le service entretien ». Elle rappelle qu’elle s’est battue « pour que les tâches dévolues à ces agents ne soient pas sexuées. En vain. Les hommes ont les tâches plus nobles. Les craintes des personnels de l’Education nationale sont déjà une réalité au Département et le passage par la collectivité territoriale semble répondre aux objectifs gouvernementaux ».
La section rappelle également que cette privatisation a déjà été appliquée au service de la culture. En effet, « la collectivité a opté en 2002 pour la privatisation des structures de Champ-Fleuri et de Saint-Gilles ».

Le développement social local en question

Autre service évoqué : celui des thermes de Cilaos. Pour l’organisation syndicale, « la partie privée, au titre de la mise en forme, dépasse de plus en plus la partie des missions de service public. Dans la réalité, cet établissement semble échapper aux règles de recrutement de la Fonction Publique Territoriale. Le rattachement de cet établissement à la Direction de l’Environnement Economique est révélateur d’une volonté de démantèlement du service public ».
Le développement social local a aussi été abordé. Pour la section Conseil général de l’UIR-CFDT, « lorsque le Département se propose de financer - au-delà des contrats de développement traditionnels - des Contrats d’aide aux communes, nous craignons encore la municipalisation des services. Pourquoi pas un investissement des cantons, qui serait plus approprié aux actions de la collectivité ? »

Trop de précaires dans les C.C.A.S.

À propos des Centres Communaux d’Action Sociale, l’organisation syndicale fait remarquer qu’« il en existe seulement 3 ou 4 qui soient structurés, et que 90% fonctionnent avec des précaires ou des non-titulaires, des aides-ménagères ».
Pour la période 2002-2004, le Conseil général met en œuvre un plan d’aide appelé contrats d’aide aux communes, pour un montant de 150 millions d’euros à répartir entre les 24 communes. Le syndicat fait savoir que « nous ne sommes pas opposés à ce que la collectivité contribue à l’amélioration des équipements communaux, mais cela ne doit pas se faire au détriment des missions du Conseil général et le personnel du Département ne doit pas être mis à la disposition des Mairies ».
Dernier point abordé : le schéma départemental immobilier (SDI). Un schéma immobilier a été voté en 1997. Il est d’un montant de 200 millions de francs. « En octobre 2001, il y a eu un bilan élogieux effectué par le Conseil général. Dans la réalité, la volonté de regrouper et de structurer les services a pris de gros retards entre la programmation de 1997 et 2003. Pour l’arrondissement Ouest, 2 GUT (Le Port et Saint-Gilles les Hauts) ont été programmés en constructions neuves ; or à ce jour rien n’est sorti de terre. Ces retards entraînent des dommages sur les conditions de travail, 10% du personnel sont en congé de maladie ».
En conclusion, l’organisation syndicale s’interroge : « Notre collectivité serait-elle le bras armé de la casse du service public ? »


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