Vie politique

« Non au démantèlement des outils préservant la cohésion sociale »

Critiques et propositions de la Fédération socialiste

6 septembre 2003

La Fédération socialiste tenait hier une conférence de presse. Trois sujets étaient à l’ordre du jour : la CMU complémentaire, la diminution de l’indemnisation du chômage et « l’emploi alternatif ». Sur ces trois points, les socialistes ont critiqué la politique du gouvernement et ont formulé des propositions.CMU complémentaire, indemnisation chômage et emplois dits ’aidés’ : trois dossiers sensibles à La Réunion sur lesquels la Fédération socialiste a fait part de ses observations quant à la politique du gouvernement et de ses propositions.
Au sujet de la CMU complémentaire, le plafond est relevé de 10,8% par le gouvernement. Les dirigeants de la Fédération se réfèrent à « la promesse faite par le Premier ministre en personne à Champ Fleuri en février 2003 » et estiment que « le compte, au final, n’est pas bon ». Selon les chiffres avancés par les socialistes, « sur 40.000 personnes potentiellement concernées, près de 20.000 en seront exclues parmi celles touchant l’Allocation supplémentaire du fonds de solidarité vieillesse ».

CMU complémentaire, indemnisation chômage et emplois dits "aidés" : trois dossiers sensibles à La Réunion sur lesquels la Fédération socialiste a fait part de ses observations quant à la politique du gouvernement et de ses propositions.
Au sujet de la CMU complémentaire, le plafond est relevé de 10,8% par le gouvernement. Les dirigeants de la Fédération se réfèrent à « la promesse faite par le Premier ministre en personne à Champ Fleuri en février 2003 » et estiment que « le compte, au final, n’est pas bon ». Selon les chiffres avancés par les socialistes, « sur 40.000 personnes potentiellement concernées, près de 20.000 en seront exclues parmi celles touchant l’Allocation supplémentaire du fonds de solidarité vieillesse ».
Les dirigeants de la Fédération déplorent que les voix réunionnaises n’ont pas été entendues, notamment celle du Conseil général « demandant la valorisation du plafond CMU à 14% au lieu de 10,8% ». Les socialistes estiment que sur ce point, « les élus locaux de la majorité du Conseil général, pourtant largement acquis à la cause du gouvernement ont montré l’inefficacité de leurs interventions ».
Ils proposent « une aide à la mutualisation incontournable » abondée par une partie de la taxe sur le tabac perçue par le Département. « C’est un enjeu politique en même temps qu’un devoir de solidarité en direction des personnes âgées », disent-ils.
Deuxième mesure du gouvernement qui provoque la réaction de la Fédération de La Réunion du PS : celle du changement des conditions de l’indemnisation du chômage. « Les règles sont changées et elles pénalisent lourdement les chômeurs », relèvent les dirigeants socialistes. Elles concernent la diminution de la durée d’entrée minimum et du temps d’indemisation. La Fédération donne à ce sujet un exemple précis (voir encadré) .
« Du statut de chômeurs, nombreux rejoindront le statut de érémistes », poursuivent les dirigeants de la Fédération pour qui « le durcissement de ces règles d’indemnisation est la conséquence directe de la politique de l’emploi desastreuse conduite par le gouvernement ». Car « si l’emploi va mal, la situation de l’UNEDIC va forcement mal aussi », précisent-ils avant de s’indigner : « le scandale aujourd’hui est qu’on l’applique avec effet rétroactif ».
Dernier point abordé hier par les socialistes : celui des emplois dits "aidés". La Fédération déplore la gestion actuelle du FEDOM et la casse des emplois-jeunes. Elle constate que à ces difficultés s’ajoute « la suppression des crédits d’État correspondant à l’ex-créance de proratisation servie à l’Agence départementale d’insertion (ADI) ». « La suppression des 15 millions d’euros de l’ex-créance dans le budget 2003 va porter un véritable coup-bas cette fois à la Caisse des CIA », notent la direction de la Fédération qui se demande comment l’ADI (Agence départementale d’insertion) pourra faire face à ce « coup bas ». D’autant plus que cette dernière remplit des missions importantes pour notre île, non seulement dans le domaine de l’emploi dit "aidé", mais aussi dans le logement, l’accompagnement social individualisé, la formation et l’insertion professionnelle.
« Le démantèlement des outils pour la préservation de la cohésion sociale se poursuit », affirme la Fédération, qui conclut en dénonçant « la politique du fait accompli au service d’une démarche libérale dure et cynique » pratiquée par le gouvernement.

Changement des règles d’indemnisation :
exemple concret d’une femme privée d’emploi
Mme X reçoit une notification d’admission le 8 novembre… 2001 pour 912 jours d’indemnisation à 20,43 euros par jour.

Par courrier du 27 août 2003, l’ASSEDIC l’informe que : « dans l’hypothèse où vos démarches pour retrouver un emploi n’auraient pas abouti d’ici le 31 décembre 2003, votre indemnisation au titre de l’assurance chômage prendra fin à cette date », alors que l’indemnisation de Mme X courrait jusqu’en… juillet 2004.

« Ce scandale ne s’apparente-t-il pas à une rupture abusive de contrat par l’ASSEDIC qui fixe par ailleurs pourtant les cas dans lesquels le versement de l’allocation peut-être interrompu ? », s’interroge la Fédération socialiste, « des milliers de personnes se retrouvent dans cette situation doublement precaire aujourd’hui ».


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