L’intersyndicale de la Fonction publique d’éducation

« Non au démantèlement des services publics »

11 avril 2003

Les membres de l’intersyndicale de la Fonction publique d’éducation (SGPEN-CGTR, FO, SGEN-CFDT, UNSA) ont tenu une conférence de presse hier matin à Saint-Denis pour faire le point sur les actions menées par les personnels de ce secteur pour la défense des retraites et contre le transfert de fonctionnaires d’État vers les collectivités. Ils étaient accompagnés des associations de parents d’élèves (PEEP et FCPE).
Ils ont rappelé « la détermination très prononcée de l’ensemble du corps enseignant et du corps non enseignant dans cette bataille pour l’école, pour dire non au transfert des IATOSS ».
Le premier point de la rencontre réagissait aux événements du matin, où les syndicats ont eu « la désagréable surprise » de voir leurs collègues « déménagés manu militari du rectorat, malgré une occupation pacifique et responsable des lieux ». L’intersyndicale dénonce cet état de fait, « qui ne correspond pas avec l’esprit de dialogue qui avait jusque là primé ».
Gilbert Romain annonçait que la quasi-totalité des établissements sont fermés. À l’heure de la conférence de presse, différentes assemblées générales se tenaient dans les collèges et lycées. Il revint lui aussi sur la mauvaise surprise du matin : « Cette décision rejoint la politique du gouvernement de passer en force, d’imposer ».

Soutien des parents

« La mobilisation continue de plus en plus forte », déclarait Gilbert Romain. L’intersyndicale « veut la même école pour tous, et non pas une éducation dépendante des richesses de chaque région ».
Les associations de parents d’élèves ont apporté leur soutien à cette bataille. Pour la FCPE, « l’institution scolaire est un pilier de la République qui forme le citoyen. Le gouvernement lance une réforme avant les examens pour empêcher les enseignants et les parents d’élèves de soutenir les protestations. C’est un coup bas. Il est dommage que pour défendre le service public il n’y ait que la rue comme moyen d’expression ».
Malgré l’inquiétude de l’approche des examens, la PEEP aussi apporte son soutien, « au nom de la sécurité de nos enfants » ; elle « réaffirme que l’éducation est un service public national, il est tout à fait normal que nous soyons présents dans cette bataille ».

La grève s’étend au premier degré

Les syndicats du premier degré ont ensuite annoncé que la grève a commencé aussi dans les écoles primaires, le temps pour les établissements de la préparer, car les enfants ne sont pas autonomes. Mardi à minuit selon la FSU 90,2% des établissements de second degré étaient fermés.
Jean-Louis Belhote, qui intervenait en fin de conférence, précisait une nouvelle fois : « Nous nous contentons de protester contre la politique de mensonge et de duperie du gouvernement ».
L’Intersyndicale appelle l’ensemble des personnes qui se sentent concernées par la défense du service public - parents d’élèves, enseignants, non-enseignants - à manifester nombreux ce matin devant la préfecture et les sous-préfectures pour continuer à faire pression sur le gouvernement.


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