Agriculture

« Nous maîtrisons toutes les étapes de la production sauf la coupe »

Lancement de la coupe mécanique de la canne dans l’Ouest

9 août 2003

La coupe mécanique de la canne offre plusieurs avantages : d’abord, elle permet d’augmenter les revenus des agriculteurs, ensuite, elle permet de palier le manque de main d’œuvre saisonnière et enfin, elle diminue la pénibilité du travail.
En effet, cette technique est très répandue dans les grandes exploitations de l’Est et du Sud de l’île, mais a été abandonnée dans les année 80 dans les exploitations de l’Ouest. Ces dernières sont souvent trop petites pour permettre ce type de mécanisation agricole, trop onéreuse pour les planteurs qui, souvent, ont des exploitations qui ne dépassent pas les 15 hectares.

La Chambre d’agriculture mène des actions d’épierrage sur cette partie de l’île. Des actions qui visent à montrer aux petits exploitants que la mécanisation reste possible, mais surtout qu’elle est efficace dans ces petites et moyennes structures.
Comme l’a expliqué Clotaire Agathe, technicien en machinisme agricole à la Chambre d’Agriculture : « ici dans l’Ouest, nous avons la maîtrise de toute les étapes de la production de la canne, nous maîtrisons les variétés, nous maîtrisons la production et l’irrigation depuis près de trois ans mais la coupe restait un problème qu’il fallait résoudre. La solution pour toutes ces petites et moyennes exploitations serait d’établir une nouvelle façon d’aborder la coupe lors des campagnes sucrières, lors de la préparation du terrain agricole, lors de renouvellement de la plantation qui s’effectue en moyenne tout les sept ans. Cette préparation consisterait à rendre mécanisables les surfaces à couper, ce qui passe dans un premier temps par un épierrage des surfaces cultivées. La Chambre d’agriculture mène donc des actions pour adapter les parcelle replantées à la mécanisation de la canne ».

La coupeuse mécanique, dont on dénombre 7 machines essentiellement dans l’Est et le Sud de La Réunion, peut être adaptée à l’Ouest si les parcelles sont bien épierrés et si elles se situent sur des pentes légères. Pour optimiser ce type de matériel, il faut 15.000 tonnes de canne par an - soit environ 150 hectares de surfaces exploitées. La coupeuse tronçonneuse coupe 150 tonnes par jour. Comparativement, la coupe manuelle produit en moyenne 200 tonnes par saison, soit environ à 1,5 hectare par jour.
Pour acquérir ce type de matériel, les planteurs devront se regrouper en CUMA ou faire appel a un organisme de travaux ruraux.

Le point sur la campagne sucrière au 2 août 2003
Le communiqué hebdomadaire des usiniers revient sur les principaux faits de la semaine dernière au sujet de la campagne sucrière. Il rapporte que la sucrerie du Gol a rencontré cette semaine deux difficultés.

Un arrêt de la centrale thermique du Gol en début de semaine a fortement perturbé le fonctionnement de la sucrerie. Les apports du lundi ont du être aménagés. Par ailleurs, « des pluies importantes ont empêché les agriculteurs de livrer normalement leurs cannes en fin de semaine », indiquent les fabricants de sucre. Au Gol, la semaine dernière, la richesse s’est établit « à 12,70%, avec de plus fortes valeurs en début de semaine puis une baisse suite aux pluies ».

Pour la sucrerie de Bois-Rouge, les usiniers signalent qu’elle « a connu un fonctionnement normal et a pu traiter, cette semaine encore, un tonnage légèrement supérieur aux prévisions ». La richesse hebdomadaire a été enregistrée à 13,04%.

La semaine dernière, 49.000 tonnes de cannes ont été broyées au Gol, 44.200 à Bois-Rouge, pour un total de 93.200 tonnes.
Au 2 août dernier, 347.029 tonnes ont été reçues par les deux usines, 135.142 tonnes au Gol et 211.887 tonnes à Bois-Rouge. Il est prévu de traiter 1 million 991.350 tonnes pour la campagne 2003, le taux d’avancement est donc de 17,42%.


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