
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Social
Poursuite du mouvement des fonctionnaires pour les retraites et les services publics
14 avril 2003
Madame, Monsieur,
Les personnels de l’enseignement sont en grève reconductible depuis une semaine. Ce mouvement de protestation risque de perdurer. Nous nous excusons de la gêne ainsi occasionnée, mais nous comptons sur vous pour comprendre la situation et soutenir notre action car c’est l’avenir de nos enfants qui est en jeu.
Le gouvernement Raffarin a décidé dans le cadre de sa politique de décentralisation de confier aux collectivités territoriales à partir du 1er janvier 2004 un pan entier des personnels œuvrant jusqu’alors au bon fonctionnement du système éducatif (médecins et assistants sociaux, conseillers d’orientation-psychologues, techniciens et ouvriers de service).
Le gouvernement a supprimé le corps des aides éducateurs. Ces jeunes qui constituaient un appui indispensable à l’accompagnement scolaire de nos enfants sont remerciés au fur et à mesure de l’arrivée à expiration de leur contrat. Ce ne seront certainement pas les 16.000 assistants d’éducation qui combleront le vide laissé par les 40.000 aides éducateurs dans nos écoles.
Le gouvernement veut mettre fin à la scolarisation des tout-petits à l’école maternelle pour les confier aux municipalités. Ces dernières ont déjà d’énormes difficultés à faire fonctionner les crèches municipales et les jardins d’enfants. Ainsi en voulant supprimer des emplois, il fait l’impasse sur les attentes de nombreuses familles en matière de scolarisation, sur les effets bénéfiques de cette scolarisation précoce et sur l’investissement professionnel des enseignants de l’école maternelle.
Notre école maternelle a fait ses preuves. Toute tentative pour la remettre en cause est inacceptable. Casser l’école des tout-petits pour faire des économies est un acte irresponsable et indécent. Ni les enseignants, ni surtout les parents ne peuvent s’y reconnaître.
Le gouvernement annonce clairement son intention de ne remplacer que la moitié des enseignants qui partiront à la retraite, alors que les prévisions d’effectifs indiquent l’arrivée de 40.000 élèves supplémentaires dans le primaire à la rentrée 2004. Cela aura pour conséquence une augmentation des effectifs dans les classes déjà surchargées entraînant inévitablement des dégradations des conditions de travail. C’est le fonctionnement républicain de l’école maternelle et élémentaire qui est ainsi remis en cause.
Dans le second degré, pour pallier le départ en retraite des enseignants, le gouvernement propose la réduction du nombre d’heures de cours au fur et à mesure de la scolarité sous prétexte que de l’école primaire au lycée en passant par le collège, les enfants deviennent de plus en plus autonomes.
Tout ceci montre à l’évidence que notre système éducatif est en danger. L’école républicaine n’est plus la priorité de l’État qui veut s’en débarrasser. Sera-t-elle bientôt mise aux enchères ?
En ce qui concerne les personnels, le Conseil d’État, dans un rapport rendu public le 20 mars dernier, préconise purement et simplement la suppression du statut actuel des fonctionnaires et la remise en cause du système de recrutement par concours induisant une menace sur la qualité du service public.
Les salariés du service public sont donc la cible privilégiée du gouvernement. Dans cette logique, c’est notre système de retraites par répartition qu’il compte réformer. Au nom de l’égalité, il veut faire passer sans véritable négociation avec les partenaires sociaux, les régressions imposées au privé en 1993 par le gouvernement Balladur (allongement de la durée de cotisations, diminution des pensions…).
Les mesures d’offensives libérales du gouvernement Raffarin sont dangereuses pour tous : élèves, parents, enseignants. C’est pourquoi nous sommes déterminés à amplifier le mouvement de protestation pour dire que d’autres choix sont possibles pour l’école et la nation, ceux de la solidarité, de la justice et de l’égalité retrouvée.
La plupart des agents de l’Éducation nationale sont en grève depuis le 4 avril contre le projet de décentralisation et la réforme néolibérale des retraites. Ce conflit est la conséquence d’une politique systématique de destruction des acquis sociaux et du service public. La décentralisation s’attaque à la fois aux garanties statutaires, à l’indépendance des agents publics, au service public pour tous, aux principes de l’égalité républicaine. C’est tout le service public de l’Éducation nationale qui est visé.
Ce mouvement n’est donc pas le fruit du hasard ou de simples revendications corporatistes. Il n’est que l’expression des travailleurs contre une politique qui s’ajoute aux projets de destruction sociale tels que la remise en cause des retraites et interpelle tous les travailleurs et les citoyens de La Réunion.
Les conséquences de la décentralisation à la mode Raffarin risquent d’être catastrophiques sur le fonctionnement du service public. Le projet sur les retraites est tout aussi scandaleux. Il consiste à vouloir reculer la date de départ à la retraite, détruire le régime de solidarité qui fixe l’organisation de nos retraites depuis plus de cinquante ans. La réforme néolibérale des retraites vise à casser la répartition au profit du système par capitalisation.
Ce sont des avantages sociaux chèrement acquis par la lutte des travailleurs au cours du dernier siècle que le gouvernement et le MEDEF veulent balayer en quelques mois.
Les manifestations et les grèves massives d’aujourd’hui ne sont que la démonstration d’une évidence : les travailleurs ne veulent pas de ces réformes.
C’est pourquoi la C.G.T.R. rappelle à une mobilisation la plus large possible. Elle appelle les travailleurs du secteur public et privé à s’organiser, à débattre démocratiquement pour faire face à la démolition systématique des acquis sociaux et du service public.
L’organisation de la riposte aux projets du gouvernement Raffarin est à l’ordre du jour.
Il est l’heure d’une mobilisation la plus large possible dont la nature et les modalités sont à débattre.
La C.G.T.R.
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