Environnement

Opération de bouturage de coraux à l’Hermitage

À l’initiative de l’association Parc Marin de La Réunion

29 août 2003

Dans la nuit de samedi à dimanche dernier, un voilier s’est échoué sur la barrière récifale à l’Hermitage. Il s’est retourné puis a dérapé sur le platier corallien sur plusieurs dizaines de mètres, en endommageant les coraux sur une zone très riche.
Suite aux dégâts causés par cet échouage, une opération expérimentale de bouturage de coraux a été tentée hier sur le site du sentier sous-marin à l’Hermitage. Cette action a été menée à l’initiative de l’association Parc Marin de La Réunion, avec l’appui de la Direction régionale de l’environnement (DIREN), qui finance l’opération grâce à des crédits IFRECOR (Initiative Française pour les Récifs Coralliens).
Deux scientifiques du Laboratoire d’Ecologie Marine de l’Université de La Réunion (Pascale Chabanet et Patrick Frouin) ont assuré l’encadrement scientifique et la formation des agents. Ce Laboratoire avait déjà expérimenté ces techniques de bouturage lors d’une opération scientifique menée lors le cadre du programme "Recréer la nature".
L’opération a mobilisé toute l’équipe des éco-gardes marins et 4 agents de la nouvelle association "Jardiniers des lagons" (joignables au numéro de téléphone suivant : 0692.19.55.63).
Compte-tenu des très mauvaises conditions météorologiques (très fort vent en raison d’un front froid, clapot et visibilité réduite dans le lagon), il a été très difficile de travailler efficacement. Les scientifiques ont néanmoins pu apprendre les techniques de bouturage aux agents de terrain et plusieurs échantillons de coraux récupérés sur le site du naufrage ont été bouturés près du parcours du sentier sous-marin.
Le bouturage des coraux (qui sont des animaux) cassés consiste à fixer ces morceaux grâce à du ciment prompt sur le substrat solide (rocher nu, où le corail est absent, nettoyé à la brosse métallique). Dès que l’échantillon de corail est fixé, il peut croître à nouveau sans risquer d’être transporté et abîmé par les houles ou enfoui dans une zone sableuse du lagon.
Les techniques de bouturage ayant été assimilées, l’opération se déroulera à nouveau dès que les conditions météorologiques redeviendront favorables.


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