À l’appel du Collectif "La Réunion contre la guerre pour la Paix", regroupant une cinquantaine d’organisations, des Réunionnais disent leur opposition à la guerre et invitent leurs compatriotes à se joindre très largement le samedi 15 février à la Journée internationale de mobilisation contre la guerre. Pour la « mondialisation de la paix », à commencer par l’océan Indien.

Le collectif s’est exprimé hier matin au Conservatoire national de Région (C.N.R.) à Saint-Denis par la voix de Céline Lucilly et de plusieurs autres membres. Il rassemble plusieurs courants qui, devant les risques graves que fait courir aux peuples de l’océan Indien et au monde la menace imminente d’une guerre contre l’Irak.

Tous les intervenants ont affirmé que l’urgence des urgences est de s’unir pour la paix. Pour enrayer s’il se peut la logique infernale d’une solution militaire à laquelle le pouvoir de Washington n’a ménagé aucune alternative.
Une première rencontre tenue le 5 février a décidé des contours d’un mouvement qui se veut large et très rassembleur d’un point de vue social, politique et religieux.

Après la grande manifestation du 7 novembre 2001, la manifestation du 15 février est une convergence encore plus large de mouvements religieux et laïcs très divers, qui sont tombés unanimement d’accord sur la nécessité de se joindre à la marche mondiale pour la paix. Céline Lucilly a été désignée comme porte-parole du collectif.

Elle a présenté le texte commun adopté par les quarante-huit organisations signataires (voir encadrés), qui appelle la communauté internationale à un règlement pacifique de la crise et exhorte le président Chirac à utiliser le droit de veto de la France au Conseil de Sécurité de l’ONU. « La position du collectif - a dit Céline Lucilly - est un appel à préserver la démocratie et les droits de l’Homme dans le monde ». Le Collectif appelle tous les Réunionnais, de toutes obédiences et en toute liberté à venir « en famille » participer à cette marche pour la paix dont le point de départ est le Jardin de l’État à 14 heures.

La porte-parole du Collectif a ensuite invité plusieurs des membres présents - une vingtaine de personnes - à donner les raisons qu’ils ont de s’opposer à la guerre (voir ci-après).
Qu’elles soient inspirées d’une démarche de foi ou guidées par l’analyse politique ou l’aspiration à une démocratie mondiale plus tolérante et respectueuse de la diversité des modes de vie et des options de chacun, ces prises de position reflètent parfaitement l’extrême diversité du Collectif et son ambition de rassembler largement pour la Paix.