
Mal-do-mèr dann sarèt
28 juin, parLo zour la pokor kléré, Zan-Lik, Mariz é sirtou Tikok la fine lévé, mèt azot paré. Madanm Biganbé i tir zot manzé-sofé, i donn azot, zot i manz. (…)
Social
Une délégation de l’intersyndicale reçue par le ministre à la préfecture
17 avril 2003
La matinée d’hier a été chargée pour l’intersyndicale CGTR, FO, FSU, SGEN-CFDT et UNSA. Raymond Mollard (SNES-FSU) nous a indiqué qu’une réunion avec le recteur avait eu lieu, au cours de laquelle celui-ci a proposé de réunir une commission sous l’égide du préfet, avec les élus et le rectorat, pour mettre à plat tous les problèmes du système éducatif à La Réunion. Cette proposition de création d’une commission supplémentaire ne répondant pas aux revendications principales du mouvement, elle n’a pas été retenue. Pendant ce temps, les agents de la DDE, qui recevaient la visite du ministre des Transports, Gilles de Robien, ont rejoint plusieurs centaines de manifestants pour protester contre le transfert des missions dans le domaine de l’Équipement.
En fin de matinée le front des grévistes s’était partagé en deux à Saint-Denis : devant la station du Barachois de RFO et devant les grilles de la préfecture. Ils étaient devant les deux portails plusieurs centaines de personnes motivées pour faire entendre leur voix.
Du côté de RFO pour demander un meilleur suivi des manifestations à La Réunion comme au plan métropolitain, et du côté de la préfecture pour attendre l’issue de la rencontre entre le ministre et une délégation de l’intersyndicale. Cette délégation était composée de six personnes, une par syndicat et une pour la coordination.
Le visage grave, les membres de la délégation sont sortis au bout d’une brève entrevue. Le message du ministre des Transports était sans équivoque, selon Vincent Cellier (FSU) : « Le message du ministre est clair ; la déclaration du Premier ministre à Rouen le 28 février sur la décentralisation n’est pas à discuter, il n’y a plus à revenir dessus. Gilles de Robien nous a dit que notre ministre de l’Éducation nationale viendrait nous expliquer ce que nous n’avons pas compris. C’est une attitude scandaleuse, le gouvernement n’a pas compris que nous voulons le retrait du projet de loi et le redémarrage du débat ».
Jean-Marc Gamarus (CGTR) poursuivait : « L’heure est grave. Malgré la présence d’un ministre, ce gouvernement nous écoute mais ne nous entend pas. Quel mépris ! Malgré la démonstration que nous avons faite dans la totale dignité et dans l’esprit de dialogue, il n’y a pas de dialogue. Les confédérations vont se rapprocher, il faut élargir le mouvement au privé et à l’ensemble de la fonction publique ».
Jean-Louis Belhôte (SGEN-CFDT) ajoutait : « Le ministre nous a parlé d’un calendrier chargé. En dépit des 20.000 manifestants qui se sont mobilisés lundi, il ne nous a reçus que cinq minutes puis nous a laissés avec son conseiller technique. Mais ces quelques minutes ont été suffisantes pour faire passer le message suivant : la décision prise par le Premier ministre ne sera pas remise en question. Notre ministre de l’Éducation nationale va venir nous donner une explication de texte. Nous allons continuer une mobilisation de plus en plus forte et de plus en plus longue ». Ces déclarations étaient ponctuées par les cris de la foule : « Tous ensemble » ou « Raffarin démission ».
Vincent Cellier reprenait la parole : « Le ministre nous a dit que nous n’avons pas à craindre la décentralisation. Qu’il n’y a pas de problème là-dessus ». Il ajoutait : « Nous sommes pour une décentralisation qui améliore le service public, mais cette décentralisation fait l’inverse, elle va à l’encontre des principes de proximités et augmente les charges des collectivités. C’est bien ce type de décentralisation que nous ne voulons pas, nous refusons cette décentralisation imposée par Raffarin. Par son attitude, c’est le gouvernement qui prend le système éducatif en otage ».
Ce matin, des assemblées générales sont organisées dans tous les établissements pour décider de la suite à donner au mouvement. D’ores et déjà il est prévu de suivre le ministre, partout où il sera. La mobilisation sera sans faille à huit heures à Saint-Louis, à midi un pique-nique populaire est prévu devant la préfecture pendant le repas républicain, et les fonctionnaires en grève seront également présents à dix-sept heures à Saint-Benoît.
L’intersyndicale de La Réunion reste en contact permanent avec les syndicats en France et avec les autres départements. « Assurément, la mobilisation à La Réunion servira d’exemple », affirme un syndicaliste.
Quant à la venue du ministre de l’Éducation nationale, aucun calendrier n’a été fourni. Un des manifestants, sous le choc du refus du dialogue, lançait dans le haut-parleur : « il faut hausser le ton, soyons durs et radicaux ».
Le mouvement ne semble donc pas donc près de faiblir. Il faut attendre mardi matin pour envisager la suite. Après les vacances de Pâques, il reste une semaine de travail, avant deux semaines de vacances. « Au gouvernement de juger du temps qu’il prendra pour répondre à nos revendications de concertation, en sachant que durant ce temps la mobilisation continue », a conclu un syndicaliste.
Réactions |
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• L’lntersyndicale SGEN-CFDT - FSU - UNSA - FO - CGTR
« L’Intersyndicale a rencontré ce mercredi à 11 heures 30 le ministre des Transports, Gilles de Robien. Malgré la forte mobilisation des personnels qui s’est affirmé dans la rue ce mardi 15 avril, le ministre n’a apporté aucun élément nouveau face à la menace de démantèlement du service public de l’Éducation nationale. |
• Le Collectif de grève de l’Université de La Réunion (Campus Nord)
« L’Assemblée Générale des personnels enseignants, IATOSS et étudiants de l’Université de La Réunion, réunie le 16 avril dans l’amphi Cadet, L’Assemblée générale demande aux directions syndicales d’appeler à une grève générale au plut tôt dans l’Éducation nationale. Tous à l’assemblée générale ce jeudi à 14 heures devant l’Amphi Cadet ». |
• La CGTR Fonction Publique
« La Fédération Fonction Publique de la CGTR s’inscrit pleinement dans l’action engagée par l’Éducation nationale. Elle appelle les agents de la fonction publique à manifester leurs soutiens et à se mobiliser fortement le 1er mai et le 6 mai. Compte tenu de l’attitude du gouvernement sur les retraites et la décentralisation qui se font sans réelles consultations des salariés, nous réitérons notre demande de voir se tenir de vraies négociations qui tiennent compte de la plate-forme commune proposée par les organisations syndicales le 7 janvier 2003 ». |
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