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Élevage
Vague de froid sur la Plaine des Cafres
4 août 2003
Pour les promeneurs du dimanche, la vue du Piton des Neiges et du Grand Bénare sous un manteau de neige était une attraction très prisée et une source de bien des embarras de circulation hier du côté de la Plaine des Cafres. Par contre, pour les éleveurs de l’endroit, il en va tout autrement. Sans mauvais jeu de mots, on pourrait dire que la couche de neige sur les plus hauts sommets de l’île est en quelque sorte la partie visible de l’iceberg.
Car il fait froid dans les Hauts. Certes, c’est de saison. Mais justement, parole d’éleveur, il fait beaucoup plus froid que les autres années à la même période. Et les relevés de Météo-France, dont tout un chacun peut avoir un aperçu chaque soir à la télé, en attestent. Depuis plusieurs semaines, du côté de la Plaine des Cafres, Notre Dame de la Paix, Grande Ferme, Nez de Bœuf ou Piton de l’Eau, les températures frôlent zéro degré la nuit. Parfois même, le mercure descend en dessous de zéro. Il suffit de se promener grand matin sur la route de Piton Bleu, par exemple, pour apercevoir des pâturages pris sous le givre…
Pour les promeneurs, point de verts pâturages avec des bovins débonnaires en train de brouter. L’herbe est rabougrie, parfois brûlée, comme passée au désherbant, ou victime de sécheresse persistante.
À Notre Dame de la Paix, au dessus de la Grande Ferme, le panorama est splendide. Loin des embouteillages, grâce à une petite piste bétonnée peu connue du public, on peut avoir une vue à couper le souffle sur le Piton des Neiges, le Gros Morne et du Grand Bénare pris sous la neige. Mais de cette vue, François Payet, éleveur, n’a guère le temps de profiter. Hier, dans la matinée, il était trop occupé à nourrir vaille que vaille son troupeau.
C’est là, à près de 1.700 mètres d’altitude qu’est située son exploitation : une soixantaine de bovins élevés pour la viande sur environ 23 hectares. « Tous les ans, c’est le même problème. Mais bon, ni koné l’hiver i arive, ni fé avec… ». Mais là, cette année, c’est la totale.
Avant les premiers froids du mois de juin, il y a eu les grosses pluies de mai qui ont transformé nombre de prairies en bourbiers. Et puis, quand les pluies ont cessé, alors que les prés recommençaient à retrouver une allure normale, avec une herbe tendre qui repoussait, le froid est arrivé. Recouverte de givre nocturne, l’herbe a carrément grillé…
Pour François Payet, comme pour la plupart des éleveurs du coin, ce fut comme un coup de grâce. Après les pluies, raconte l’éleveur, on a vu des bêtes atteintes de carapates. Il a fallu faire appel au vétérinaire et recourir à des traitements. D’où une dépense supplémentaire.
Et comme l’herbe est rare, que les bestiaux n’ont plus grand’chose à brouter dans les prairies, il faut apporter du complément : ensilage balle ronde, bottes de paille de canne, mélasse, aliments divers. Nouvelles dépenses…
« In foi par semène mi sa va rode la mélasse Saint-Benoît », explique François Payet. Sans compter la paille de canne qu’il faut également aller chercher dans les Bas. Et cela au moment où il faudrait le plus s’occuper des bêtes.
Une dizaine de vaches vont bientôt mettre bas et ce n’est pas le moment de relâcher son attention, sous peine de perdre des animaux qui constituent le capital de l’éleveur.
Et puis, comme si cela ne suffisait pas, il y a eu ces quelques journées de pluies cette semaine qui n’ont vraiment pas arrangé les choses.
François Payet nous conduit à l’endroit où il nourrit ses bêtes, non loin de l’étable où sont parquées quelques génisses et vaches de réforme. Avec la pluie, le lieu est un vrai marécage, où les vaches venues se nourrir s’enfoncent de près de vingt centimètres dans la gadoue.
François Payet ne peut que constater le désastre et lâche : « La, i travaye dann pire condition ki pé avoir… ». Et il ajoute : « Vo mié ankor in cyclone, nana dé-troi jour la plui, ou mète sanimo dan l’étable, après lé fini. Mé la… ».
Et nous ne sommes qu’au début du mois d’août. Il faudra encore attendre fin septembre, début octobre, pour espérer voir les températures remonter et reverdir les pâturages. Autant dire deux mois d’angoisse pour les éleveurs.
« Dabitid lé dur, mé la, lé pli dir ke dabitid », soupire François Payet qui constate que malgré ses efforts, ses bêtes maigrissent. « Sé le moment ou travay plis, ou dépense plis, sé la ou voi out zanimo i maigri. La, pa kèstion di ou sa vend’… Kosa ou sa gagné ? »
À la Région, où l’on suit ce problème avec attention depuis plusieurs jours, on attend que l’État se prononce sur l’état de catastrophe naturelle pour accompagner toutes les mesures qui seront prises afin d’aider les éleveurs à faire face à ces difficultés exceptionnelles. D’ores et déjà, la collectivité compte établir un état précis de la situation et des besoins pour intervenir en fonction de ses compétences et de ses moyens propres de la manière la plus efficace.
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