Économie

Pour les entreprises, quelles assurances et quelles banques de développement à La Réunion ?

Cri d’alarme de la CGPME

2 avril 2003

Éric Magamootoo, vice-président de la CGPME (Confédération générale des petites et moyennes entreprises), a tenu une conférence de presse lundi dernier pour dénoncer le mouvement de concentration des services bancaires et des assurances dans tous les secteurs de la vie économique. Il était en compagnie de Pascal Plante, responsable des stations services, et de Jean-Bernard Dugain, de la Chambre de Métiers.
« La CGPME lance un cri d’alarme », affirme Éric Magamootoo, pour qui « de nombreuses entreprises - petites, moyennes et grandes - ne sont pas assurées ou mal assurées. Les prix ont triplé ou ont été multipliés par cinq depuis le début de l’année sous prétexte de 11 septembre, de chute de la bourse ou de cyclones. Aujourd’hui, à La Réunion, les entreprises n’ont que trois compagnies d’assurances (AXA - Prudence Créole - Groupama). Le rapport de force entre les assurés et les assurances est inégal. Cette absence d’assurance ou cette mauvaise assurance concerne tous les secteurs ».
Par la conférence de presse, le vice-président de la CGPME souhaite alerter l’opinion publique. Mais il demande aussi à la Direction de la concurrence et de la consommation de « vérifier s’il n’y a pas une entente entre les trois compagnies », et il a saisi le préfet pour alerter la commission des assurances.
Au sujet des banques, il poursuivait : « Les acteurs politiques ont voulu créer des banques de développement, mais la SOFIDER, après avoir englobé la SODERER, a été achetée par la BRED, et aujourd’hui nous n’avons plus de banque de développement. Nous constatons un mouvement de concentration dans le monde bancaire ».
C’est pourquoi la CGPME lance une campagne de revendication : « nous demandons à toutes ces banques nationales qui ont une filière ici de traiter le Réunionnais comme tout Français. Nous devons bénéficier des mêmes taux d’intérêt, en métropole comme à La Réunion. Il n’y a aucune raison que le crédit à court terme soit différent. Notre mot d’ordre à l’adresse de tous les Réunionnais est : exigez le même traitement entre Réunionnais et Français. Le marché financier est mondial ».


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