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Première rencontre, pour un calendrier de discussions

Manutention portuaire

10 avril 2003

Depuis 1994, les dockers de l’île, à travers la Fédération Ports et docks (CGTR) sont demandeurs d’une table-ronde sur la manutention, pour un tour d’horizon des problèmes dans ce secteur d’activité, dont certains - de l’avis de la centrale syndicale - sont révélateurs de « graves aberrations ». Cette réunion a eu lieu hier matin à la Direction du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle, en présence de l’ensemble des professionnels de la manutention portuaire.

Il ne s’est peut-être rien dit de décisif, hier, pour l’avenir de l’activité portuaire, mais le seul fait de voir réunis enfin « autour de la même table » tous les acteurs de la manutention portuaire, tant patronaux qu’ouvriers, a rappelé aux syndicalistes de la CGTR qu’une telle rencontre est souhaitée, demandée et même réclamée depuis 1994, année de l’entrée en application de la mensualisation des dockers.
La SAMR, la SOMACOM, la SERMAT, la SGM et la COR ainsi que tous les délégués du personnel de ces sociétés, quasiment réunis en intersyndicale - CGTR, FO, CFTC et CFDT - ont participé à la réunion d’hier, tenue sous l’égide de la DTEFP et son directeur M. Séry.

En commençant un historique de la situation, le secrétaire général de la CGTR Ports et docks, Michel Séraphine, a signalé à l’ensemble des partenaires qu’ils ne s’étaient pas réunis de la sorte depuis le 24 mai 1995, date à laquelle les dockers demandaient d’élargir le champ d’application de la convention collective nationale du 31 décembre 1993. Ils devaient recevoir près de trois ans plus tard, en 96, la réponse à leur attente.
La convention collective nationale est en effet appliquée depuis 1996, avec cette particularité qu’elle a été étendue à La Réunion alors que sa base légale, la loi de juin 1992, n’a pas eu dans l’île de décret d’application. Pas plus que n’avait été appliquée la loi de 1947, après la transformation de la Colonie en département. De 1947 à 1994, le travail portuaire a été réglé par arrêtés préfectoraux. Avec la modification survenue en 1996, les travailleurs des docks demandent l’entrée en application de la loi de 1992, qui lui sert de base légale et tient une place importante dans les débats actuels sur la garantie d’emploi face aux directives européennes.
C’est l’objet des multiples demandes, répétées depuis près de dix ans par les ouvriers dockers et leur représentation syndicale, et en particulier en décembre 1997, lors d’une rencontre avec les représentants de l’État motivée par l’arrivée de Maerks.

Lors de la réunion d’approche provoquée hier matin, qui a duré environ deux heures et demie, un calendrier a été mis en place. La prochaine rencontre est fixée au 6 juin, pour laisser aux partenaires le temps de revenir avec des éléments concrets.


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