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Social
• Semaine d’action du 17 au 21 février à l’appel de l’intersyndicale, du Collectif "Emploi en danger" et de A.C.
11 février 2003
Les retraites, l’emploi et les Assises des libertés locales : trois thèmes qui seront omniprésents la semaine prochaine sur le front social. Une semaine d’action sous le signe de l’unité syndicale puisque la CFDT, la CGTR, la FSU et l’UNSA ont d’ores et déjà affirmé qu’elles agiront de concert. Pour l’heure, FO et la CGC, sans rejeter cette union, se situent dans une phase de consultation des adhérents. À ces organisations syndicales viennent s’ajouter le Collectif "Emploi en danger" et le mouvement A.C. (Action contre le chômage), conduit par Jean-Pierre Técher.
Hier, lors d’une conférence de presse tenue dans les locaux de la CGTR à Saint-Denis, ces différentes organisations ont tenu à montrer qu’il faudra compter avec elles dans les semaines à venir sur les réformes que le gouvernement entend mettre en chantier.
En premier lieu, sur les retraites. Si dans son discours prononcé devant le Conseil économique et social à Paris, le Premier ministre s’est voulu rassurant et a annoncé que les organisations syndicales seront consultées, les différentes centrales ne veulent pas s’en laisser compter et craignent que malgré ses propos rassurants le gouvernement n’ait déjà ficelé le dossier.
Selon Ivan Hoareau, secrétaire général de la CGTR, il est encore temps de faire entendre au gouvernement les inquiétudes de "ceux d’en bas", pour paraphraser une formule chère au Premier ministre. Et pour cela, la semaine du 17 au 21 février sera ponctuée de différentes actions de sensibilisation et de réflexion qui déboucheront sur un mot d’ordre de grève générale pour le vendredi 21 février. « Il s’agit de faire prendre conscience aux gens des menaces qui pèsent sur notre tête, notamment en matière de retraites et d’emploi », résume Ivan Hoareau.
Ainsi, le lundi 17 sera marqué par une conférence de presse au cours de laquelle l’intersyndicale affichera ses positions sur les trois thèmes marquant de la semaine d’action : les retraites, l’emploi à travers la loi-programme et la décentralisation, au travers des Assises des libertés locales.
La journée du mardi sera consacrée à une conférence-débat interne et à l’organisation d’une campagne de signatures. Le matin du mercredi 19 sera l’occasion d’une distribution massive de tracts sur le terrain, région par région, tandis que l’après-midi sera consacré à une conférence-débat interne qui, comme les précédentes, débouchera sur une communication à la presse. La journée du jeudi sera entièrement consacrée à la problématique des retraites. Enfin, la journée du vendredi 21 février sonnera comme le point d’orgue de la semaine d’action, avec un mot d’ordre de grève générale lancé aussi bien en direction du public que du privé. Ce jour-là, une grande manifestation démarrera de la place de la Trinité, à Saint-Denis, pour converger vers le théâtre de Champ-Fleuri où se tiendront les Assises des libertés locales.
Pour Jean-Pierre Técher, responsable de AC, « la loi de programme sur quinze ans n’est pas du tout de nature à apporter des réponses concrètes aux problèmes que nous connaissons à La Réunion ».
Pour Patrick Beyronneau, de l’URIR-CFDT, cette semaine d’action est « l’occasion unique qui est offerte, avec la venue du Premier ministre dans le cadre des Assises des libertés locales. C’est l’occasion de dire haut et fort que rien ne se fera sans nous ».
• Le Collectif "Emploi en danger" prépare les Assises des libertés locales
Le Collectif "Emploi en danger" a exposé hier à la presse que depuis la réunion extraordinaire du 4 novembre la Région, trois commissions ont établi un état des lieux pour ce qui concerne : 1° les aides-éducateurs de l’Éducation nationale ; 2° les emploi-jeunes des collectivités et établissements publics ; et 3° les emploi-jeunes dans les associations. Ces commissions ont travaillé régulièrement, paufinant un "projet" que le Collectif demande à faire intégrer dans la loi-programme.
En fait, si les membres du Collectif veulent saisir la tenue des Assises régionales pour faire entendre « la voix des Réunionnais », c’est parce que leur inquiétude est grande de ne voir déboucher sur rien les belles paroles dont on les a abreuvés jusqu’à maintenant. À la MAPREJ d’abord, « le gros machin » comme disent les jeunes. La Mission d’appui à la pérennisation et au reclassement des emploi-jeunes (MAPREJ) a produit des chiffres que les membres du Collectif comprennent comme « un aveu d’échec du reclassement » ; soit 6.904 emplois-jeunes au total, dont 1.971 dans l’Éducation nationale, 170 dans la Police, 2.969 répartis dans 838 associations, 1.161 dans 25 collectivités locales et territoriales et 633 dans 55 établissements publics - soit au total 4.763 emploi-jeunes dans les associations, les collectivités et les établissements publics.
Les contrats vont arriver à échéance en 2003 pour 1.772 jeunes, en 2004 pour 1.210 autres et ainsi de suite chaque année, de façon dégressive entre 2005 et 2008. Au bilan du Comité technique d’arrondissement du 17 janvier 2003, les emplois-jeunes ayant reçu un "avis favorable" pour une convention d’épargne consolidée sont au nombre de 98, tandis que 1.150 sont concernés par une convention pluriannuelle de trois ans. Il s’agit "d’avis favorable" : les conventions effectivement signées portent sur 179 postes.
Mais c’est surtout devant les 295 jeunes dont le contrat est arrivé à échéance ou a été rompu depuis le 1er octobre 2002 que le Collectif exprime des doutes sur l’efficacité de la "mission d’appui" pour le reclassement. « Les associations hésitent beaucoup », commente Jean-Hugues Ratenon. « On leur demande de s’engager pour une durée indéterminée, tandis que les collectivités signent des contrats de un an ! »
Quant à la prime aux entreprises que le MAPREJ s’apprêterait à verser pour faire embaucher des emplois-jeunes, en puisant dans les 5 millions versés par le FEDOM, le Collectif se demande si cela relève de la compétence de cette Mission. « Après les CAE et les différentes exonérations de la LOOM, cette prime ressemble à un signal de détresse », a commenté Jean-Hugues Ratenon.
En ce qui concerne les jeunes de l’Éducation nationale, le Collectif est « sans nouvelles » en dépit des propositions émises… « Le couperet tombera en juin », a commenté Jean-Hugues Ratenon, lapidaire.
Une autre raison d’inquiétude vient de « l’attitude des collectivités locales devant les conventions pluriannuelles », comme l’a fait comprendre Joëlle Patiram. L’expérience faite au Conseil général récemment incite le Collectif à la méfiance.
En effet, suite à sa mobilisation pour 14 emplois-jeunes du Département, la ministre de l’Outre-mer avait proposé que les conventions pluriannuelles (3 ans, 50.000 francs par an et par poste) soient maintenues à La Réunion. « Aucune convention n’a été signée entre l’État et le Département. Jusqu’à aujourd’hui, ces jeunes n’ont pas de contrat de travail ! », ajoute le président du Collectif, en modulant son propos : les jeunes auraient signé pour un an !
Le Collectif demande à ce propos que soit appliquée la loi du 26 janvier 1984 (loi n° 84-53) qui permettrait d’intégrer ces jeunes sur un contrat de trois ans, renouvelable et de les faire bénéficier par la suite des mesures d’intégration proposées pour les journaliers non-titulaires.
« Appliquez la loi de 84 ! », demande le Collectif au gouvernement et aux élus du Département, suspectés au passage de se livrer à « une exploitation de la précarité ».
Ces conventions pluriannuelles devraient être le dispositif adopté par l’ensemble des collectivités locales, selon les membres du Collectif. « Quand le ministre a annoncé leur maintien, personne n’a protesté parmi les élus locaux. Qui ne dit mot consent… Qu’ils l’appliquent maintenant » a conclu Joëlle Patiram, en signalant le courrier que le Collectif a fait à l’ensemble des mairies. Comme ils l’ont fait à Saint-Benoît vendredi dernier, les emploi-jeunes feront le tour des mairies de l’île. Surtout pour faire part de leurs inquiétudes et de la colère que leur inspire certaine absence de décision.
Celle par exemple, qui semble vouloir les faire passer par le RMI avant tout "reclassement" : « Les jeunes sortant du dispositif ne savent pas s’ils seront pris en CDD ou en CDI. Mais les RMIstes ont droit à un CDI. C’est un peu comme s’il fallait passer par la case RMI pour accéder à un contrat », proteste le Collectif.
Autre question sans réponse, à la Direction du Travail et à la CGSS cette fois : les exonérations de charge sociale prévues dans la LOOM peuvent-elles être appliquées aux associations de moins de dix salariés ? En coulisse, des représentants de l’État répondraient par l’affirmative, mais la question est laissée en suspens… et pendant ce temps, les associations paient. « Avec les exonérations et les conventions pluriannuelles, elles pourraient tenir trois ans » dit à nouveau Jean-Hugues Ratenon.
Devant le silence des pouvoirs publics - celui de l’Éducation nationale est assourdissant - les jeunes ne vont pas rester les bras croisés. Ils avancent un projet contenant toute une série de propositions qu’ils iront remettre au Premier Ministre le 21 février si M. Raffarin veut bien répondre à la demande de rendez-vous qui lui a été faite.
Dans tous les cas, le Collectif, rejoint par l’intersyndicale et par de nombreuses associations de chômeurs, fédérations et organisations diverses, veut faire entendre « la voix des Réunionnais ». C’est pourquoi il lance à tous un appel à manifester le 21 février, en solidarité avec la jeunesse et les milliers d’emplois menacés. Un tract sera distribué à 50.000 exemplaires dans les dix prochains jours. « Ça va bouger vraiment », promet-il.
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